Conditionnel
Conditionnel
J'entendais il y a peu ceci:
"J'aurais été président de la République, je n'aurais pas ..."
Or, une personne faisait remarquer que si on veut s'exprimer correctement (c'est bien le moins!) il faut dire:
"Si j'avais été président de ...je n'aurais pas ..."
Et pourtant, si je suis d'accord sur cette formulation, je suis également d'accord avec la première!
Et vous qu'en pensez-vous? Merci de votre réponse.
André.
"J'aurais été président de la République, je n'aurais pas ..."
Or, une personne faisait remarquer que si on veut s'exprimer correctement (c'est bien le moins!) il faut dire:
"Si j'avais été président de ...je n'aurais pas ..."
Et pourtant, si je suis d'accord sur cette formulation, je suis également d'accord avec la première!
Et vous qu'en pensez-vous? Merci de votre réponse.
André.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
En explorant rapidement mes livres je ne trouve rien qui mentionne spécifiquement ce type de construction, mais il ne me choque pas. Le conditionnel, autant que je sache, ne doit pas obligatoirement s'accompagner de la conjonction SI. Je vote pour.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Il me semble qu'une inversion serait plus appropriée :"J'aurais été président de la République, je n'aurais pas ..."
«Aurais-je été président de la République, je...» Mais alors , le sens se rapprocherait de même si . Avec une idée d'opposition.
Pour exprimer la condition sans la conjonction si, le verbe de la sous-phrase ne devrait-il pas être au subjonctif?
- « Eussé-je été président de la République, je...» Style plus recherché ou plus pédant.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Dans la bouche de P'tit Gibus. Un savoureux souvenir.abgech a écrit :À la lecture de cette discussion, il me revient en tête une réplique du film d'Yves Robert, "la guerre des boutons" :
"Si j'aurais su, j'aurais pas venu !"
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Conditionnel
Oui Codrila je suis un peu de votre avis et je dois dire qu'en "amusant" à lire le Grévisse cet aspect de la chose m'avait effleuré notamment la seconde formulation... un peu recherchée j'en conviens.
Il n'empêche que je ne trouve ni sur le net ni sur Grevisse (encore que..) d'explication et je dirai que comme Jacques il n'y a rien qui mentionne spécifiquement ce type de formulation ...
Et vous m'en voyez bien marri!
Il n'empêche que je ne trouve ni sur le net ni sur Grevisse (encore que..) d'explication et je dirai que comme Jacques il n'y a rien qui mentionne spécifiquement ce type de formulation ...
Et vous m'en voyez bien marri!
Grevisse dit ceci (Le bon usage, 9ème édition, § 1042):
La proposition conditionnelle affecte parfois la forme d’une proposition principale unie à la principale par simple juxtaposition ou par coordination. Ainsi la donnée d’hypothèse peut s’exprimer : […]
3° Par une proposition à l’impératif ou au conditionnel (cf. § 1035, 1°), toujours placée avant la principale :
[…] Vous m’offririez des fleurs, je les refuserais ! (Montherlant, Celles qu’on prend dans ses bras, I, 2.)
La proposition conditionnelle affecte parfois la forme d’une proposition principale unie à la principale par simple juxtaposition ou par coordination. Ainsi la donnée d’hypothèse peut s’exprimer : […]
3° Par une proposition à l’impératif ou au conditionnel (cf. § 1035, 1°), toujours placée avant la principale :
[…] Vous m’offririez des fleurs, je les refuserais ! (Montherlant, Celles qu’on prend dans ses bras, I, 2.)
Conditionnel
En effet Marco.
Je ne possède que la huitième édition et je pense que la neuvième est un peu plus explicite bien qu'on retrouve en gros les mêmes explications aux mêmes alinéas...
Merci à vous tous.
Je ne possède que la huitième édition et je pense que la neuvième est un peu plus explicite bien qu'on retrouve en gros les mêmes explications aux mêmes alinéas...
Merci à vous tous.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Dans ce cas on dit plus volontiers Eussé-je été président que je n'eusse pas...codrila a écrit :Il me semble qu'une inversion serait plus appropriée :"J'aurais été président de la République, je n'aurais pas ..."
«Aurais-je été président de la République, je...» Mais alors , le sens se rapprocherait de même si . Avec une idée d'opposition.
Pour exprimer la condition sans la conjonction si, le verbe de la sous-phrase ne devrait-il pas être au subjonctif?
- « Eussé-je été président de la République, je...» Style plus recherché ou plus pédant.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Donc Marco, finalement, vous confirmrez que la construction est recevable.Marco a écrit :Grevisse dit ceci (Le bon usage, 9ème édition, § 1042):
La proposition conditionnelle affecte parfois la forme d’une proposition principale unie à la principale par simple juxtaposition ou par coordination. Ainsi la donnée d’hypothèse peut s’exprimer : […]
3° Par une proposition à l’impératif ou au conditionnel (cf. § 1035, 1°), toujours placée avant la principale :
[…] Vous m’offririez des fleurs, je les refuserais ! (Montherlant, Celles qu’on prend dans ses bras, I, 2.)
Il va falloir que je me décide moi aussi à me procurer une version plus récente du Grevisse.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Pour tomber dans des considérations bassement matérielles j'avais bien eu l'idée de m'acheter également la dernière édition parue il y a peu je crois mais le prix m'a fait tousser ("André pourquoi tu tousses?)
On peut en trouver d'occasion assez récents mais les frais de port sont parfois assez importants...
Etant un simple amateur (de langue française...)j'ai pensé qu'une édition même ancienne devrait me suffire mais pour vous des ouvrages plus récents sont certainement fort utiles pour déjouer les dernières subtilités de notre langue.
Mais vous vendrez aisément votre édition à un bon prix...
On peut en trouver d'occasion assez récents mais les frais de port sont parfois assez importants...
Etant un simple amateur (de langue française...)j'ai pensé qu'une édition même ancienne devrait me suffire mais pour vous des ouvrages plus récents sont certainement fort utiles pour déjouer les dernières subtilités de notre langue.
Mais vous vendrez aisément votre édition à un bon prix...
- Claude
- Messages : 9173
- Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
- Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.
Savez-vous que l'histoire se déroule près de chez moi ? Les deux villages ennemis Landresse et Courtetain-et-Salans ont été modifiés par Louis Pergaud en Longeverne et Velrans afin d'éviter des animosités entre les citoyens des deux communes.Jacques a écrit :Dans la bouche de P'tit Gibus. Un savoureux souvenir.abgech a écrit :À la lecture de cette discussion, il me revient en tête une réplique du film d'Yves Robert, "la guerre des boutons" :
"Si j'aurais su, j'aurais pas venu !"