Ce point est intéressant et il est excellent de veiller à l'emploi de termes précis. Mais c'est dans ce cas moins l'expression "suite à" qui est en cause que l'inaptitude des auteurs à traduire correctement leur pensée.Pautard a écrit :Dans les milliers d'exemples que j'ai examinés dans Wikipédia, j'ai trouvé que cette locution peut se substituer, outre « à la suite de », à plusieurs locutions plus précises, telles que « en raison de », « à cause de », « par suite de », « grâce à », « après », pour n'en citer que quelques-unes. Vous en trouverez une liste plus complète sur cette page :
http://pautard.e-monsite.com/pages/usag ... caise.html
Elle peut se transformer en une expression fourre-tout.
L'explication de la Mission me paraît bien peu convaincante. Avec la même explication, elle pourra nous dire que "grâce à" n'est pas français, puisqu’on dit "la grâce de Dieu" et non "la grâce à Dieu".Pautard a écrit :Par ailleurs, la Mission linguistique francophone précise :
On voit bien que la construction des locutions « suite à » et « rapport à » est absolument défectueuse, puisque le complément de nom doit se construire avec la préposition de et non la préposition à (il convient de dire « le père de Louis » et non « le père à Louis » ; de même, « la suite des événements », et non « la suite aux événements »).
Mais je comprends fort bien qu'on puisse vouloir maintenir à tout prix un certain usage, réputé être le bon usage ; celui-ci n'a pas à être soutenu par des explications logiques et ne peut d’ailleurs pas toujours l'être.