Féminisations, encore !

Répondre
Avatar de l’utilisateur
Monsieur Pogo
Messages : 214
Inscription : ven. 08 août 2014, 14:32
Localisation : Trois-Rivières (Québec)

Message par Monsieur Pogo »

Leclerc92 a écrit :
Monsieur Pogo a écrit :C'est le renforcement de cette voyelle nasale au féminin qui prête à rire et qui confère au terme une connotation péjorative… écri… vaine.
C'est une drôle de chose que l'habitude qui ne vous fait pas voir la même connotation péjorative au masculin : écri… vain.
Prononcez-vous indistinctement les mots écrivains et « écrivaines » ?

Songez à la sonorité de la finale d'«écrivaine», laquelle syllabe nasale exprime le mot que représente cette sonorité.

Les mots font images. Par exemple, que ressentez-vous en lisant le mot vomi?

Les mots portent un sens que renforce l'image que leurs sons communiquent.

.
La liberté de se soumettre est une perversion
Avatar de l’utilisateur
Monsieur Pogo
Messages : 214
Inscription : ven. 08 août 2014, 14:32
Localisation : Trois-Rivières (Québec)

Message par Monsieur Pogo »

Leclerc92 a écrit :
Monsieur Pogo a écrit :Dans la même veine, devrais-je [...] interpeller le juge canadien qui siège au tribunal avec un «Votre Seigneur» plutôt qu'avec «Votre Seigneurie» (i.e. Your Lordship) ?
"Votre Seigneurie" est sans rapport avec le sexe de la personne désignée, tout comme "votre Grandeur" ou "votre Excellence" dans des utilisations semblables, ou le fameux "votre Honneur" des séries américaines. On utilisera donc "votre Seigneurie" avec une femme, alors qu'en anglais on dira "Your Ladyship".
Cela dit, il semble que ces titres pompeux commencent à lasser les juges eux-mêmes :
http://www.btb.termiumplus.gc.ca/tpv2al ... SEIGNEURIE
À l'évidence vous n'avez pas compris mon propos, puisque pour soutenir votre réplique vous reprenez à votre compte l'exemple qui illustrait mon commentaire…

.
La liberté de se soumettre est une perversion
Avatar de l’utilisateur
Monsieur Pogo
Messages : 214
Inscription : ven. 08 août 2014, 14:32
Localisation : Trois-Rivières (Québec)

Message par Monsieur Pogo »

André (G., R.) a écrit :
Monsieur Pogo a écrit :
André (G., R.) a écrit :
La seigneurie est à l’origine le pouvoir, la dignité ou la terre du seigneur. Le mot ne désigne pas une personne, sinon par métonymie. Le masculiniser ouvrirait la voie à la masculinisation de n’importe quel nom féminin ou à la féminisation de n’importe quel nom masculin : on n'imagine tout de même pas de remplacer, pour un homme, « Votre Altesse » par « Votre Alte » (?) ; pour une femme, « Votre Honneur » par « Votre Honneuse » (?)… Les féminisations dont il est question sur ce fil concernent les titres portés par des personnes, les noms de métiers ou de fonctions, souvent susceptibles d’être précédés de « monsieur le… ».
Ah ! Seigneur ! Cette Seigneurie-là s'applique bel et bien à une personne, et non pas à un fief ! J'avais pourtant pris grand soin de préciser que «Votre Seigneurie» (trad. de l'ang. Your Lordship) est le nom que l'on utilisait au Canada-français jusqu'à ces dernières années pour interpeller le juge, lorsqu'il siège au tribunal. Mais, peut-être ignorez-vous que le droit au Canada est de tradition britannique (i.e. le Common law), bien que la Province de Québec ait conservé la pratique du droit civil.
Pourquoi refusez-vous de tenir compte de ce que j'ai écrit ? Dites-vous « monsieur le seigneurie ? »

Je vous retourne le compliment : relisez-moi, vous trouverez dans mes précédents commentaires les réponses qui vous ont échappé.

Votre Seigneurie je vais vous demander de vous récuser…

Votre Honneur je vous demande de vous récuser…

Monsieur récusez-vous…

Dehors citoyen …
La liberté de se soumettre est une perversion
Avatar de l’utilisateur
Jacques-André-Albert
Messages : 4477
Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
Localisation : Niort

Message par Jacques-André-Albert »

Monsieur Pogo a écrit : Prononcez-vous indistinctement les mots écrivains et « écrivaines » ?

