La solitude des convoyeurs de fond_

Répondre
Avatar de l’utilisateur
Perkele
Messages : 9723
Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
Localisation : Deuxième à droite après le feu

La solitude des convoyeurs de fond_

Message par Perkele »

Lu ce matin sur une porte à l'arrière d'un supermarché en dessous d'un panneau de stationnement interdit : "RESERVE AUX CONVOYEURS DE FOND"

Et je me suis dit, c'est honteux de faire travailler ces pauvres gens sur longue distance.

Chacun y aura reconnu le convoyeur de fonds, c'est-à-dire de biens précieux.

À ce propos, depuis la sortie du film "les Choristes", je me demande s'il n'aurait pas été plus logique que le nom de l'institution s'écrivît "Le fonds de l'étang" (propriété, établissement, fondation...) ? Le jeu de mot n'en aurait pas été pour autant perdu.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
André (G., R.)
Messages : 7437
Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22

Message par André (G., R.) »

Encore une découverte tardive pour moi ! Je ne me souviens pas avoir vu votre intervention ci-dessus en son temps, Perkele.
Le convoyeur de fonds transporte des fonds, c'est-à-dire de l'argent. Mais le S de fonds n'est pas dû alors au pluriel, le mot portant cette terminaison au singulier. Toutefois il est considéré comme n'existant qu'au pluriel dans son acception argent disponible (être en fonds, fonds publics... [Larousse]), alors que l'on parle par exemple du fonds ancien d'une bibliothèque.
Dans Les Choristes, Fond-de-l'Étang, qui semble désigner un lieu-dit, me paraît tout de même préférable sans S.
Fond et fonds remontent au latin fondus.
Avatar de l’utilisateur
Perkele
Messages : 9723
Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
Localisation : Deuxième à droite après le feu

Message par Perkele »

Comment, André, une fondation destinée à l'éducation des enfants peut-elle sérieusement prendre le nom peu valorisant de "fond de l'étang" ? Et qu'en est-il de cet étang dont il ne reste que le fond ?
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
André (G., R.)
Messages : 7437
Inscription : dim. 17 févr. 2013, 14:22

Message par André (G., R.) »

Je n'en ai pas la moindre idée. La seule manière d'obtenir une certitude sur le sujet consisterait sans doute à demander une explication au réalisateur Christophe BARRATIER.
Ne peut-on pas émettre deux hypothèses ? Ou bien M. BARRATIER a utilisé un toponyme authentique, ou bien – à la réflexion j'y croirais assez – il a inventé ce « nom peu valorisant » pour insister sur les difficultés originelles des gamins et montrer par contraste leur épanouissement progressif grâce à la chorale.
Avatar de l’utilisateur
Claude
Messages : 9173
Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
Localisation : Doubs (près de l'abreuvoir)

Message par Claude »

J'ai un ami d'enfance faisant partie de la troupe des Choristes qui se produit au théatre sous la direction de Christophe Barratier ; il a le rôle du père Maxence. Actuellement c'est relâche mais à la rentrée la troupe part en tournée à travers la France.
Je lui poserai la question en temps utile et vous tiendrai au courant.
Avatar : petit Gaulois agité (dixit Perkele)
Avatar de l’utilisateur
Claude
Messages : 9173
Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
Localisation : Doubs (près de l'abreuvoir)

Message par Claude »

Avatar : petit Gaulois agité (dixit Perkele)
Avatar de l’utilisateur
Claude
Messages : 9173
Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
Localisation : Doubs (près de l'abreuvoir)

Message par Claude »

André (G., R.) a écrit :[...] il a inventé ce « nom peu valorisant » pour insister sur les difficultés originelles des gamins et montrer par contraste leur épanouissement progressif grâce à la chorale.
J'ai obtenu la réponse un peu tardivement car M. Barratier est un homme très occupé ; votre hypothèse est la bonne.
Avatar : petit Gaulois agité (dixit Perkele)
Avatar de l’utilisateur
Perkele
Messages : 9723
Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
Localisation : Deuxième à droite après le feu

Message par Perkele »

Moi, ça me contrarie. :evil:
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
Avatar de l’utilisateur
Claude
Messages : 9173
Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
Localisation : Doubs (près de l'abreuvoir)

Message par Claude »

Moi aussi :cry:.
Avatar : petit Gaulois agité (dixit Perkele)
Avatar de l’utilisateur
Yeva Agetuya
Messages : 1936
Inscription : lun. 22 juin 2015, 1:43

Message par Yeva Agetuya »

Mais "fonds" au sens de fondation aurait été bien plus contrariant : l'étang aurait-il pu léguer un fonds ?
Avatar de l’utilisateur
Perkele
Messages : 9723
Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
Localisation : Deuxième à droite après le feu

Message par Perkele »

Yeva Agetuya a écrit :Mais "fonds" au sens de fondation aurait été bien plus contrariant : l'étang aurait-il pu léguer un fonds ?
"de l'Étang" aurait pu faire allusion à une propriété portant ce nom.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
Avatar de l’utilisateur
Yeva Agetuya
Messages : 1936
Inscription : lun. 22 juin 2015, 1:43

Message par Yeva Agetuya »

https://www.google.fr/search?q=domaine+ ... e&ie=UTF-8

Cela fait plus trouvaille commerciale récente que toponyme classique.
Avatar de l’utilisateur
Perkele
Messages : 9723
Inscription : sam. 11 juin 2005, 18:26
Localisation : Deuxième à droite après le feu

Message par Perkele »

Il me semble qu'un manoir ou un pavillon construit près d'un étang aurait depuis toujours pu être appelé "de l'étang".
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
Avatar de l’utilisateur
Jacques-André-Albert
Messages : 4474
Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
Localisation : Niort

Message par Jacques-André-Albert »

Le fond de l'étang doit pouvoir exister comme toponyme historique, le fond désignant la « Partie la plus éloignée, la plus retirée de quelque chose. » (TLFI). Un de mes ancêtres habitait la Queue du bois, entre Boulogne et Auteuil. Le fond de l'étang ou la queue de l'étang existent en Bretagne, sous la forme Penanlen, devenu nom de famille.
Je découvre en même temps, sur le site de l'IGN, des lieux-dits « fond de l'étang » à Roizy (Ardennes), Villiers-sous-Praslin (Aube), Destry (Moselle), Quéant (Pas-de-Calais) et Thoury-Férottes (Seine-et-Marne).
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
Répondre