Surtout pas ! Excusez la netteté de ma réaction mais vous savez bien le souci que j'ai du lecteur lambda. Si « qu'il » est précédé immédiatement de « elle » lui-même attribut du sujet, « qu' » ne peut-être que pronom relatif et je l'ai dit : en pareil cas on a la tournure fautive consistant à placer devant un verbe conjugué à la fois son sujet réel et un sujet apparent.
Vous confondez peut-être avec des tournures telles que « c'est d'elle qu'il parle ».
• « Je vois ma sœur » comporte le C.O.D. « ma sœur ». On met ce C.O.D. en valeur en recourant à la formulation « C'est ma sœur que je vois », dans laquelle « ma sœur » est attribut de « C' » et l'antécédent du pronom relatif « que », lui-même C.O.D. de « vois ».
• « Je parle de ma sœur » se comporte différemment si l'on veut attirer l'attention sur « ma sœur » : « C'est de ma sœur que je parle ». Là, « que » ne remplace rien, c'est une conjonction de subordination élément de liaison contenu dans le gallicisme « c'est que ». « Gallicisme », parce qu'il s'agit d'un fait de langue typique du français.
Dans « C'est ma sœur que je vois », le gallicisme est moins net. On a en allemand une formulation proche : « Meine Schwester ist es, die ich sehe ». Elle comporte bien le pronom relatif die. L'équivalent allemand exact de « C'est de ma sœur que je parle » n'existe pas à ma connaissance. « Ich spreche von meiner Schwester » devient « Von meiner Schwester spreche ich » si l'on veut mettre la sœur en valeur : aucun vocable ajouté à la phrase commençant par le sujet ich, seuls changent l'ordre des mots et une intonation spécifique à l'oral.