La semaine ne comporte plus qu’un seul et même jour qui se répète en boucle, lundimanche. Lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi et samedi ont laissé place à un autre jour, « interdi » – de sortir, de commercer, de vivre normalement – et le septième jour à l’appel à grasse matinée du confinemanche.
Plus que les mots, c'est le concept de ne plus avoir à différencier les jours quand on ne se rend pas au travail qui m'étonne. En effet, les jours ouvrés ne sont-ils pas eux aussi une sempiternelle répétition de "métro, boulot, dodo" ? Pour beaucoup, les jours s'enchaînent sempiternellement identiques, il en est souvent de même pour les vacances. Pourquoi alors ce ressentiment contre un mode de vie provisoirement nécessaire et que chaque être responsable aurait dû volontairement choisir ?
Cela dit, à propos du lundimanche, samedimanche n'avait-il pas été proposé pour remplacer le vilain week-end ?
"Interdi", me semble très bien formé et je le verrais bien employé pour désigner des moments propres à chacun, ces moments qui échappent à la vie publique, aux "obligations sociales" en tout genre et que certains ne savent pas utiliser à leur avantage.
Inversement "confinemanche" ne me plaît pas et je n'en vois pas l'utilité. Les personnes qui traînent en pyjama le dimanche sont elles si rares que ça ?
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.