L'histoire des expressions
- Jacques
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- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Mais l'oncle Albert a posé le principe de la relativité du temps et, je crois, aussi de l'espace. Ce qui reviendrait à dire que la place que j'attribue à chaque chose est relative et non absolue. Pourtant j'ai toujours l'imression de les retrouver au même endroit.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- JR
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L'expérience, l'observation, conduisent à de grandes découvertes, et vous venez d'en faire une !morphée a écrit :Mon classement s'inspire du principe d'incertitude d'Heisenberg : plus grande est la certitude d'avoir un livre, et plus grande est l'incertitude sur son emplacement !
L’ignorance est mère de tous les maux.
François Rabelais
François Rabelais
L'énergie potentielle d'un livre se mesure
1) à la quantité de travail nécessaire à le retrouver (déplacement des autres livres qui le recouvrent ou sont susceptibles de le recouvrir). S'exprime en joules (environ 10 joules pour élever d'un mètre un livre moyen). L'énergie d'un livre est d'autant plus élevée qu'il est plus entouré d'autres livres (effet de grégarité)
2) accessoirement, à l'énergie nécessaire pour le lire (et, encore plus accessoirement, pour le comprendre). S'exprime en unité métabolique, donc en calories. Cette énergie est négligeable au regard de la précédente (on est peu de choses !).
Conclusion : un San Antonio noyé dans une masse de plusieurs centaines de polars ou d'Harlequin a beaucoup plus d'énergie potentielle qu'un Spinoza dans une bibliothèque bien rangée.
L'énergie physique du livre est celle de son support matériel; elle se mesure par combustion. L'énergie n'est alors fonction que de la taille et du poids de l'objet. A ce titre, un San Antonio est généralement équivalent à un Spinoza (sauf édition prétentieuse en grand format, papier à haut grammage...). Dans ma bibliothèque, l'oeuvre ayant le plus d'énergie physique est l'oeuvre complète de Kim-Il-Sung.
Quant à son énergie réelle, elle dépend du lecteur, et notamment de la fréquence avec laquelle il recherchera un livre donné dans sa bibliothèque ou son foutoir (effet dit "du passage à l'acte").
Le possesseur de plusieurs centaines de polars recherche-t-il plus ou moins souvent un San Antonio donné, que l'intellectuel son Spinoza ?
Notons que beaucoup de livres, dans un foutoir moyen, n'ont aucune énergie réelle : jamais retrouvés, jamais lus. Ils ont une énergie potentielle énorme : une part énorme du foutoir à déplacer avant de les retrouver. Je n'ai pas encore établi la formulation mathématique de cette relation inverse entre énergie potentielle et énergie réelle. En grande partie à cause d'une autre synthèse des principes de JR et d'Heisenberg : plus il y a de livres, et moins il y a de temps pour chacun, et plus la place de chacun devient incertaine...
Moins il y a de temps pour chaque chose, et plus chaque chose est à n'importe quelle place (parfois simultanément*).
L'énergie d'un livre, outre qu'elle répond au principe d'incertitude évoqué ci-dessus, dépend donc aussi d'une fonction de relativité : à contenu égal, les livres de Jacques, bien ordonnés, ont moins d'énergie que ceux de Perkele ou les miens. Ce qui ne veut pas dire qu'ils ont moins de valeur, mais que Jacques est plus efficace : on dira qu'il a une excellente fonction d'optimisation de l'énergie livresque. Cela a certainement un lien avec sa fonction d'optimisation de ce site.
Cela veut dire, même, que sa bibliothèque a plus de valeur que la mienne, alors que chaque livre y a une énergie potentielle moindre ! L'énergie potentielle totale d'une bibliothèque non seulement n'est pas la somme des énergies potentielles de ses livres, mais n'évolue même en sens inverse, mais, selon le nombre de livres, principalement en fonction de son possesseur. Ce qu'il m'est impossible de formuler mathématiquement.
* Perkele, je vous ai entendu penser : "ça, ça prouve surtout qu'il finit par acheter des livres en double" !!
Didier Nordon me pardonnera, j'espère, si je précise que je pense beaucoup à lui quand je rédige ce genre de choses...
