L'injonction

[Diberis]

Bonsoir,
Dans la page 692 de la grammaire méthodique du français on peut lire :

Remarque:
Une phrase injonctive ne peut pas être soumise à l'épreuve de vérité : elle n'est en soi ni vraie, ni fausse. L'interlocuter ne peut y répondre ni par oui ni par non, ni en disant : c'est vrai, faux, tu mens...il donnera, selon le cas, une réponse comme je refuse, je veux bien, je ne que faire de vos conseils...oi il accomplira ce qui lui est demandé.

Je bloque dans ce discours parce que si quelqu'un me dit par exemple :
Prête-moi ton crayon. Je peux répondre...oui, tiens ! n'est-ce pas ? Merci de m'aider.

[Perkele]

On peut, bien sûr, répliquer tout ce qu'on veut, que ce soit ou non à propos.

En l'occurrence, le "oui" n'est pas naturel, je me contenterais de "tiens" joignant le geste à la parole.

[Diberis]

Merci bien Perkele, il y a des choses qui nous poussent à avoir des doutes.

[André (G., R.)]

Bonsoir,
Dans la page 692 de la grammaire méthodique du français on peut lire :
Remarque:
Une phrase injonctive ne peut pas être soumise à l'épreuve de vérité : elle n'est en soi ni vraie, ni fausse. L'interlocuter ne peut y répondre ni par oui ni par non, ni en disant : c'est vrai, faux, tu mens… Il donnera, selon le cas, une réponse comme je refuse, je veux bien, je ne que faire de vos conseils… oi il accomplira ce qui lui est demandé.
Je bloque dans ce discours parce que si quelqu'un me dit par exemple :
Prête-moi ton crayon. Je peux répondre… Oui, tiens ! n'est-ce pas ? Merci de m'aider.

On peut, bien sûr, répliquer tout ce qu'on veut, que ce soit ou non à propos.
En l'occurrence, le "oui" n'est pas naturel, je me contenterais de "tiens" joignant le geste à la parole.

Vous aviez bien sûr raison, Perkele. Diberis, après avoir cité les explications d’un manuel de grammaire, se plaçait sur un autre terrain que celui de la grammaire : et alors, à n’importe quel discours on peut rétorquer n’importe quoi !
Dire « oui » après qu’un ordre vous a été donné n’est évidemment pas impossible, mais ce mot concerne l’acceptation de l’injonction et non son contenu. Il n’en va pas de même dans le petit échange suivant :
« Tu as mangé ta soupe ?
– Oui, elle était excellente ! »
Là, le premier intervenant exprime son ignorance et le second agit sur cette ignorance, tandis que, lorsqu’on dit* « oui » en réaction à une injonction, cette acceptation n’a aucune répercussion sur l’injonction en tant que telle.

* J’éviterais « répond », puisqu’il n’y a pas eu de question.