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Publié : lun. 14 janv. 2013, 9:03
par Jacques-André-Albert
Perkele a écrit :Les "drive" (que tout comme les autres télépapoteurs de ce forum j'aimerais bien voir nommer autrement) sont des endroits où, à votre coup de sonnette, le fournisseur met dans votre coffre les articles que vous avez commandés, sans que vous ayez à quitter le volant.
C'est par peur du « carjacking » ?

Publié : lun. 14 janv. 2013, 11:57
par Perkele
Jacques-André-Albert a écrit :
Perkele a écrit :Les "drive" (que tout comme les autres télépapoteurs de ce forum j'aimerais bien voir nommer autrement) sont des endroits où, à votre coup de sonnette, le fournisseur met dans votre coffre les articles que vous avez commandés, sans que vous ayez à quitter le volant.
C'est par peur du « carjacking » ?
Pitet' :wink:

Surtout pour éviter l'heure inutile passée à slalomer à travers les ennuyeuses gondoles de supermarché.

Publié : lun. 14 janv. 2013, 15:07
par Jacques-André-Albert
Perkele a écrit :Surtout pour éviter l'heure inutile passée à slalomer à travers les ennuyeuses gondoles de supermarché.
Et leur tête à physionomie trompeuse.

Publié : lun. 14 janv. 2013, 16:26
par Perkele
Eh oui ! Je fuis ainsi l'achat dit "d'impulsion" et je compare tranquillement les prix des articles.

Re: Drive

Publié : mar. 15 janv. 2013, 15:49
par shokin
Jacques-André-Albert a écrit :Il paraît, d'après mon journal local, qu'un « drive » est le nom d'un lieu d'enlèvement des marchandises commandées par Internet, qui se situe à côté du magasin qui propose ce genre de service.
Pour ce qui vont au McDonald's, il y a les McDrive. :lol:

Publié : jeu. 21 févr. 2013, 17:17
par André (G., R.)
Lors d’un voyage au Canada en 1998 j’ai découvert que la marque connue de restauration rapide qui proposait au Québec de vous servir au volant annonçait…« Service au volant » là où, en France, on pouvait lire « Drive In » ! Sans doute en application de la loi dont j’ai oublié le numéro (101 ?) concernant l’emploi du français dans les lieux publics. Il est très heureux que la « Belle province » se soit dotée d’une législation en la matière et je me réjouis de constater que nos « cousins » (le mot ne leur plaît pas forcément) sont soucieux de l’emploi de leur langue maternelle. On a tendance à dire en France qu’ils en sont plus soucieux que nous, cela reste à voir : il me semble plutôt que l’anglais ne contamine pas forcément de la même manière le français de France et celui de là-bas. Sauf erreur, le Québec est présent sur ce forum et j'en salue amicalement les représentants.

Publié : jeu. 21 févr. 2013, 17:29
par Jacques
Oui, c'est bien la loi 101. Ce sont les Québécois qui reprochent aux Français de ne pas se défendre contre l'invasion d'anglicismes, en tout cas j'en ai entendu le faire à la télévision.
Pourquoi ne veulent-ils pas être nos cousins ? Ils sont bien les descendants d'émigrés français.

Publié : jeu. 21 févr. 2013, 20:34
par cyrano
Jacques a écrit :Pourquoi ne veulent-ils pas être nos cousins ?
Je pense que l'expression est ressentie comme étant assez paternaliste (si je puis dire, sans jeu de mots facile).

Publié : jeu. 21 févr. 2013, 21:34
par Jacques
C'est drôle, dans mon esprit cousins se rapprochait de frères, et pour moi les Québécois sont des Français du continent américain.

Publié : ven. 22 févr. 2013, 8:52
par Jacques-André-Albert
cyrano a écrit :
Jacques a écrit :Pourquoi ne veulent-ils pas être nos cousins ?
Je pense que l'expression est ressentie comme étant assez paternaliste (si je puis dire, sans jeu de mots facile).
Vous ne confondez pas avec neveux ?

Publié : ven. 22 févr. 2013, 15:06
par Hippocampe
Jacques-André-Albert a écrit :Quelques éclaircissements sur cette imbécilité.
Ahem... Je vais me permettre de faire une petite remarque.
JAA, je ne sais si vous avez été étourdi ou si vous êtes au courant de ceci:
on écrit "imbécile" mais "imbécillité".

Je trouve ça bizarre d'ailleurs.

