Le datif marque la destination : je lui donne = je donne à lui. De marque l'appartenance ou la provenance, il ne peut pas gouverner le datif.Claude a écrit :Jusqu'à présent nous avons parlé du datif qui équivaut au COI, mais avec des exemples utilisant la préposition à (je parle à qui = à lui).
Le datif ne concerne-t-il que l'exemple avec la question à qui ? Si je dis Je parle de lui (je parle de qui = de lui), lui est également un COI, mais peut-on dire datif ?
Je demande cela car en allemand la distinction existe : à qui = datif, de qui = génitif.
donnez-moi-z-en un
- Jacques
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Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Mais si "me" remplaçait "à moi", pourquoi dit-on :Jacques a écrit :Je crois que ce n'est pas moi qui est élidé, mais me : donne me-en, comme dans tu m'en donnes (tu me en donnes, tu me donnes de en). N'oublions pas que me remplace à moi, dans le cas du datif. Ce serait une sorte de pronom contracté mis pour à moi, de la même façon que du est un article contracté pour de le.
Quand vous dites il faut l'en avertir, cela veut dire le en avertir, où le remplace à l'accusatif le pronom lui.
Donne-moi la main
- Jacques
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Ce qui me fait dire que c'est bien le pronom me qui est élidé, c'est la règle confirmée par mes livres, et qui ne souffre aucune exception : en français, seule la lettre E s'élide. On ne peut donc pas élider la diphtongue OI.
Par ailleurs, je cite Le Cid : Va, cours, vole et me venge. Jacques Brel : Ne me quitte pas. En changeant de place le pronom, on obtient : venge-moi, quitte-moi. On peut prolonger par mille autres exemples, soit au datif, soit à l'accusatif : ne me parle pas, parle-moi... Quant à savoir pourquoi, je ne peux y répondre, je ne suis pas spécialiste. Et les grammairiens, infiniment plus savants que moi, se contentent dans de nombreux cas d'énoncer une règle sans pouvoir l'expliquer, ce qui me rassure, parce qu'une infinité de règles se constatent sans se justifier logiquement. Ce sont des sortes d'idiotismes, des constructions grammaticales ou syntaxiques qui se sont forgées lors de la lente élaboration de la langue.
Par ailleurs, je cite Le Cid : Va, cours, vole et me venge. Jacques Brel : Ne me quitte pas. En changeant de place le pronom, on obtient : venge-moi, quitte-moi. On peut prolonger par mille autres exemples, soit au datif, soit à l'accusatif : ne me parle pas, parle-moi... Quant à savoir pourquoi, je ne peux y répondre, je ne suis pas spécialiste. Et les grammairiens, infiniment plus savants que moi, se contentent dans de nombreux cas d'énoncer une règle sans pouvoir l'expliquer, ce qui me rassure, parce qu'une infinité de règles se constatent sans se justifier logiquement. Ce sont des sortes d'idiotismes, des constructions grammaticales ou syntaxiques qui se sont forgées lors de la lente élaboration de la langue.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).