1) à la quantité de travail nécessaire à le retrouver (déplacement des autres livres qui le recouvrent ou sont susceptibles de le recouvrir). S'exprime en joules (environ 10 joules pour élever d'un mètre un livre moyen). L'énergie d'un livre est d'autant plus élevée qu'il est plus entouré d'autres livres (effet de grégarité)
2) accessoirement, à l'énergie nécessaire pour le lire (et, encore plus accessoirement, pour le comprendre). S'exprime en unité métabolique, donc en calories. Cette énergie est négligeable au regard de la précédente (on est peu de choses !).
Conclusion : un San Antonio noyé dans une masse de plusieurs centaines de polars ou d'Harlequin a beaucoup plus d'énergie potentielle qu'un Spinoza dans une bibliothèque bien rangée.
L'énergie physique du livre est celle de son support matériel; elle se mesure par combustion. L'énergie n'est alors fonction que de la taille et du poids de l'objet. A ce titre, un San Antonio est généralement équivalent à un Spinoza (sauf édition prétentieuse en grand format, papier à haut grammage...). Dans ma bibliothèque, l'oeuvre ayant le plus d'énergie physique est l'oeuvre complète de Kim-Il-Sung.
Quant à son énergie réelle, elle dépend du lecteur, et notamment de la fréquence avec laquelle il recherchera un livre donné dans sa bibliothèque ou son foutoir (effet dit "du passage à l'acte").
Le possesseur de plusieurs centaines de polars recherche-t-il plus ou moins souvent un San Antonio donné, que l'intellectuel son Spinoza ?
Notons que beaucoup de livres, dans un foutoir moyen, n'ont aucune énergie réelle : jamais retrouvés, jamais lus. Ils ont une énergie potentielle énorme : une part énorme du foutoir à déplacer avant de les retrouver. Je n'ai pas encore établi la formulation mathématique de cette relation inverse entre énergie potentielle et énergie réelle. En grande partie à cause d'une autre synthèse des principes de JR et d'Heisenberg : plus il y a de livres, et moins il y a de temps pour chacun, et plus la place de chacun devient incertaine...
Moins il y a de temps pour chaque chose, et plus chaque chose est à n'importe quelle place (parfois simultanément*).
L'énergie d'un livre, outre qu'elle répond au principe d'incertitude évoqué ci-dessus, dépend donc aussi d'une fonction de relativité : à contenu égal, les livres de Jacques, bien ordonnés, ont moins d'énergie que ceux de Perkele ou les miens. Ce qui ne veut pas dire qu'ils ont moins de valeur, mais que Jacques est plus efficace : on dira qu'il a une excellente fonction d'optimisation de l'énergie livresque. Cela a certainement un lien avec sa fonction d'optimisation de ce site.
Cela veut dire, même, que sa bibliothèque a plus de valeur que la mienne, alors que chaque livre y a une énergie potentielle moindre ! L'énergie potentielle totale d'une bibliothèque non seulement n'est pas la somme des énergies potentielles de ses livres, mais n'évolue même en sens inverse, mais, selon le nombre de livres, principalement en fonction de son possesseur. Ce qu'il m'est impossible de formuler mathématiquement.
* Perkele, je vous ai entendu penser : "ça, ça prouve surtout qu'il finit par acheter des livres en double" !!
Didier Nordon me pardonnera, j'espère, si je précise que je pense beaucoup à lui quand je rédige ce genre de choses...
morphée a écrit :Mon classement s'inspire du principe d'incertitude d'Heisenberg : plus grande est la certitude d'avoir un livre, et plus grande est l'incertitude sur son emplacement !
J'ai déjà fonctionné avec le même principe. Depuis que j'ai rangé ma bibliothèque il y a quelques années, je possède deux exemplaires du Dictionnaire des termes techniques de médecine de Marcel Garnier et Valery Delamare, 19e et 20e éditions, achetés en 1976 et 1980...morphée a écrit :* Perkele, je vous ai entendu penser : "ça, ça prouve surtout qu'il finit par acheter des livres en double" !!