Encore un ajout au dictionnaire

[André (G., R.)]

Je me suis insuffisamment expliqué. L'absence de aux dans la phrase de jarnicoton m'a paru trop clairement fautive pour que j'en parle ! Et je n'ai pas dit non plus que dans Il a été interdit de compétition, interdire est au passif, un passif qui ne peut correspondre qu'à l'actif On l'a interdit de compétition, dans lequel figure bien le COD fautif l' !

[Jacques]

Justement, j'aimerais bien avoir une prise de position de la part des spécialistes, qui nous permette de nous faire une opinion franche. Pour le moment, je flotte dans l'indécision.

[jarnicoton]

Comment maniez-vous les diverses expressions qui peuvent découler de l'interdit ecclésiastique ? (prêtre interdit, etc.)

[jarnicoton]

La précision du langage n'est pas le premier souci des pisse-copie.

"Les pisse-copie" n'est pas le pluriel de "l'épiscopal".

[Jacques]

Comment maniez-vous les diverses expressions qui peuvent découler de l'interdit ecclésiastique ? (prêtre interdit, etc.)

Un prêtre frappé d'interdiction ne fait pas prendre de risques.

[André (G., R.)]

Prêtre interdit est possiblement correct. Une maîtresse de maison interdit par exemple les hommes non cravatés quand elle reçoit. On dira au passif : Les hommes non cravatés sont interdits dans les réceptions de Mme X, et à l'actif Mme X interdit les hommes non cravatés dans ses réceptions. La phrase passive devient incorrecte si on la transforme en Les hommes non cravatés sont interdits DE réception chez Mme X.

[Jacques]

Je suis d'accord avec vous, André, sur tous les points.

[André (G., R.)]

Ce matin sur France Info on apprenait, à propos des affaires de trucage sportif, que le juge "interdisait les présidents de club de football d'exercer" leurs fonctions.

Qui n'a pas connu le regretté Jacques peut relire avec profit ce fil ancien mais court.

Un journaliste précise qu'une athlète sud-africaine est interdite de courir en raison de son hyper-androgénie*. C'est le genre de tournure à laquelle je ne me ferai jamais, parce que la grammaire y est maltraitée.
Soit la phrase :
Georges interdit à Pierre toute sortie après dix heures.
On imagine facilement qu'elle devienne, à peu près sans changement de sens,
Georges interdit à Pierre de sortir après dix heures,
et au passif :
Toute sortie après dix heures est interdite par Georges à Pierre**,
ou :
Sortir après dix heures est interdit par Georges à Pierre**.

Les deux formulations à l'actif comportent le verbe interdire, son sujet Georges et son C.O.I.S. à Pierre. Et un C.O.D. : toute sortie après dix heures pour la première, de sortir après dix heures pour la seconde. On voit que le C.O.I.S. conserve cette fonction grammaticale lorsqu'on met ces phrases au passif. Or, dans la phrase du journaliste, elle-même au passif, le C.O.I.S. est transformé catastrophiquement en sujet ! C'est le C.O.D. de l'actif, toute sortie après dix heures ou sortir après dix heures dans mes exemples, qui doit devenir le sujet du passif.
Le passif « une athlète sud-africaine est interdite de courir » ne peut correspondre qu'à des actifs non moins incongrus « On interdit une athlète sud-africaine de courir » et « On interdit une athlète sud-africaine la course » (deux C.O.D., pas de C.O.I.S.).
Non.
Courir est interdit à l'athlète. L'athlète se voit interdire de courir.
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* Apparence masculine.
** Phrases peu heureuses, mais grammaticalement correctes : pour la démonstration.