Traitement oral des charnières syntaxiques

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claude_ferrandeix
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Traitement oral des charnières syntaxiques

Message par claude_ferrandeix »

Suite au sujet “pause et ponctuation” que j’avais initié, je voudrais réaliser une brève synthèse concernant le traitement oral des charnières syntaxiques.

Sur le plan du traitement oral, une charnière syntaxique peut être traitée de 2 manières suivantes:

-inflexion vocale sans pause
-inflexion vocale avec pause

Pour une prescription précise du texte à l’égard du lecteur, il faut donc 2 signes différents pour que l’auteur puisse indiquer au lecteur comment il veut que soit négociée la charnière syntaxique.

Il paraît logique d’utiliser les signes de ponctuation pour indiquer l’inflexion vocale avec pause puisque ces signes indiquent obligatoirement une pause (plus ou moins longue), selon la prescription de l’Académie.

Pour indiquer une charnière syntaxique n’engendrant pas obligatoirement une pause, il faut donc un signe. Ce signe existe, c’est le signe de coupe /

L’emploi de ce signe (qui peut être considéré comme une didascalie) est généralement réservé à l’analyse textuelle, mais il est utilisé aussi par les acteurs qui annotent leur texte.

L’initiative que je revendique, c’est d’étendre cette didascalie à l’impression des textes littéraires pour le public.

Cela, notamment pour les raison suivantes:

-obtenir un texte dont le rythme correspond au souhait de l’auteur

-éviter des pauses inopportunes au niveau de certaines interfaces difficilement compatibles avec la pause (par exemple les élisions), interfaces pour lesquelles une inflexion vocale seule est, semble-t-il, préférable.

Parallèlement, il n’est pas inutile en poésie d’indiquer la césure par le signe conventionnel //

Ce qui donne, par exemple:

L’automne / édulcorant les végétaux, jaunissait les bosquets. (prose)

La brise à la vague offre // un baiser délétère. (alexandrin)

L’emploi de cette didascalie permet de mieux accorder la pratique avec la règle de l’Académie car, en pratique, la virgule est souvent employée, semble-t-il, sur des charnières syntaxiques où une simple inflexion vocale est plus adéquate.
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