Songez à la sonorité de la finale d'«écrivaine», laquelle syllabe nasale exprime le mot que représente cette sonorité.
En France, la syllabe finale du mot écrivaine est majoritairement dénasalisée, et je suppose donc qu'elle ne l'est pas chez vous, d'où le ressenti différent des deux côtés de l'Atlantique.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
Avatar de l’utilisateur
Monsieur Pogo
Messages : 214
Inscription : ven. 08 août 2014, 14:32
Localisation : Trois-Rivières (Québec)

Message par Monsieur Pogo »

Jacques-André-Albert a écrit :
Monsieur Pogo a écrit :Prononcez-vous indistinctement les mots écrivains et « écrivaines » ?

Songez à la sonorité de la finale d'«écrivaine», laquelle syllabe nasale exprime le mot que représente cette sonorité.
En France, la syllabe finale du mot écrivaine est majoritairement dénasalisée, et je suppose donc qu'elle ne l'est pas chez vous, d'où le ressenti différent des deux côtés de l'Atlantique.
Je me réfère au français de Paris, i.e. au français standard.

Il y a quatre voyelles nasales : «an», «in», «on», «un» ;

La dernière syllabe du mot «écrivain» est la voyelle nasale «in»; nous prononçons «hein» (écri[vin]) et non pas «inne»;

À l'oral, la féminisation entraîne la prononciation du «n» de la voyelle nasale du masculin : (écri[veinne]).


Par ailleurs, la langue française s'est homogénéisée au Canada dès l'Ancien Régime.

Les divers patoisants qui ont colonisé la Nouvelle-France ont adopté la langue de l'administration, i.e. le français de Paris.

Ainsi, le français au Canada est une variété régionale d'une langue nationale : le francien, le dialecte de l'Île-de-France).
.
La liberté de se soumettre est une perversion
Leclerc92
Messages : 3923
Inscription : jeu. 29 nov. 2012, 17:06

Message par Leclerc92 »

C'est un vrai dialogue de sourds.
Écrivain laisse entendre à la fin vain comme écrivaine laisse entendre vaine. Pas de différence de connotation.
Avatar de l’utilisateur
Jacques-André-Albert
Messages : 4477
Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
Localisation : Niort

Message par Jacques-André-Albert »

Monsieur Pogo a écrit : Je me réfère au français de Paris, i.e. au français standard.

Il y a quatre voyelles nasales : «an», «in», «on», «un» ;

La dernière syllabe du mot «écrivain» est la voyelle nasale «in»; nous prononçons «hein» (écri[vin]) et non pas «inne»;

À l'oral, la féminisation entraîne la prononciation du «n» de la voyelle nasale du masculin : (écri[veinne]).
J'insiste : en français standard (de Paris, si vous voulez), la voyelle n'est plus nasale au féminin. Nous disons [ecʁi'vɛn] et non [ecʁi'vɛ̃n]
Monsieur Pogo a écrit :

Par ailleurs, la langue française s'est homogénéisée au Canada dès l'Ancien Régime.

Les divers patoisants qui ont colonisé la Nouvelle-France ont adopté la langue de l'administration, i.e. le français de Paris.

Ainsi, le français au Canada est une variété régionale d'une langue nationale : le francien, le dialecte de l'Île-de-France).
.
Vu de France, le français du Canada a plutôt des traits des parlers de Franche-Comté ou du Poitou.
Vous vous basez peut-être sur l'opinion de Jean-Denis Gendron, qui me semble très contestable.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
André (G., R.)
Messages : 7437
Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22

Message par André (G., R.) »

Monsieur Pogo a écrit : relisez-moi, vous trouverez dans mes précédents commentaires les réponses qui vous ont échappé.
Indiquez-moi, s'il-vous-plaît, l'endroit où vous avez répondu à ma question Dites-vous monsieur le seigneurie ?

Vous dites que « Votre Seigneurie » est la traduction de « Your Lordship ». Ce fil est intitulé Féminisations, encore ! et ne concerne pas l'anglais, chaque langue ayant ses pratiques en matière de féminisations. Toutefois, je vois que, comme son équivalent français, lordship a essentiellement et d'abord ou un sens abstrait (suzeraineté, seigneurie), ou celui de domaine. Comme en français, c'est par métonymie qu'on l'utilise à l'adresse d'une personne : « Votre seigneurie » signifie « Vous, madame, vous, monsieur, que je considère dans votre seigneurie, dans votre dignité... » et n'est en rien concerné par les féminisations dont il est question ici.
André (G., R.)
Messages : 7437
Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22

Message par André (G., R.) »

