Booster : manque d'imagination ?

[oliglesias]

Pourquoi les anglicismes exercent-ils une telle fascination ? La majorité des gens qui y ont recours ne seraient pas capables de former la plus simple des phrases en anglais.

Ce n'est pas faux... Mais aujourd'hui l'anglais est à la mode. Je crois qu'on ne peut rien y faire. Malgré tout, certains anglicismes me paraissent utiles à la langue (au risque de me faire lyncher), notamment ceux qui ont un rapport avec les nouvelles technologies (oups, techniques, désolé Jacques ).
Les emprunts aux langues étrangères ont toujours été très fréquents en français et dans d'autres langues aussi, et ils ont persisté lorsqu'ils étaient "utiles", lorsqu'ils se référaient à des choses ou des concepts qui n'existaient pas auparavant.

C'est pourquoi, personnellement, j'utilise presque systématiquement "e-mail" et non pas "courriel". Quand les e-mails sont apparus, on n'avait pas d'autres mots pour décrire cela (à part "courrier (électronique)" que j'emploie surement parfois), c'est pourquoi je l'ai utilisé et il est resté.

Aujourd'hui on a fini par accepter "football" (ou autres), personne aujourd'hui ne voudrait revenir là-dessus non?

Par contre, en ce qui concerne "booster", je pense qu'il s'agit vraiment d'une mode et qu'elle ne durera pas, que ce mot sera remplacé par un autre mot, peut-être un autre anglicisme qui de la même manière ne durera pas non plus.

[Jacques]

Les termes anglais, comme les mots arabes, hébreux, japonais, allemands, scandinaves, russes, espagnols, italiens, etc. ont pénétré en terre francophone par nécessité, pour désigner des concepts, personnages ou objets qui n'existaient pas chez nous. On ne songerait pas à contester meeting, football ou week-end. Ce qui ne va pas c'est l'abus : l'emploi d'un charabia dont les utilisateurs eux-mêmes ne connaissent pas vraiment le sens, et surtout la substitution d'anglicismes à des mots bien français et bien installés. Il est inutile de remplacer étoile ou vedette par star, début de soirée par prime time, spectacle en solo par one man show, tueur en série par serial killer, et ainsi de suite.

[Hippocampe]

Pourquoi les anglicismes exercent-ils une telle fascination ? La majorité des gens qui y ont recours ne seraient pas capables de former la plus simple des phrases en anglais.

C'est fun comme remarque, Jacky, je n'y avais pas pensé!

Mais quand un anglais connaît quelques mots de français, il en connaît en général beaucoup! Ce qui je dis est très juste si ce n'est très faux.

[Jacques]

C'est fun comme remarque, Jacky, je n'y avais pas pensé !

Mais quand un anglais connaît quelques mots de français, il en connaît en général beaucoup ! Ce qui je dis est très juste si ce n'est très faux.

Permettez-moi de corriger : Jack en anglais est un diminutif de John, quelque chose comme Jeannot. Le diminutif de James (Jacques) c'est Jim, ou Jimmy si vous voulez pousser plus loin ; une sorte d'hypocoristique C'est cool, OK ?

[Hippocampe]

C'est top, j'ai flashé.

[Hippocampe]

Hippocampe a un hypocoristique?

Pas besoin, hippocampe est déjà tout mignon.



Euh... je n'ose plus mettre de point surmonté d'une barre verticale.

[Pautard]

Pourquoi les anglicismes exercent-ils une telle fascination ? La majorité des gens qui y ont recours ne seraient pas capables de former la plus simple des phrases en anglais.

Je crois que si les anglicismes exercent une telle fascination, c'est parce qu'ils donnent une image moderne. Cela est sans doute dû au prestige qu'ont acquis les Etats-Unis depuis un siècle environ, et qui n'est pas sans raison. Il faut pour cela remonter aux deux guerres mondiales, et même probablement aux Lumières et au fait que les Américains ont su se montrer des défenseurs des droits de l'homme et de la liberté d'expression. Même si cette image tend à s'écorner avec les déboires économiques et militaires des Américains depuis quelques années, les mentalités ont été fortement imprégnées par cet état d'esprit. Pour que cela change, il faudra que l'on se rende compte que le mode de vie américain n'est pas généralisable à l'ensemble de la planète, mais ce n'est pas encore acquis.

[le français avance]

Dans certaines phrases, élan peut servir d'alternative à booster. Vers un coup d'élan prochain?