Des suites...une expression figée ?

[Jean-Luc]

Dans la phrase suivante :

-Elle est morte DES suites de (ses) blessures.

Le mot DES, s'agit-il d'un article indéfini ou bien d'un article défini contracté DES= DE+LES ? Parce que si le cas échéant on parle d'un article contracté, alors, on pourrait écrire : "Elle est morte DE suites de (ses) blessures". Or, je n'ai pas trouvé sur la Toile cette dernière possibilité.

N.B :
a) DES suites : On connaît et on contrôle le nombre et les caracteristiques de ces "suites"
b) DE suites : on ne connaît pas et on ne contrôle ni le nombre ni les caracteristiques de ces "suites". Mais encore une fois, sur internet on ne trouve pas cette possibilité, qu'à priori pour moi, elle devrait s'utiliser plus que l'autre.

[Leclerc92]

Comme souvent, plusieurs possibilités sont offertes par la logique mais l'usage en a choisi et retenu une : de manière la plus courante, on utilise ici "des", peut-être parce qu'on estime les suites suffisamment identifiées par le seul fait qu'elles ont conduit à la mort.
Toutefois, on trouve quand même parfois l'expression "de suites de" :
https://www.google.com/search?q="morte+ ... 0&bih=1080
mais c'est surtout avec "morte de suites de couches", rarement avec "morte de suites de maladie".

[André (G., R.)]

Dans la phrase suivante :

-Elle est morte DES suites de (ses) blessures.

Le mot DES, s'agit-il d'un article indéfini ou bien d'un article défini contracté DES= DE+LES ? Parce que si le cas échéant on parle d'un article contracté, alors, on pourrait écrire : "Elle est morte DE suites de (ses) blessures". Or, je n'ai pas trouvé sur la Toile cette dernière possibilité.

N.B :
a) DES suites : On connaît et on contrôle le nombre et les caracteristiques de ces "suites"
b) DE suites : on ne connaît pas et on ne contrôle ni le nombre ni les caracteristiques de ces "suites". Mais encore une fois, sur internet on ne trouve pas cette possibilité, qu'à priori pour moi, elle devrait s'utiliser plus que l'autre.

On meurt de quelque chose. Cette phrase montre que le complément de mourir (verbe intransitif) indiquant la cause de la mort est introduit par la préposition « de ». Par conséquent, « des suites » ne peut être que la contraction de « de » et de l'article « les ».
Je ne vois pas quel reproche un grammairien, même sourcilleux, pourrait faire à « Elle est morte de suite de blessures » ou à « Elle est morte de suites de ses blessures ». Pourtant, on ne dit jamais cela, peut-être pour au moins trois raisons :
• la répétition de la préposition « de » peut être ressentie comme désagréable,
• « de suites » est identique oralement à « de suite », que certains emploient dans le sens « tout de suite », « immédiatement »,
• « de suites » ne prend en compte que certaines suites et en laisse d'autres de côté ; or on se sent éventuellement incapable de faire la distinction entre les suites des blessures qui ont conduit à la mort et les autres éventuelles.

[Jean-Luc]

André a écrit :
• « de suites » est identique oralement à « de suite », que certains emploient dans le sens « tout de suite », « immédiatement »

Raté, d'après le Projet Voltaire :
À l’origine, « tout de suite » n’était que le renforcement de « de suite » et signifiait, comme lui, « d’affilée ». Seul le premier a été autorisé par les grammairiens, à la faveur d’un glissement de sens, à signifier « immédiatement ». Ils sont pourtant nombreux, parmi les plus grands noms de la littérature, à avoir fait de la résistance sur ce point : il n’y a pas que le concierge pour revenir « de suite », ce fut le cas de bon nombre de personnages de Chateaubriand, de Flaubert ou encore d’Anatole France !

** "De suite" et "tout de suite" ne sont pas du tout interchangeables !!

[André (G., R.)]

André a écrit :
• « de suites » est identique oralement à « de suite », que certains emploient dans le sens « tout de suite », « immédiatement »
Raté

Je ne crois pas avoir raté quoi que ce soit en écrivant cela. Mais je suis bien conscient que tout le monde, moi le premier, peut se tromper. Ce vocabulaire polémique m'étonne toutefois.
Vous ne m'avez peut-être pas compris : « certains » signifie précisément que je prends mes distances à l'égard de « de suite » abrégeant « tout de suite ».
Français notre belle langue se doit autant, me semble-t-il,
• de rendre compte de la langue telle qu'elle est que
• de critiquer, sans illusions mais non sans espoir, ce qui lui paraît contestable.

[André (G., R.)]

Par conséquent, « des suites » ne peut être que la contraction de « de » et de l'article « les ».

Dans mon dernier message, j'évoquais mes erreurs. Celui qui l'a précédé en comporte une !
J'aurais dû écrire précisément : dans « des suites », « des » ne peut être que la contraction de « de » et de l'article « les ».