Jacques-André-Albert a écrit :Monsieur Pogo a écrit :Je me réfère au français de Paris,
i.e. au français standard.
Il y a quatre voyelles nasales : «an», «in», «on», «un» ;
La dernière syllabe du mot «écrivain» est la voyelle nasale «in»; nous prononçons «hein» (écri[vin]) et non pas «inne»;
À l'oral, la féminisation entraîne la prononciation du «n» de la voyelle nasale du masculin : (écri[veinne]).
J'insiste : en français standard (de Paris, si vous voulez), la voyelle n'est plus nasale au féminin. Nous disons [ecʁi'vɛn] et non [ecʁi'vɛ̃n]
Monsieur Pogo a écrit :Par ailleurs, la langue française s'est homogénéisée au Canada dès l'Ancien Régime.
Les divers patoisants qui ont colonisé la Nouvelle-France ont adopté la langue de l'administration,
i.e. le français de Paris.
Ainsi, le français au Canada est une variété régionale d'une langue nationale : le francien, le dialecte de l'Île-de-France).
.
Vu de France, le français du Canada a plutôt des traits des parlers de Franche-Comté ou du Poitou.
Vous vous basez peut-être sur l'opinion de
Jean-Denis Gendron, qui me semble très contestable.
Ce n'est pas le français de Paris si je veux ! C'est la définition même du français standard, lequel est la référence; c'est le français enseigné et c'est la norme phonétique, laquelle est la prononciation des Parisiens cultivés. Là, il ne s'agit pas d'adopter l'accent parisien ! mais de s'y référer à titre de comparaison.
Pour le reste, je n'y peux rien, la phonétique définit la voyelle [in] comme étant nasale et la dernière syllabe du mot écrivain se prononce [vin]. Remarquez que je ne m'objecte pas à ce que vous la rebaptisiez autrement et que vous lui accordiez la sonorité qui vous convient.
Finalement, mon propos sur l'homogénéisation du français portait sur la langue et non pas sur l'accent.
Je parlais de patoisants : de locuteurs d'un français différent du dialecte de l'Île-de-France (sans oublier le galéique des bretons bretonnants…).
Comme la colonisation de la Nouvelle-France a débuté au début du XVIIe siècle, à cette époque les paysans français parlaient le dialecte de leur région respective. Alors, pour se comprendre entre eux, ils utilisèrent la langue de l'administration comme
lingua franca.