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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

Yeva Agetuya a écrit :Pas du tout :

"On compte chez le premier un bras cassé, chez le deuxième une côte fêlée, et chez le troisième deux bosses."

Ce sont trois numéraux et non deux articles et un numéral.
Bien sûr, c'est vrai dans le cas où vous comptés des objets divers. Mais je pensais au décompte d'un ensemble homogène. Si vous voyez une orange, vous dites « une orange ». Si vous voulez compter un ensemble d'oranges, vous utiliserez les nombres : un, deux, trois, quatre, etc. Ça devient une démarche mathématique.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Nous le savons tous : les nombres sont composés de chiffres de la même manière que les mots sont faits de lettres ; il existe des mots d'une lettre et des nombres d'un chiffre. Grammaticalement les chiffres sont des substantifs (pour écrire le nombre 23, je place le [chiffre] trois après le deux).
Or lorsqu'on fait un décompte, on n'utilise pas des chiffres, mais des nombres, qui sont des adjectifs numéraux cardinaux pour les grammairiens et dont le premier, un, s'accorde au féminin (une) quand il qualifie un nom féminin. Lorsqu'on répond « Une ! » à la question « Combien vois-tu d'assiettes ? », on utilise bel et bien cet adjectif numéral cardinal et je ne pense pas que qui que ce soit puisse affirmer préférer dire « un » en pareil cas !
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Manni-Gédéon
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Message par Manni-Gédéon »

Je suis d'accord avec ce qui a été dit : la touche un.

On entend souvent la page une, peut-être à cause le la une des journaux ?

En revanche, comme on l'entend parfois à la télévision en parlant d'une championne sportive, la numéro une mondiale constitue une faute tellement grossière que j'aurais tendance à la croire volontaire.
C'est la même tendance à vouloir féminiser à tout prix qu'on trouve dans des usages prétendument épicènes comme la médecin ou la mannequin.
L'erreur ne devient pas vérité parce qu'elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.
Gandhi, La Jeune Inde
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