Cette recommandation date ; elle sera sans aucun doute réexaminée.Manni-Gédéon a écrit :J'ai été choquée par le passage que j'ai mis en gras en lisant ceci sur le site de l'Académie française :Premièrement, le féminin autrice n'est pas un néologisme, puisqu'il existait déjà il y a plusieurs siècles, et deuxièmement, il est de formation régulière, donc il n'a rien d'une aberration lexicale.l'Académie française a écrit :Il convient tout d’abord de rappeler que les seuls féminins français en -eure (prieure, supérieure...) sont ceux qui proviennent de comparatifs latins en -or. Aussi faut-il éviter absolument des néologismes tels que professeure, ingénieure, auteure, docteure, proviseure, procureure, rapporteure, réviseure, etc. Certaines formes, parfois rencontrées, sont d’autant plus absurdes que les féminins réguliers correspondants sont parfaitement attestés. Ainsi chercheure à la place de chercheuse, instituteure à la place d’institutrice. On se gardera de même d’user de néologismes comme agente, cheffe, maîtresse de conférences, écrivaine, autrice... L’oreille autant que l’intelligence grammaticale devraient prévenir contre de telles aberrations lexicales.
Ce refus de l'Académie française d'admettre le féminin autrice favorise la forme concurrente auteure, ce qui n'est pas bon pour la langue française.
L'Académie française n'a aucun argument valable pour refuser le féminin autrice et je trouve qu'elle manque d'honnêteté intellectuelle en le mettant dans le même sac que le féminin cheffe, qui est vraiment une aberration lexicale.
Avec cette attitude, elle nuit à sa propre crédibilité.
N'oublions pas que le rôle de l'Académie est précisément d'attendre que des formes soient bien installées (et correctes) avant de les recommander.