Homonyme ? Paronyme ?

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Claude
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Homonyme ? Paronyme ?

Message par Claude »

Ôtez-moi d'un doute.
Deux mots tels que côte et cote ne sont ni homographes ni homophones (respectivement o fermé et o ouvert) ; ils ne sont donc pas homonymes. Puisqu'ils ont une prononciation légèrement différente, ils sont donc paronymes.
J'attends vos avis ; ai-je enfoncé une porte ouverte ? Merci de votre attention :lol:
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Perkele
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Message par Perkele »

Un lien vers un site qui ne s'embarrasse pas de ces distinctions.

Quelle patience !
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
amourdeliceetorgue

Message par amourdeliceetorgue »

mon ordi m'échappe ah lala :twisted:
amourdeliceetorgue

Message par amourdeliceetorgue »

je précise que lors d'un envoi précédent mal envoyé j'abondais dans le sens de pekele en trouvant dommage que l'irrépressible compilateur fasse aussi peu cas des prononciations différentes, par exemple cote et côte.
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Marco
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Message par Marco »

Ce sont des quasi-homonymes ou paronymes, c’est-à-dire « des mots de signifiés différents et dont les signifiants s’opposent seulement par la présence, en un même point de la chaîne parlée, d’un phonème respectivement différent pour chaque mot » (TLFi).

Les homonymes sont phonétiquement identiques (peau ~ pot, vers ~ verre, etc.). Or, côte e cote diffèrent par le timbre de la voyelle : respectivement /kot/ et /kOt/ (selon la transcription SAMPA). La présence de ces deux phonèmes (sons qui permettent de distinguer deux mots autrement identiques, comme [k] e [p] dans car e par) ne permet donc pas de considérer côte et cote comme des homonymes (ou plus exactement homophones).

Claude a donc raison. :)
Leclerc92
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Message par Leclerc92 »

Oui, les quasi homonymes sont entre les homonymes et les paronymes ; un certain nombre d'entre eux sont homonymes pour une partie de la population, paronymes pour une autre.
Ainsi, cote et côte, sole et saule sont homonymes pour une petite partie de la population, notamment méridionale, mais sont paronymes pour la plus grand partie de la population francophone.
Inversement, brun et brin sont homonymes pour la plus grand partie de la population, notamment à Paris, mais sont seulement paronymes pour une petite partie de la population, notamment méridionale.
Les quasi homonymes sont un peu comme la chauve-souris de la fable :
Je suis Oiseau : voyez mes ailes ;
Vive la gent qui fend les airs ! [...]
Je suis Souris : vivent les Rats ;
Jupiter confonde les Chats.
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Claude
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Message par Claude »

En ce qui me concerne : sole et saule, cote et côte, brun et brin sont tous paronymes.
Concernant la fable je n'ai pas compris : s'agit-il des dernières syllabes de chaque vers ?
Avatar : petit Gaulois agité (dixit Perkele)
Leclerc92
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Message par Leclerc92 »

Pour le Parisien que je suis, seuls les deux premiers couples sont dans ma conversation des paronymes, et le dernier vise des homonymes (mais j'ai quand même appris à distinguer les deux sons par une effort volontaire, si nécessaire, ce qui n'est jamais le cas en pratique !).
En revanche, une amie marseillaise m'avait juré qu'elle m'attendait rue des Soles à Paris et je lui ai assuré que je connaissais pas une telle rue. Il m'a fallu du temps pour que je comprenne qu'elle voulait dire la rue des Saules et elle croyait vraiment que je me moquais d'elle pour n'avoir pas immédiatement fait le rapprochement.

Claude, la fable, que vous avez reconnue bien sûr, est là :
http://www.la-fontaine-ch-thierry.net/chovsoub.htm
Le quasi-homonyme, qui selon le locuteur et le type de discours, peut être homonyme ou paronyme, m'a fait penser à la chauve-souris qui selon la situation peut se dire oiseau ou souris. Ce n'est naturellement qu'une aimable illustration, car on sait bien que la chauve-souris n'est ni l'un ni l'autre.
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Claude
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Message par Claude »

Je comprends tout maintenant :wink: et je marque ce lien dans mes favoris. Merci.
Avatar : petit Gaulois agité (dixit Perkele)
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