H

Publié : ven. 22 févr. 2013, 23:13
par cyrano
Jacques a écrit :C'est drôle, dans mon esprit cousins se rapprochait de frères, et pour moi les Québécois sont des Français du continent américain.
C'est difficile à expliquer.

D'abord, tout cliché finit par irriter. Nous, par exemple, nous sommes systématiquement des amis: "Je salue nos amis belges", "Je vous demande d'acclamer nos amis belges", "Je sais que beaucoup d'amis belges sont à l'écoute"...

Mais surtout, ce n'est pas tant une question de choix du mot - cousin, frère, neveu, ami - que de "positionnement", si j'ose utiliser ce néologisme critiqué sur un autre fil. Le fait même de désigner des gens sous cette forme "nos [X]" peut être ressenti comme vaguement condescendant. Un peu grande famille parisienne bourgeoise accueillant des parents de province: "Ah voici nos cousins ardéchois!" C'est gentil, si on veut, mais c'est aussi une manière subtile (et inconsciente) de créer de rapport de supériorité. En tout cas, nous ne le faisons pas dans l'autre sens: vous n'êtes pas "nos quelque chose".

C'est d'autant plus difficile à expliquer que, pour ma part, je ne suis pas très sensible à cela et que j'y verrais plutôt un complexe d'infériorité des Québécois, des Belges... Et il est un fait que la France est un grand pays, avec une longue histoire etc. Cette supériorité implicite repose donc sur des bases réelles. Donc, ça ne me dérange pas vraiment, mais je comprends que d'autres puissent avoir un peu de mal avec ça. En plus de l'aspect cliché, bien sûr.

Publié : sam. 23 févr. 2013, 7:22
par Jacques-André-Albert
cyrano a écrit :Le fait même de désigner des gens sous cette forme "nos [X]" peut être ressenti comme vaguement condescendant.
C'est sans doute une façon de voir qui vous appartient. Je ne vois aucune condescendance dans : « tous les hommes sont nos frères », « vous êtes nos invités », « nous avons passé la soirée avec nos amis ». Ce possessif est plutôt une marque de sympathie.

Publié : sam. 23 févr. 2013, 7:50
par Jacques
Je vois les choses comme JAA, et je tombe des nues en apprenant que l'usage du possessif pourrait être condescendant. On dit tout aussi bien nos voisins suisses ou belges.
Je sais que certains Wallons font un complexe vis-à-vis des Français, notamment en ce qui concerne la langue. J'en ai eu des preuves.
Je me rappelle quand j'étais gamin, en vacances dans ma famille près de Huy, une voisine m'avait invité à venir jouer avec son fils. Quand je suis arrivé elle lui a dit : « Tu vois ce garçon, il est français, alors tâche de bien écouter comment il parle, ça te profitera ». Une autre fois, une femme écrivait à une revue à laquelle j'étais abonné pour reprocher des phrases mal tournées et des fautes diverses. Elle concluait : « Je ne suis que belge, et pourtant je remarque qu vous écrivez mal ».
Ce n'est pas parce qu'on est français qu'on arrive au monde avec une aptitude particulière, ou qu'on parle mieux que les voisins. La langue est la même pour tous, et nous sommes égaux devant ses difficultés. Hanse et Grevisse étaient belges, et ils sont des références en matière de langue française.
Quant à la formule nos amis belges, j'ai eu maintes fois l'occasion de constater qu'il y a chez eux un véritable élan amical envers les Français, qui sont particulièrement bien accueillis dans les territoires francophones. Alors pour moi il n'y a rien de condescendant.
Mon père était moitié belge, moitié français. Je suis donc belge à 25%, et content de pouvoir revendiquer ce quart venu de l'autre côté de la frontière. Et quand je dis nos amis belges, c'est avec mon cœur.

Publié : sam. 23 févr. 2013, 8:36
par Jacques-André-Albert
Jacques a écrit :Je suis donc belge à 25%, et content de pouvoir revendiquer ce quart venu de l'autre côté de la frontière. Et quand je dis nos amis belges, c'est avec mon cœur.
Je n'ai pas un pourcentage aussi important, mais en faisant ma généalogie du côté paternel dans le Nord, je découvre quelques branches dans le Hainaut belge et même des ancêtres pas si lointains en Flandre occidentale.
Je note en passant que dans le Hainaut, les mêmes noms de famille existent des deux côtés de la frontière, et les mêmes mots de patois. C'est encore de ces groupes humains qui ont été séparés par des limites administratives, comme au Pays basque, en Catalogne, en Val d'Aoste (où le patois est proche du savoyard), en Flandre (n'oublions pas que le pays autour de Cassel parlait flamand).