André (G., R.) a écrit :Ne m'en veuillez pas, Perkele. J'avais écrit vendredi : Le grec apodeixis est à l'origine, par l'intermédiaire du provençal, d'un mot français possédant dans notre langue un homonyme strict, lui-même d'origine grecque. Il ne s'agissait pas de synonymes.
Ça y est, la décrépitude me guette.
Je voulais aussi vous signaler que je n'avais pas trouvé de mot provençal présentant quelque similitude avec apodeixis. Néanmoins, Mistral signale la présence de podissa et apodissa en langue romane. On retrouve effectivement ce terme dans le Dictionnaire de la langue des troubadours de Raynouard avec le sens de quittance.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
Perkele a écrit :Je voulais aussi vous signaler que je n'avais pas trouvé de mot provençal présentant quelque similitude avec apodeixis. Néanmoins, Mistral signale la présence de podissa et apodissa en langue romane. On retrouve effectivement ce terme dans le Dictionnaire de la langue des troubadours de Raynouard avec le sens de quittance.
Un peu tardive, ma réaction. À vrai dire, vous avez à peu près tout dit, malgré mon manque de précision : le Larousse explique qu'on est passé d'apodeixis à police par l'intermédiaire de l'ancien provençal polissia, quittance.
Très longtemps j'ai cru que ce double patronyme correspondait à un seul écrivain. Puis un collègue enseignant m'a raconté un jour qu'étant élève dans un lycée nantais à la fin des années cinquante il avait eu comme professeur l'un des deux hommes concernés, qui utilisait un pseudonyme comme écrivain. Mon collègue adolescent ne le connaissait que sous son nom véritable et insistait sur ses qualités pédagogiques.
Si vous aviez parlé du grand-père d'un collègue, j'aurais proposé Erckmann et Chatrian, mais là, je pense que votre collègue a eu Pierre Ayraud, dit Thomas Narcejac, comme professeur de lettres et qu'il s'agit donc du tandem Boileau et Narcejac.
Trouvé, donc ! Bravo.
Nous avons donc en commun d'avoir été enfants de chœur ! Mais, si ma mémoire est fidèle, je n'ai pas eu alors le même honneur que vous. L'osculatoire que j'ai photographié dimanche était en ivoire.
J'ai été aussi enfant de chœur dans ma prime jeunesse, mais je n'ai jamais vu ni entendu parler d'osculatoire, seulement d'ostensoir, de ciboire, d'encensoir que nous balancions tout autour du déambulatoire en espérant gagner au moins le purgatoire
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)