la ou une moitié

Répondre
Avatar de l’utilisateur
dallia
Messages : 43
Inscription : sam. 14 févr. 2015, 22:51

la ou une moitié

Message par dallia »

Bonjour,

Dans les cas suivants, les déterminants la et une prennent-ils le même sens ?

On dit le plus souvent : " Puis-je avoir la moitié de ton orange ?"
Mais on peut dire aussi : " Puis-je avoir une moitié de ton orange ?"
ou bien : " Puis-je avoir une moitié d'orange ?"

L'utilisation de la ou une ne semble pas changer le sens de la phrase, pourtant le déterminant n'est pas le même...

Merci pour vos réponses.
Avatar de l’utilisateur
Perkele
Messages : 9736
Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
Localisation : Deuxième à droite après le feu

Message par Perkele »

Dans ces deux exemples :
On dit le plus souvent : " Puis-je avoir la moitié de ton orange ?"
Mais on peut dire aussi : " Puis-je avoir une moitié de ton orange ?"
Il s'agit d'une orange précise puisque c'est "ton orange". L'indéfini signifie n'importe quelle moitié, mais de défini ne suffit pas à être plus précis. À mon sens, l'emploi de l'un ou de l'autre ne change rien.

Cependant, dans l'exemple :
" Puis-je avoir une moitié d'orange ?"
Il n'est plus question de défini ou d'indéfini ; on pourrait très bien avoir aussi "Puis-je avoir la moitié d'une orange ?"

Ce n'est donc pas l'article qui précède moitié qui joue sur le sens mais ce qui précède orange qui en fait une orange bien précise (possessif) ou une orange indéterminé (partitif)
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
André (G., R.)
Messages : 7437
Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22

Message par André (G., R.) »

Votre sujet demanderait peut-être les connaissances d'un spécialiste !
La moitié, le tiers, le quart... me semblent n'être guère que des notions mathématiques ; une moitié, un tiers, un quart... concernent éventuellement davantage le résultat concret du partage mathématique.
Mais vous avez raison de rappeler que l'article défini se rapporte normalement à des êtres ou des choses déterminés, qui viennent d'être mentionnés ou sont uniques (le soleil, l'impressionnisme...) Or on le voit parfois, apparemment sans raison, avec des noms d'êtres ou de choses non déterminés, dont il n'a pas été question auparavant : peut-être la fréquence de situations comparables à celle dans laquelle on se trouve joue-t-elle un rôle dans cet emploi.
Avatar de l’utilisateur
dallia
Messages : 43
Inscription : sam. 14 févr. 2015, 22:51

Message par dallia »

Mes remerciements un peu tardifs, mais j'étais partie quelques jours, sans connexion internet.

Je comprends la différence expliquée par Perkele. Pour les deux premiers exemples, je me demandais s'il y avait une règle particulière, mais, apparemment, il ne s'agirait que de l'usage... Les étrangers doivent avoir du mal à s'y retrouver !
Avatar de l’utilisateur
Perkele
Messages : 9736
Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
Localisation : Deuxième à droite après le feu

Message par Perkele »

dallia a écrit :Les étrangers doivent avoir du mal à s'y retrouver !
Comme toujours... à commencer par le mot "plus" qui peut signifier "encore" ou "ça suffit".

Mais notre langue n'est pas la seule à présenter des difficultés. C'est le cas de toutes les langues vivantes.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
Répondre