Vous ne connaissiez pas ? L'argot se perd...Klausinski a écrit :EDIT. Je viens de chercher la signification des mots limace et grimpant dans un dictionnaire d’argot. Ils signifient respectivement chemise et pantalon.
Le langage argotique
- Jacques-André-Albert
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Vous ignoriez ces mots ? Ils sont en argot d'usage courant. Un grimpant, c'est aussi un futal. Je pense que limace est un dérivé de liquette.Klausinski a écrit :J’aurais dû mettre « parisiano-ardennais » entre guillemets. L’expression est de Verlaine. C’est ici qu’il faut se rendre pour mieux comprendre ce dont je parlais.
EDIT. Je viens de chercher la signification des mots limace et grimpant dans un dictionnaire d’argot. Ils signifient respectivement chemise et pantalon.
N.B. : je m'aperçois après coup que JAA réagit comme moi.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
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Cela c'était l'argot courant, léger. En grand et véritable argot la pièce de 5 francs étaut un tunard ou thunard. Et votre tante ne vous a peut-être pas enseigné ce qu'était un larantequé : une pièce de 40 sous, soit deux francs.Perkele a écrit :Je l'ai appris par ma tante que mon oncle avait ramenée de Paname. Une thune valait alors exclusivement 5 F, vous savez, la grosse pièce toute légère.
La brique (un million) a disparu après l'avènement des nouveaux francs ; on ne savait plus si elle représentait 10 000 nouveaux francs ou un million de ces nouveaux francs. Le fafiot mâle ou grand faf, billet de 1 000 F, fafiot femelle billet de 500.
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Si, si; elle parlait de sac, de cigue et de pince aussi (je ne suis pas sûre de l'orthographe). Elle m'appelait la môme, me disait : t'es bath !" et m'a appris à siffler dans mes doigts (j'ai eu ainsi une éducation assez complète). :D
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Jacques
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Oui, alors elle était de chez nous (je veux dire nous, la famille des titis parisiens). Notez que le sac (billet de 1 000 F) est devenu un lacsé en largonji.
De nos jours l'anglo-américain a remplacé l'argot.
De nos jours l'anglo-américain a remplacé l'argot.
Dernière modification par Jacques le lun. 14 févr. 2011, 11:59, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Eh bien j'avoue en rougissant que moi non plus, du moins pour "limace". J'ai peut-être entendu une fois ou deux "grimpant" il y a fort longtemps. Pourtant je suis née et j'ai toujours vécu à Paris. L'argot se démode plus vite que les autres "langues" ; de ceux qui comprennent ou ne comprennent pas ces mots, on doit pouvoir sans grand risque tirer quelques conclusions relatives à l'âge, au sexe et au milieu géographique et social !Jacques-André-Albert a écrit :Vous ne connaissiez pas ? L'argot se perd...Klausinski a écrit :EDIT. Je viens de chercher la signification des mots limace et grimpant dans un dictionnaire d’argot. Ils signifient respectivement chemise et pantalon.
- Jacques
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Nous sommes tous deux des Parisiens (d'adoption pour moi), mais il y a Paris et Paris : le 16e et le 20e par exemple (vous parlez à juste titre du milieu). Comme vous dites l'argot se démode vite, mais limace demeure ; je n'ai pas sa date d'introduction ; grimpant remonterait à 1872.
Certains termes, donc, sont éphémères alors que d'autres se prolongent dans le temps.
Je suis assez surpris que l'on qualifie l'argot de langue ; tout le monde le fait, et l'on dit de lui que c'est la langue verte. Selon ma conception, une langue a sa propre grammaire, et l'argot n'en a pas, il se construit sur la grammaire et la syntaxe du français. Ce serait donc plutôt un langage, fait essentiellement de mots et d'expressions. Rappelons qu'à l'origine, c'était un code secret utilisé par les mendiants et les truands pour n'être compris ni de la police (la rousse, les argousins) ni des citoyens ordinaires (les caves). De nos jours, vu sous un angle pittoresque, il est plutôt de type « folklorique ».
Certains termes, donc, sont éphémères alors que d'autres se prolongent dans le temps.
Je suis assez surpris que l'on qualifie l'argot de langue ; tout le monde le fait, et l'on dit de lui que c'est la langue verte. Selon ma conception, une langue a sa propre grammaire, et l'argot n'en a pas, il se construit sur la grammaire et la syntaxe du français. Ce serait donc plutôt un langage, fait essentiellement de mots et d'expressions. Rappelons qu'à l'origine, c'était un code secret utilisé par les mendiants et les truands pour n'être compris ni de la police (la rousse, les argousins) ni des citoyens ordinaires (les caves). De nos jours, vu sous un angle pittoresque, il est plutôt de type « folklorique ».
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- Klausinski
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Je rougis également. J’habite pourtant bien en région parisienne mais je n’ai jamais entendu ces deux mots dans leur sens argotique. Le seul argot que j’aie entendu, dans ma jeunesse, si je puis dire, c’est celui de la « zone ». Je crois bien qu’on parlait assez volontiers de futal pour désigner le pantalon et qu’il n’existait pas de mot particulier pour parler de la chemise. Mais cela ne remonte pas à loin.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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- Jacques
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je viens de m'apercevoir que limace n'est pas issu de liquette mais que c'est le contraire : liquette est un diminutif de limace (1878).Klausinski a écrit :Je rougis également. J’habite pourtant bien en région parisienne mais je n’ai jamais entendu ces deux mots dans leur sens argotique. Le seul argot que j’aie entendu, dans ma jeunesse, si je puis dire, c’est celui de la « zone ». Je crois bien qu’on parlait assez volontiers de futal pour désigner le pantalon et qu’il n’existait pas de mot particulier pour parler de la chemise. Mais cela ne remonte pas à loin.
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- Claude
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- Localisation : Décédé le 24 août 2022. Humour et diplomatie. Il était notre archiviste en chef.
Mes parents disaient cent sous.Perkele a écrit :...Une thune valait alors exclusivement 5 F, vous savez, la grosse pièce toute légère.
Le bénouze, certainement dérivé de bénard.Perkele, toujours elle, a écrit :le fut, que vous citez, le bénard, le falzard, le fendard, le valseur, le froc...
Quant à l'argot en général, je n'ai jamais été parisien mais j'ai lu tous les San-Antonio, alors il me reste quelques souvenirs. L'étrangleuse citée par Perkele dans un autre sujet n'est-elle pas la pince de cravate ?