Parfaitement bien

[Jacques]

La valeur ne se mesure pas au nombre de messages.

Jacques est au nombre de messages ce que Corneille était au nombre des années.

Rodrigue ?

[Claude]

[...] Rodrigue ?

Oui, celui qui a du cœur.
Un des rares exemples gravés dans mon esprit à l'aide des petits livres Larousse violets qui m'étaient imposés.

[Manni-Gédéon]

Mais parfaitement ayant valeur absolue, il me paraît se suffire à lui-même, et ce « parfaitement bien » sent pour moi le pléonasme, ou à tout le moins une sacrée redondance.

Je suis d'accord avec vous. L'expression parfaitement bien m'en rappelle d'autres, comme le silence le plus absolu ou l'obscurité la plus totale.

[Melchisédech]

Mais parfaitement ayant valeur absolue, il me paraît se suffire à lui-même, et ce « parfaitement bien » sent pour moi le pléonasme, ou à tout le moins une sacrée redondance.

C'est davantage, me semble t-il, un problème de style.
Cela me rappelle le fameux "éloge flatteur" de Beaumarchais.

De plus, s'il est admis que l'adjectif bien peut revêtir quelques nuances (assez bien, très bien), y ajouter l'adverbe parfaitement en explicitera le sens.
Parfaitement peut aussi impliquer une subtilité quant à la qualité de l'écoute. "Je t'ai parfaitement bien entendu" peut signifier que les mots ont été bien entendus et qu'en plus, ils ont été parfaitement compris.

[André (G., R.)]

L'expression parfaitement bien m'en rappelle d'autres, comme le silence le plus absolu ou l'obscurité la plus totale.

À la radio ce matin : Plus on s'approche du bureau du président, plus le silence est absolu.
Si l'on oublie le sens absolu d'absolu, où va-t-on ?

[Jacques-André-Albert]

C'est qu'à force d'abuser des superlatifs, ce que journalistes et publicitaires savent trop bien faire, ils perdent leur valeur de superlatifs pour devenir des comparatifs. Nous subissons un système médiatique qui ne connaît que l'excès et la surenchère, dans une course effrénée à l'audience, au succès, et, pour résumer, au profit.

[Leclerc92]

Vous avez raison,... absolument !
Comme nous l'avons déjà vu dans ce fil, nos classiques étaient cependant moins chatouilleux sur ces questions :
https://web.archive.org/web/20180309142 ... Skitch.jpg
https://books.google.fr/books?id=Q-hVAA ... &q&f=false

[André (G., R.)]

nos classiques étaient cependant moins chatouilleux sur ces questions

Vous me donnez l'occasion de citer cette phrase de GIDE (Journal), que j'ai déjà mentionnée sur un autre fil : « Chaque progrès dans l'art d'écrire ne s'achète que par l'abandon d'une complaisance ».

[Leclerc92]

Il va falloir que Gide se mette d'abord d'accord avec Baudelaire qui disait : « Il n'y a pas de progrès en art ! ».