Métiers-masculin/féminin
Métiers-masculin/féminin
Les noms des métiers en français sont très variables du point de vue genre :
Il y a des noms de métiers qui reste masculin soit pou les hommes soit pour les femmes.
Il y a des noms de métiers où on met "une" pour le féminin et "un" pour le masculin.
Il y en a qui n'accepte pas de prendre "une" ou "la". C'est-à-dire, je peux dire :
C'est la professeur.
Mais est-ce que je peux dire
C'est la médecin ???!!!
Je ne sais pas comment faire avec les métier. Je n'ai pas de liste exhaustive à laquelle je peux me baser.
Il y a des noms de métiers qui reste masculin soit pou les hommes soit pour les femmes.
Il y a des noms de métiers où on met "une" pour le féminin et "un" pour le masculin.
Il y en a qui n'accepte pas de prendre "une" ou "la". C'est-à-dire, je peux dire :
C'est la professeur.
Mais est-ce que je peux dire
C'est la médecin ???!!!
Je ne sais pas comment faire avec les métier. Je n'ai pas de liste exhaustive à laquelle je peux me baser.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Il y a au moins une vingtaine d'années, un Premier ministre a envoyé une circulaire aux employés de la fonction publique en leur recommandant de féminiser les noms de fonctions. Ce fut le début d'une belle pagaille, parce que les journalistes ont trompé l'opinion publique en prétendant à tort que cette décision avait force de loi et s'imposait à tout le monde. Ce mensonge des médias a fait tache d'huile dans toute la France et plus tard dans toute la francophonie, d'autant qu'ils se sont empressés de donner le mauvais exemple.
Le point de vue de l'Académie française, qui doit seul être retenu, est que l'usage devrait imposer les féminisations quand elles sont grammaticalement possibles. Il l'a déjà fait : jadis, secrétaire et libraire étaient des noms exclusivement masculins ; ils ne le sont plus maintenant.
Le principe à respecter est que les noms de fonction qui sont exclusivement masculins le restent même pour une femme : en parlant d'une femme on dit le ministre, le proviseur, le procureur, le pharmacien, un avocat, un chirurgien (pour ces trois derniers, le féminin est d'usage courant en dehors de leurs fonctions, mais le masculin s'impose dans la pratique de leur profession).
On ne doit pas dire la médecin, par exemple, parce qu'on viole la première des règles de grammaire, qui dit que l'article défini ou indéfini s'accorde en genre et en nombre avec le nom qu'il précède. On ne peut de ce fait pas mettre un article féminin devant un substantif masculin.
L'Office québécois de la langue française a décrété que tous les noms en -eur font leur féminin en -eure. Les Québécois font ce qu'ils veulent chez eux, mais des Européens (surtout les médias) se sont sentis obligés de suivre cette règle, alors que nos linguistes et l'Académie ne sont pas d'accord.
L'Académie reconnaît seulement cinq mots en -eur qui se féminisent en -eure : majeur, mineur, supérieur, inférieur, prieur.
La preuve que l'usage fait tout seul ses règles, c'est que amateur, exclusivement masculin, commence à se laisser féminiser en amatrice, qui avait été proposé à une époque mais n'avait pas pris. Pour auteur on a suggéré autrice mais il y a de la résistance ; pourtant il est correctement formé et bien meilleur que cet épouvantable auteure venu du Québec, qui viole la règle grammaticale.
C'était un peu long, mais je ne pouvais pas abréger. Je suis à votre disposition si vous avez des questions sur ce que j'ai écrit. Je pense que d'autres personnes auront probablement des compléments d'informations à y apporter.
Le point de vue de l'Académie française, qui doit seul être retenu, est que l'usage devrait imposer les féminisations quand elles sont grammaticalement possibles. Il l'a déjà fait : jadis, secrétaire et libraire étaient des noms exclusivement masculins ; ils ne le sont plus maintenant.
Le principe à respecter est que les noms de fonction qui sont exclusivement masculins le restent même pour une femme : en parlant d'une femme on dit le ministre, le proviseur, le procureur, le pharmacien, un avocat, un chirurgien (pour ces trois derniers, le féminin est d'usage courant en dehors de leurs fonctions, mais le masculin s'impose dans la pratique de leur profession).
