Vocabulaire grammatical

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Perkele
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Message par Perkele »

Nous analysions des mots et pas des groupes ; c'est un élément important dans le dialogue entre générations d'élèves, me semble-t-il.

Quant à la liste des prépositions, je suis dans le même cas que vous, Messieurs. Je crois qu'André a donné la réponse : nos maîtres craignaient qu'on confonde et / est.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Vous voulez sans doute parler de la liste des conjonctions de coordination.
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Perkele
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Message par Perkele »

André (G., R.) a écrit :Vous voulez sans doute parler de la liste des conjonctions de coordination.
Oui :oops:
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
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Claude
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Message par Claude »

Quant aux véritables :lol: prépositions, l'ordre était : à, de, dans, par, pour, sur, chez, avec, vers, etc.
Avatar : petit Gaulois agité (dixit Perkele)
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Perkele a écrit :En fait, ce sont ces deux notions de COS et de groupe qui sont nouvelles pour nous les vieux.
(Le gras m'est dû.)
La substitution de « COS » à « complément d'attribution » m'a immédiatement convaincu. Elle s'explique par le ridicule qu'il y avait à analyser « à mon voisin » ou « à son petit frère » comme des compléments d'attribution dans des phrases du genre « J'emprunte sa tondeuse à mon voisin » ou « Il a volé des bonbons à son petit frère ». Cette habitude remontait probablement au datif de la déclinaison latine, cas du nom campus dans la phrase Fluvius dat campo fecunditatem, Le fleuve apporte au champ la fertilité (Wikipédia. Exemple emprunté au Dictionnaire de la linguistique, dir. Georges Mounin, Quadrige / PUF, 2006).
J'emploie volontiers le sigle C.O.I.S. (complément d'objet indirect second).
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Claude a écrit :Quant aux véritables :lol: prépositions, l'ordre était : à, de, dans, par, pour, sur, chez, avec, vers, etc.
C'est aussi ce que j'ai appris.
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Yeva Agetuya
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Message par Yeva Agetuya »

André (G., R.) a écrit :La substitution de « COS » à « complément d'attribution » m'a immédiatement convaincu. Elle s'explique par le ridicule qu'il y avait à analyser « à mon voisin » ou « à son petit frère » comme des compléments d'attribution dans des phrases du genre « J'emprunte sa tondeuse à mon voisin » ou « Il a volé des bonbons à son petit frère ». Cette habitude remontait probablement au datif de la déclinaison latine, cas du nom campus dans la phrase Fluvius dat campo fecunditatem, Le fleuve apporte au champ la fertilité (Wikipédia. Exemple emprunté au Dictionnaire de la linguistique, dir. Georges Mounin, Quadrige / PUF, 2006).
N'y a-t-il pas de complément d'origine dans votre système ?

Je donne à mon frère > attribution

J'emprunte à mon voisin > origine

Je ne sais ce que dit le latin mais je ressens le premier exemple comme un datif et le second comme un ablatif.
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Il me semble que beaucoup de grammairiens s'accordent sur le double objet de verbes comme voler, dérober, emprunter (fin de la rubrique G 106).

Je n'ai mentionné la langue latine et son datif que pour expliquer pourquoi, à cause de phrases comme « Paul donne un bonbon à Pierre », on a considéré longtemps pareillement, mais peut-être à tort, « à Pierre » comme un complément d'« attribution » dans « Paul emprunte deux francs à Pierre » : si « Paul donne un bonbon à Pierre » contient bien l'idée qu'un bonbon est attribué à Pierre, dans « Paul emprunte deux francs à Pierre », rien n'est attribué à Pierre.
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