Suffisamment ou trop de négation ?

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Yeva Agetuya
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Message par Yeva Agetuya »

"Quelle que soit" ne signifie pas "nulle (= aucune)" mais "toute".

Vous êtes donc d'accord avec moi.

Et la phrase du législateur est incorrecte.
Jean-Luc

Message par Jean-Luc »

Yeva relisez ma dernière phrase. Désolé, mais je ne suis pas d'accord avec vous.
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Yeva Agetuya
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Message par Yeva Agetuya »

Cela ?
Dans votre phrase précise "nulle" ne prend pas la valeur de 0 mais de 1
"Nulle" signifie "zéro".

Nul n'est venu. (le n' est explétif)
Jean-Luc

Message par Jean-Luc »

Yeva Agetuya a écrit :Cela ?
Dans votre phrase précise "nulle" ne prend pas la valeur de 0 mais de 1
"Nulle" signifie "zéro".

Nul n'est venu. (le n' est explétif)
"nul" est dans ce cas un pronom indéfini et on peut le changer par "personne"

Yeva votre phrase :

-"Nulle opération" ne pourra être faite qu'avec l'approbation du conseil d'administration et du directeur.

On peut la réécrire d'une façon plus subtile :

-"Même ni une seule opération" ne pourra être faite qu'avec l'approbation du conseil d'administration et du directeur.

J'espère que vous le voyiez mieux maintenant. Pourvu qu'il en soit ainsi.



Je n'aime pas trop les législateurs, mais ce mec a bien écrit la phrase :wink: :wink:

Yeva, je connais les raisons pour lesquelles vous bloquez dans la phrase du législateur, lisez-moi :
Vous devez vous focaliser dans le "procésus" des opérations(valeur 1) et non dans "les résultats finaux" dudit procésus qui sera bien sûr "zéro opération"(sans être approuvée). C-a-d, pendant que le conseil d'administration et le directeur travaillent avec les opérations, le concept d'opération zéro n'existe pas.
(toutes les opérations doivent être approuvées). Les autres opérations qui ne sont pas approuvées, simplement, elles ne sont pas valables.
Jean-Luc

Message par Jean-Luc »

Leclerc92 a écrit :

Qu'avec est souvent quasi synonyme de sans dans les négatives :
je ne peux vivre qu'avec toi est voisin de je ne peux vivre sans toi.

**Des remarques des phrases ci-dessus :

-Je ne peux vivre qu'avec toi. Autrement dit, je peux vivre seulement avec toi. (Une phrase maladive, la personne s'en fout des autres)

- Je ne peux vivre sans toi. (La personne est très attachée à l'autre, mais on ne peut pas déceler que la personne n'ait pas de sentiments en quelque sorte envers quelqu'un d'autre)

Ces phrases ont bel et bien des nuances assez importantes !! Je dirais plutôt "qu'avec" et "sans" sont des voisins un peu eloignés.
André (G., R.)
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Re:

Message par André (G., R.) »

Jean-Luc a écrit : ven. 22 mars 2019, 20:06 -Nulle opération ne pourra être faite qu'avec l'approbation du conseil d'administration et du directeur.
La phrase ci-dessus est bel et bien correcte et on peut la réécrire :
-Quelle que soit l'opération, seulement pourra être faite avec l'approbation du conseil d'administration et du directeur.
Je découvre un peu tard ce fil et l'intervention récente que vous y faites, Yeva Agetuya.

Ne m'en veuillez pas, Jean-Luc, si je dis que votre phrase relève du charabia.

« Nulle automobile n'a qu'une roue » signifie que toutes les autos ont plusieurs roues. « Nulle opération ne sera faite qu'avec l'approbation du conseil d'administration et du directeur » a un sens précis, ce n'est pas incorrect, mais cela veut dire que toutes les opérations nécessitent au moins trois approbations et non les deux seules du conseil d'administration et du directeur.
Le législateur aura plutôt voulu expliquer, j'imagine, que nulle opération ne pourra être faite sans l'approbation du conseil d'administration et du directeur (la question d'autres approbations ne se pose pas), ainsi que vous le proposez, Yeva Agetuya. « Toute opération ne pourra être faite qu'avec l'approbation du conseil d'administration et du directeur », que vous nous soumettez aussi, me semble pareillement irréprochable. J'ai toutefois une petite préférence, que je ne* saurais expliquer, pour l'option comportant la double négation.

Dans « nul n'est venu », « n' » n'est pas (n'est plus) vraiment explétif : vous nous avez certes montré naguère que « nul » remonte au latin ne ullus, mais, depuis longtemps, notre langue le traite comme « personne » ou « rien » (dans « personne ne... », « rien ne... »).

* Vous le constatez, Jean-Luc, dans certaines tournures un peu figées, « ne » n'est pas associé à « pas ». En langage oral, je recourrais sans doute à « que je ne pourrais pas expliquer ».
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