On ne doit pas dire la médecin, par exemple, parce qu'on viole la première des règles de grammaire, qui dit que l'article défini ou indéfini s'accorde en genre et en nombre avec le nom qu'il précède. On ne peut de ce fait pas mettre un article féminin devant un substantif masculin.
L'Office québécois de la langue française a décrété que tous les noms en -eur font leur féminin en -eure. Les Québécois font ce qu'ils veulent chez eux, mais des Européens (surtout les médias) se sont sentis obligés de suivre cette règle, alors que nos linguistes et l'Académie ne sont pas d'accord.
L'Académie reconnaît seulement cinq mots en -eur qui se féminisent en -eure : majeur, mineur, supérieur, inférieur, prieur.
La preuve que l'usage fait tout seul ses règles, c'est que amateur, exclusivement masculin, commence à se laisser féminiser en amatrice, qui avait été proposé à une époque mais n'avait pas pris. Pour auteur on a suggéré autrice mais il y a de la résistance ; pourtant il est correctement formé et bien meilleur que cet épouvantable auteure venu du Québec, qui viole la règle grammaticale.
C'était un peu long, mais je ne pouvais pas abréger. Je suis à votre disposition si vous avez des questions sur ce que j'ai écrit. Je pense que d'autres personnes auront probablement des compléments d'informations à y apporter.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je vous explique : officiellement les fonctions de chirurgien, pharmacien, avocat sont de genre masculin. Quand il s'agit de femmes, dans le langage courant et plus ou moins familier, on dit la pharmacienne, mon avocate, la chirurgienne. Mais ce sont des termes officieux de la langue orale. Quand elles exercent leur profession, elles sont madame X pharmacien, maître Y avocat au barreau de..., docteur Z, chirurgien. Notre pharmacienne, par exemple, écrit sur les en-têtes M...-O... P..., pharmacien.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Soyez prudent, car dans ce domaine il existe une foule de barbarismes et d'incongruités ; par exemple, le Premier ministre qui est à l'origine de ce conflit grammatical proposait sapeuse pompière, féminin de sapeur pompier. Il avait publié un manuel.
N'importe qui peut inventer des féminisations fantaisistes, en dépit du bon sens et des règles, au mépris des positions prudentes des linguistes et de l'Académie.
Sachez qu'ici en France, les premiers adversaires de ces féminisations sont les femmes elles-mêmes. Toutes celles que je connais, à commencer par la mienne, trouvent cela absurde et ridicule. Demandez à Perkele, elle vous dira ce qu'elle en pense.
Et si on veut féminiser les noms de fonctions masculins, il faudra aussi masculiniser les fonctions exercées par des hommes et qui sont de genre féminin. Nous en avions trouvé beaucoup sur ce forum : une vigie, une sentinelle, une ordonnance, une fripouille, une canaille, une chiffe-molle, une personne, une victime, etc. et même une sage-femme ; et les hommes qui exercent ce métier ne veulent pas qu'on les appelle autrement que sages-femmes, parce que le nom de la fonction ne se confond pas avec le nom de la personne.
N'importe qui peut inventer des féminisations fantaisistes, en dépit du bon sens et des règles, au mépris des positions prudentes des linguistes et de l'Académie.
Sachez qu'ici en France, les premiers adversaires de ces féminisations sont les femmes elles-mêmes. Toutes celles que je connais, à commencer par la mienne, trouvent cela absurde et ridicule. Demandez à Perkele, elle vous dira ce qu'elle en pense.
Et si on veut féminiser les noms de fonctions masculins, il faudra aussi masculiniser les fonctions exercées par des hommes et qui sont de genre féminin. Nous en avions trouvé beaucoup sur ce forum : une vigie, une sentinelle, une ordonnance, une fripouille, une canaille, une chiffe-molle, une personne, une victime, etc. et même une sage-femme ; et les hommes qui exercent ce métier ne veulent pas qu'on les appelle autrement que sages-femmes, parce que le nom de la fonction ne se confond pas avec le nom de la personne.
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- Manni-Gédéon
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