Simone

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André (G., R.)
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Simone

Message par André (G., R.) »

Sur un autre fil, Claude a écrit : jeu. 09 avr. 2020, 10:38 Effectivement, j'ai beau voir, je ne l'aperçois plus.
C'est amusant, je quitte à l'instant un forum de voisins, où était proposé un texte dans lequel il fallait reconnaître les noms de trente écrivains :

Confiné, il racontait ce qu'il ferait, une fois libre, d'ici un mois, dans ces eaux-là.
Ce moment semble si dur à surmonter… , mais les mots, lierre de la pensée, permettent de s'évader un moment, de laisser fuir ces maux passants.

Près de la fontaine dont les flots bercent l'oreille distraite, des oiseaux volent, terre, herbe et racines semblent endormis
(sic). Les oiseaux sont là, souverains, beaux, jeunes encore, une tribu goguenarde qui boit l'eau et la bénédiction du soleil qui couvre leur air novice.
Le rabot de l'air les épuise pas
(sic) : ils n'en font cas, mus par la douceur du jour.
Mus, c'est le mot, mais sans mouvement, ils se posent, l'arbre vert ne bouge presque pas.
Du mât naturel, ils regardent au loin, plus ou moins anges, peu ou prou statues.
Braves bêtes, la becquée te les rend grands mais où est le bec aujourd'hui ?

Le héros poursuit son chemin rêvé. Les ronces ardentes frôlent ses pieds.
Il avance doucement, cherchant une aide, blonde ou brune, rousse, au hasard.
Il a beau voir toute cette splendeur, il ne s'y trompe pas.
Il a beau marcher par l'esprit, il ne bouge en réalité pas.
C'est la force des poètes : se promener sans mouvement, sans de grands efforts.
Voir la vie en beau malgré tout, malgré les épreuves.
L'esprit est une gare : y passent mille idées qui s'enfuient et nous entraînent.
Toujours, l'art a gonflé cette voie humaine, cette force : tenir bon jusqu'au prochain voyage.


Ce n'est pas du CHATEAUBRIAND !
Leclerc92
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Re: Simone

Message par Leclerc92 »

Confiné, il racontait ce qu'il ferait, une fois libre, d'ici un mois, dans ces eaux-là.
Ce moment semble si dur à surmonter… , mais les mots, lierre de la pensée, permettent de s'évader un moment, de laisser fuir ces maux passants.

Près de la fontaine dont les flots bercent l'oreille distraite, des oiseaux volent, terre, herbe et racines semblent endormis (sic). Les oiseaux sont là, souverains, beaux, jeunes encore, une tribu goguenarde qui boit l'eau et la bénédiction du soleil qui couvre leur air novice.
Le rabot de l'air les épuise pas (sic) : ils n'en font cas, mus par la douceur du jour.
Mus, c'est le mot, mais sans mouvement, ils se posent, l'arbre vert ne bouge presque pas.
Du mât naturel, ils regardent au loin, plus ou moins anges, peu ou prou statues.
Braves bêtes, la becquée te les rend grands mais où est le bec aujourd'hui ?

Le héros poursuit son chemin rêvé. Les ronces ardentes frôlent ses pieds.
Il avance doucement, cherchant une aide, blonde ou brune, rousse, au hasard.
Il a beau voir toute cette splendeur, il ne s'y trompe pas.
Il a beau marcher par l'esprit, il ne bouge en réalité pas.
C'est la force des poètes : se promener sans mouvement, sans de grands efforts.
Voir la vie en beau malgré tout, malgré les épreuves.
L'esprit est une gare : y passent mille idées qui s'enfuient et nous entraînent.
Toujours, l'art a gonflé cette voie humaine, cette force : tenir bon jusqu'au prochain voyage.


Juste 28 en première lecture. Il faut repasser ! Je ne sais pas si "gard" (pour Roger Martin du Gard) compte. Par ailleurs, je n'ai que des écrivains français, mais l'énoncé ne semble pas s'y limiter, auquel cas, je peux ajouter Dante.
André (G., R.)
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Re: Simone

Message par André (G., R.) »

Mes compliments. DANTE fait partie des noms à trouver. Il ne vous manque que Louise LABÉ, la poétesse, à la ligne 4.
André (G., R.)
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Re: Simone

Message par André (G., R.) »

Ce texte de l'auteur Philippe GOURDIN s'inspire aussi de grands écrivains et de leurs œuvres pour traiter du confinement :

Ne nous racontons pas de fables (de La Fontaine) !
Après Notre-Dame de Paris (Victor Hugo), un virus s’abat maintenant sur notre monde moderne et sur la Condition Humaine (André Malraux) ; la règle de mise est le CONFINEMENT, tant qu’il est possible, loin des Fleurs du Mal (Charles Baudelaire).
Certains s’arrogent le rôle de Misérables (Victor Hugo) et craignent de s’ennuyer à domicile, mais peut-être est-il temps de LIRE, LIRE et LIRE encore, dans un Huis clos (Jean-Paul Sartre) bien au chaud, pour éviter Une Saison en Enfer (Arthur Rimbaud), avec à ses côtés, épouse ou Bel-Ami (Guy de Maupassant), fille ou bien fiston démuni sans école, un Petit Prince (Antoine de Saint-Exupéry) ou sa sœur.
Ne laissez entrer aucun Etranger (Albert Camus), aucun Faux Monnayeur (André Gide), de peur qu’ils aient Les Mains sales (Jean-Paul Sartre), n’entretenez aucune Liaison Dangereuse (Choderlos de Lacos), même si c’est surtout du baiser qu’il faut se prémunir.
On ne badine pas avec l’Amour (Alfred de Musset) ! Bien à l’abri chez soi, laissons passer le danger, s’écouler l’Ecume des jours (Boris Vian), gardons La Peste (Albert Camus) à distance !
A la télé, nous avons observé Rome et ses rues vides, nous allons à coup sûr découvrir le Spleen de Paris (Charles Beaudelaire).
Nous avons vu la bourse connaître La Chute (Albert Camus). Ne soyons pas Candide mais restons Optimiste (Voltaire), on en a sacrément besoin.
Je vous garantis ensuite La Promesse de l’Aube (Romain Gary), et prenons un peu de repos malgré tout, parce qu’après, Autant en emporte le Vent (Margaret Mitchell), les entreprises seront A la Recherche du Temps Perdu (Marcel Proust), et il faudra mettre un bon coup de collier !

Bon, je préférerais « ne nous racontons pas de Fables (de La Fontaine) ! », « La Condition humaine », « loin des Fleurs du mal », « ne laissez pas entrer de Faux-monnayeurs », « Une Saison en enfer », « n'entretenez pas de Liaisons dangereuses », « c'est surtout contre le baiser qu'il faut se prémunir », « Bien à l'abri chez nous, laissons passer... », « la Bourse », « Ne soyons pas Candide mais gardons notre optimisme »*, « La Promesse de l'aube », « Autant en emporte le vent », « A la Recherche du temps perdu ». Et des accents sur certaines majuscules. Mais je n'aurais pas été capable de jouer ainsi avec les titres d'œuvres littéraires.

* Le conte philosophique est intitulé Candide ou l'optimisme.
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