Perles de la syntaxe

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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

... et également employé par les bons auteurs dans leur prose.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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Claude
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Message par Claude »

Yeva Agetuya a écrit :Vous avez une syntaxe singulière dans Brel que Muriel Robin a exploitée dans un sketch :

Tout peut s'oublier qui s'enfuit déjà.
Ici ?
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Yeva Agetuya
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Message par Yeva Agetuya »

Cela s'apprécie mieux à l'oral :

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Claude
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Message par Claude »

Vous avez raison. :lol:
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Claude
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Message par Claude »

Lu hier dans mon quotidien à propos d'Air Cocaïne : « J'ai appris qu'il avait été écroué par les médias ». :wink:
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Leclerc92
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Message par Leclerc92 »

Délicieux janotisme !
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Voilà justifiée l'expression « quatrième pouvoir » !
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Perkele
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Message par Perkele »

André (G., R.) a écrit :Voilà justifiée l'expression « quatrième pouvoir » !
:D
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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Claude
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Message par Claude »

Je dirais même plus : :D :D
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Yeva Agetuya
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Message par Yeva Agetuya »

Je ne sais pas où il y a un sujet sur le "on pour nous" alors je poste ceci ici :

On doit parler des avantages que l'on va offrir à l'entreprise et non de ceux qu'elle va nous offrir.

Cela commence par un "on" impersonnel et s'achève avec un "nous".

Mais le pronom "on" n'a pas de forme dative, me semble-t-il.
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

Ni datif, ni accusatif, d'ailleurs. D'où les termes « les gens » ou « le monde » quelquefois utilisés pour le pluriel : « arrêtez d’ennuyer le monde avec vos affaires », etc. On a là le pluriel de « on », dont le sens primitif est « l'homme ».
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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Leclerc92
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Message par Leclerc92 »

Il me semble que "on", quand il est bien employé comme pronom de la 3e personne du singulier, utilise comme accusatif et datif les formes classiques "se" et "soi", du moins à la forme pronominale.
Même vieux et malade, on doit se lever le matin et prendre sur soi pour ne pas devenir grabataire.
Mais effectivement, pas d'accusatif et de datif en dehors de la forme pronominale, d'où le recours fréquent à "nous".
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Stricto sensu, l'indéfini « on » ne peut être que sujet. Mais on considère assez communément que « vous » est la forme qu'il prend quand il est COD ou COS : Dans le Robert en six volumes on en trouve plusieurs exemples, dont : «... les gens qui vous refusent les choses qu'on désire vous en donnent d'autres. » (PROUST, Rech. t. p., t. V)

Dans votre phrase, Yeva Agetuya, si « on » est mis pour « nous », il n'est plus indéfini et ne peut être remplacé, me semble-t-il, que par ce même pronom personnel « nous » quand il devient complément.

Avec le véritable indéfini, par contre, il faudrait donc formuler ainsi : « On doit parler des avantages que l'on va offrir à l'entreprise et non de ceux qu'elle va vous offrir. »
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

André (G., R.) a écrit :Stricto sensu, l'indéfini « on » ne peut être que sujet. Mais on considère assez communément que « vous » est la forme qu'il prend quand il est COD ou COS : Dans le Robert en six volumes on en trouve plusieurs exemples, dont : «... les gens qui vous refusent les choses qu'on désire vous en donnent d'autres. » (PROUST, Rech. t. p., t. V)
C'est vrai, j'avais oublié le « vous » comme substitut à un accusatif de « on ». Il est d'ailleurs de plus en plus remplacé par « te » dans le langage populaire, et s'inscrit alors dans un curieux discours à la deuxième personne du singulier, dont on ne sait pas trop bien s'il s'adresse à la personne qui parle ou à son interlocuteur.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
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André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Leclerc92 a écrit :Même vieux et malade, on doit se lever le matin et prendre sur soi pour ne pas devenir grabataire.
Je ne suis pas certain que « se » et « soi » soient les formes que prend « on » quand il est complément. J'observe que ces pronoms sont présents dans la phrase en l'absence de l'indéfini :
Une personne vieille et malade doit aussi se lever le matin et prendre sur soi pour ne pas devenir grabataire.
La maladie et la vieillesse non plus ne doivent empêcher personne de se lever le matin et de prendre sur soi...
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