Leclerc92 a écrit :C'est un vrai dialogue de sourds.
Écrivain laisse entendre à la fin vain comme écrivaine laisse entendre vaine. Pas de différence de connotation.
Le contester ne serait pas sérieux !
Par ailleurs, aucun mot n'est laid, moche, horrible en soi, c'est toujours une affaire de connotation, c'est-à-dire de signification : il ne viendrait à l'idée d'aucun germanophone natif de trouver laid un mot comme celui qui signifie s'il-vous-plaît, je vous en prie, de rien, pas de quoi... dans sa langue et désigne le pénis en français très familier.
Avatar de l’utilisateur
Monsieur Pogo
Messages : 214
Inscription : ven. 08 août 2014, 14:32
Localisation : Trois-Rivières (Québec)

Message par Monsieur Pogo »

André (G., R.) a écrit :
Leclerc92 a écrit :C'est un vrai dialogue de sourds.
Écrivain laisse entendre à la fin vain comme écrivaine laisse entendre vaine. Pas de différence de connotation.
Le contester ne serait pas sérieux !
Par ailleurs, aucun mot n'est laid, moche, horrible en soi, c'est toujours une affaire de connotation, c'est-à-dire de signification : il ne viendrait à l'idée d'aucun germanophone natif de trouver laid un mot comme celui qui signifie s'il-vous-plaît, je vous en prie, de rien, pas de quoi... dans sa langue et désigne le pénis en français très familier.

La connotation est «une affaire» de signification qui s'ajoute au sens premier ; la connotation, elle se révèle entre les deux oreilles : pour certains, un terme en particulier n'est pas porteur de sens, tandis que pour d'autres l'énoncé va au-delà du sens premier…

À cet égard mon propos porte sur la sonorité, sur la prosodie, sur l'harmonie imitative…
Dernière modification par Monsieur Pogo le sam. 17 févr. 2018, 19:48, modifié 1 fois.
La liberté de se soumettre est une perversion
Avatar de l’utilisateur
Monsieur Pogo
Messages : 214
Inscription : ven. 08 août 2014, 14:32
Localisation : Trois-Rivières (Québec)

Message par Monsieur Pogo »

Leclerc92 a écrit :C'est un vrai dialogue de sourds.
Écrivain laisse entendre à la fin vain comme écrivaine laisse entendre vaine. Pas de différence de connotation.
Pour vous, est-ce que le son «vin» est semblable à «veine» ? Car c'est sur la sonorité de la dernière syllabe que portait mon commentaire (i.e. écrivain ; écrivaine)

Peut être faudrait-il que vous nous définissiez ce qu'est pour vous la connotation.
La liberté de se soumettre est une perversion
Avatar de l’utilisateur
Monsieur Pogo
Messages : 214
Inscription : ven. 08 août 2014, 14:32
Localisation : Trois-Rivières (Québec)

Message par Monsieur Pogo »

André (G., R.) a écrit :
Monsieur Pogo a écrit : relisez-moi, vous trouverez dans mes précédents commentaires les réponses qui vous ont échappé.
Indiquez-moi, s'il-vous-plaît, l'endroit où vous avez répondu à ma question Dites-vous monsieur le seigneurie ?

Vous dites que « Votre Seigneurie » est la traduction de « Your Lordship ». Ce fil est intitulé Féminisations, encore ! et ne concerne pas l'anglais, chaque langue ayant ses pratiques en matière de féminisations. Toutefois, je vois que, comme son équivalent français, lordship a essentiellement et d'abord ou un sens abstrait (suzeraineté, seigneurie), ou celui de domaine. Comme en français, c'est par métonymie qu'on l'utilise à l'adresse d'une personne : « Votre seigneurie » signifie « Vous, madame, vous, monsieur, que je considère dans votre seigneurie, dans votre dignité... » et n'est en rien concerné par les féminisations dont il est question ici.
En droit canadien, on interpelle et on écrit : « Votre Seigneurie ».

Vous me reposez la même question et je vous réponds : « Votre Seigneurie »

Par ailleurs la formulation «Monsieur Votre Seigneurie» serait à l'évidence pour le moins incongrue…

Là! Je ne saurais être plus limpide !

Pour le reste, j'ai mentionné la formulation anglaise « Your Lordship » simplement pour vous indiquer l'origine de la formulation française « Votre Seigneurie » qui n'est pas usité en France lorsque l'on s'adresse à un magistrat.

Et j'ai cité en exemple cette formule de politesse en question sur le fil de la féminisation des fonctions parce que « Votre Seigneurie » est du genre féminin alors que généralement il s'adresse à un homme.
La liberté de se soumettre est une perversion
Avatar de l’utilisateur
Monsieur Pogo
Messages : 214
Inscription : ven. 08 août 2014, 14:32
Localisation : Trois-Rivières (Québec)

Message par Monsieur Pogo »

Jacques-André-Albert a écrit :
Monsieur Pogo a écrit :Je me réfère au français de Paris, i.e. au français standard.

