Qu'importe

[André (G., R.)]

Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse !
Que se passe-t-il si l'on veut parler de plusieurs flacons ? « Qu'importe » ou « Qu'importent » ? Dans mon quotidien, je trouve une phrase dans laquelle qu'importe reste au singulier malgré les deux noms qui le suivent, que je considère comme son sujet pluriel : j'aurais écrit qu'importent.
Comme vive, qu'importe devient-il une interjection ?

[Jacques]

On admet qu'il soit variable ou invariable, et Girodet donne les deux exemples :
Qu'importaient, après tout, ces petites difficultés ?
Qu'importe les plaintes des faibles et les critiques des envieux ?
Bien que ce ne soit pas explicitement défini, on peut supposer que l'invariabilité suit effectivement l'évolution qui s'est marquée pour VIVE, et qu'il est compris comme une interjection.
Girodet précise cependant que l'accord est le plus fréquent, surtout quand le verbe n'est pas au présent de l'indicatif. Le Larousse des pièges et difficultés donne la même réponse, et confirme la plus grande fréquence de l'accord.

[André (G., R.)]

Voilà une réponse rapide et complète ! Avec la cerise sur le gâteau que constitue la convergence des explications de Larousse et Girodet.

[Jacques]

Vous m'avez mis sur le chemin d'une révélation : j'ignorais que l'invariabilité fût admise.