Rhétorique osée ou maladroite ?

[Jacques]

Paroles de président : «...même dans la douleur, même dans l'épreuve, il doit y a voir une valeur qui nous dépasse de fraternité, d'humanité... »
Je suis perplexe sur la syntaxe.
Peut-être qu'une virgule après dépasse aurait fait passer la construction, en tout cas à l'écrit ? Mais de toute façon, à l'oral cela fait un peu tiquer ; ou alors, il fallait reprendre : «...une valeur de fraternité, etc. »

[Claude]

Je verrais bien : « Il doit y avoir des valeurs qui nous dépassent comme la fraternité, l'humanité... ».

[Jacques]

Par exemple oui, et il y en a d'autres. L'objet de la remarque était : ressentez-vous comme moi quelque chose d'incongru dans la phrase ?

[Claude]

Oui, qui nous dépasse de... me semble incongru.
De plus, puisqu'il s'agit de fraternité, d'humanité... je dirais des valeurs et non une valeur.

[André (G., R.)]

C'est un raccourci certes un peu audacieux, que je ne suis pas sûr d'éviter tout le temps en langage parlé. À l'écrit, ne suffit-il pas d'une virgule après « qui nous dépasse » ? Sous la forme « il doit y avoir des valeurs qui nous dépassent, de fraternité, d'humanité... » cela n'attirerait éventuellement pas trop l'attention. Il me semble d'ailleurs voir dans « fraternité » et « humanité » davantage des appositions que des compléments du nom « valeurs », et alors on pourrait considérer que ces deux noms sont apposés à « des valeurs qui nous dépassent ».