Il y a quatre voyelles nasales : «an», «in», «on», «un» ;

La dernière syllabe du mot «écrivain» est la voyelle nasale «in»; nous prononçons «hein» (écri[vin]) et non pas «inne»;

À l'oral, la féminisation entraîne la prononciation du «n» de la voyelle nasale du masculin : (écri[veinne]).
J'insiste : en français standard (de Paris, si vous voulez), la voyelle n'est plus nasale au féminin. Nous disons [ecʁi'vɛn] et non [ecʁi'vɛ̃n]
Monsieur Pogo a écrit :Par ailleurs, la langue française s'est homogénéisée au Canada dès l'Ancien Régime.

Les divers patoisants qui ont colonisé la Nouvelle-France ont adopté la langue de l'administration, i.e. le français de Paris.

Ainsi, le français au Canada est une variété régionale d'une langue nationale : le francien, le dialecte de l'Île-de-France).
.
Vu de France, le français du Canada a plutôt des traits des parlers de Franche-Comté ou du Poitou.
Vous vous basez peut-être sur l'opinion de Jean-Denis Gendron, qui me semble très contestable.
Ce n'est pas le français de Paris si je veux ! C'est la définition même du français standard, lequel est la référence; c'est le français enseigné et c'est la norme phonétique, laquelle est la prononciation des Parisiens cultivés. Là, il ne s'agit pas d'adopter l'accent parisien ! mais de s'y référer à titre de comparaison.

Pour le reste, je n'y peux rien, la phonétique définit la voyelle [in] comme étant nasale et la dernière syllabe du mot écrivain se prononce [vin]. Remarquez que je ne m'objecte pas à ce que vous la rebaptisiez autrement et que vous lui accordiez la sonorité qui vous convient.

Finalement, mon propos sur l'homogénéisation du français portait sur la langue et non pas sur l'accent.

Je parlais de patoisants : de locuteurs d'un français différent du dialecte de l'Île-de-France (sans oublier le galéique des bretons bretonnants…).

Comme la colonisation de la Nouvelle-France a débuté au début du XVIIe siècle, à cette époque les paysans français parlaient le dialecte de leur région respective. Alors, pour se comprendre entre eux, ils utilisèrent la langue de l'administration comme lingua franca.
La liberté de se soumettre est une perversion
Leclerc92
Messages : 3923
Inscription : jeu. 29 nov. 2012, 17:06

Message par Leclerc92 »

Monsieur Pogo a écrit :Pour le reste, je n'y peux rien, la phonétique définit la voyelle [in] comme étant nasale et la dernière syllabe du mot écrivain se prononce [vin]. Remarquez que je ne m'objecte pas à ce que vous la rebaptisiez autrement et que vous lui accordiez la sonorité qui vous convient.
Encore le dialogue de sourds ! Ce n'est pas de ce point qu'il s'agit, tout le monde en convient. En revanche, dans un message plus haut, vous avez écrit :
Songez à la sonorité de la finale d'«écrivaine», laquelle syllabe nasale exprime le mot que représente cette sonorité.
Eh bien, en France, la finale d'«écrivaine», à savoir "vaine", n'est pas une finale nasale, au contraire de "vin" dans «écrivain».
Monsieur Pogo a écrit :Pour vous, est-ce que le son «vin» est semblable à «veine» ? Car c'est sur la sonorité de la dernière syllabe que portait mon commentaire (i.e. écrivain ; écrivaine).
Le mien aussi, et il est clair que le son «vain» (ou «vin») n'est pas semblable à «vaine» (ou «veine»). Mais écri...vain évoque vain comme écri...vaine évoque vaine.
Monsieur Pogo a écrit : Et j'ai cité en exemple cette formule de politesse en question sur le fil de la féminisation des fonctions parce que « Votre Seigneurie » est du genre féminin alors que généralement il s'adresse à un homme.
Nous le savons depuis Dagobert : Votre Majesté est bien mal culottée !
Avatar de l’utilisateur
Monsieur Pogo
Messages : 214
Inscription : ven. 08 août 2014, 14:32
Localisation : Trois-Rivières (Québec)

Message par Monsieur Pogo »

Leclerc92 a écrit :

Encore le dialogue de sourds
Ce qui explique que vous n'entendez rien à mon propos.
.
La liberté de se soumettre est une perversion
Répondre