Les scouts

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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

Jacques a écrit :Il y a bel et bien en France une anomalie par cette double fonction de scout et d'éclaireur, qui coexistent illogiquement. Preuve que la France a été très tôt contaminée par une tendance anglomaniaque.
« Scout » a été emprunté il y a une centaine d'années ; d'autres emprunts sont bien antérieurs : partenaire (de « partner »), humour, budget au XVIIIème siècle, tunnel au XVème siècle...
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Jacques
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Message par Jacques »

Jacques-André-Albert a écrit :
Desiderius a écrit :Escoute est le vieux mot correspondant que nous avions ; il suffisait de le reprendre.
C'est curieux ces noms féminins pour désigner des militaires : écoute, sentinelle, vigie, d'autres peut-être ?
Recrue, ordonnance, estafette. Il y a bien des noms masculins désignant des fonctions exclusivement féminines (ou des états) : bas-bleu, cordon-bleu, chaperon, laideron.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

Un éclairage sur le scoutisme en France ; voir, en particulier, les associations non reconnues.
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Claude
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Message par Claude »

Je n'ajouterai que quelques mots : Scouts toujours prêts ! :wink:
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Jacques
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Message par Jacques »

Claude a écrit :Je n'ajouterai que quelques mots : Scouts toujours prêts ! :wink:
Et j'ajouterai : À cœur vaillant rien impossible, devise d'un autre Jacques.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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Claude
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Message par Claude »

Oui ! Et cette devise n'est pas toute jeune.
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Jacques-André-Albert
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Message par Jacques-André-Albert »

Jacques a écrit :
Claude a écrit :Je n'ajouterai que quelques mots : Scouts toujours prêts ! :wink:
Et j'ajouterai : À cœur vaillant rien impossible, devise d'un autre Jacques.
À ce propos, j'ai entendu une fois l'expression « faire le Jacques », qui, selon plusieurs sites, serait apparue vers 1880. On peut se demander pourquoi elle serait entrée si tard dans la langue ; le jacques, à la fin du moyen âge, c'est le vilain, le paysan ; ce site donne une explication plausible :
Il n'est pas impossible que cette expression soit une importation venue d'Outre-Manche, où la locution anglaise 'to play the Jack', utilisée par Shakespeare, voulait dire 'faire le farceur ou le fourbe'
.
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Jacques
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Message par Jacques »

Je connaissais la même explication, et cette histoire de Shakespeare me surprend, d'autant que Jack est un diminutif de John (c'est donc Jeannot) et n'a rien à voir avec notre prénom commun (James en anglais, ou Jim, son diminutif).
Dernière modification par Jacques le lun. 05 sept. 2011, 21:44, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
codrila

Message par codrila »

L'expression est apparue bien plus tôt en français, au sens de faire le fourbe, le flatteur , mais avec une petite variante. On disait faire le Jacquet ( diminutif de Jacques) .
Elle est commune au XVIIème siècle ( attestée en 1640 dans les Jeux de l'Inconnu ), mais Oudin signale d'autres expressions du même genre comme:
- " tu dis vrai, Jacquet" : raillerie pour se moquer de ce que quelqu'un d'autre dit.

- " Suis moi , Jacquet, je te ferai du bien": façon de parler vulgaire et ironique pour qu'ion nous suive.

- un Jacquet= un badin, un niais.
Je la crois d'origine bien française, cette expression :)
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Jacques
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Message par Jacques »

C'est intéressant, et j'aime autant que ce soit français. Permettez-moi d'ajouter que Jacquet était le surnom de l'écureuil, et qu'on le retrouve dans l'expression dès potron-jacquet, progressivement supplantée par dès potron-minet.
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TSOS
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Message par TSOS »

Mon père disait volontiers l'expression "faire le Jacques", les fois où il me parlait français...
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Jacques
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Message par Jacques »

TSOS a écrit :Mon père disait volontiers l'expression "faire le Jacques", les fois où il me parlait français...
JAA nous dit qu'il l'a entendue une fois, il a bien de la chance, parce qu'on me l'a serinée bien des fois quand j'étais enfant, avec une pointe de bêtise méchante. Faire le Jacques, en termes communs, c'était faire l'imbécile.
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TSOS
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Message par TSOS »

Oui, c'est bien ça...
Desiderius

Message par Desiderius »

codrila a écrit :L'expression est apparue bien plus tôt en français, au sens de faire le fourbe, le flatteur , mais avec une petite variante. On disait faire le Jacquet ( diminutif de Jacques) .
Elle est commune au XVIIème siècle ( attestée en 1640 dans les Jeux de l'Inconnu ),
Je n'appellerais certainement pas commune une expression dont vous seriez bien en peine de trouver des attestations au XVIIe siècle, autre que celle que vous mentionnez, très indirecte car je ne crois pas que le texte original soit en ligne. On n'en trouve sur GL qu'une seule autre attestation ancienne, au XVIIIe siècle, assez mystérieuse comme titre d'ouvrage ; mais il s'agit d'une erreur dans titre d'un livre plus ancien, pour faire le jaquet dont le sens est soit celui de flatter son maître soit badiner et faire l'enfant pour divertir son maître. Ce sens de jaquet ou jacquet est ancien dans la langue, et bien illustré dans Godefroy mais a été largement oublié dans la langue standard.
C'est très maigre pour dire qu'une expression était commune et très insuffisant pour expliquer sa résurgence soudaine à la fin du XIXe siècle, dans un sens au demeurant pas tout à fait identique.
Cependant, je n'ai pas d'autre explication à proposer, malheureusement, et tout le monde semble s'être cassé les dents là-dessus.
Je ne crois pas non plus à l'influence de l'anglais "to play the Jack", faute de faire le lien historique entre cette expression familière ou argotique anglaise et son apparition en France.
Mario Rossi évoque un franco-provençal faire le dzoque, mais on ne sait pas qui est la poule, qui est l’œuf.
J'imagine pourtant que c'est bien du côté des patois qu'il faudrait explorer, car ils ont pu conserver le sens ancien, mais c'est une friche difficile.
Dernière modification par Desiderius le mar. 06 sept. 2011, 12:08, modifié 1 fois.
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Jacques
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Message par Jacques »

Le Dictionnaire historique nous dit que les jacques a servi à désigner en 1359 les paysans qui ont participé à la révolte de 1358, à cause de la fréquence de ce prénom dans le monde paysan. Y a-t-il un rapport ? le mot a désigné au XVIIe s. un sot, un niais. La valeur péjorative persiste dans l'expression « faire le jacques » (faire l'idiot) apparue en 1881.
Le Robert des locutions et expressions parle d'un usage populaire, ce qui pourrait laisser sous-entendre qu'il était fréquent. En tout cas il était très répandu au temps de mon enfance, dans la première moitié du XXe siècle.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
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