« Coach » (sport)

[Marco]

Rien de plus simple quant au masculin : un coach est un entraîneur. Mais au féminin ? Dans le « centre de gymnastique de forme » (équivalent de fitness donné par FranceTerme) où je vais – eh oui, je me suis remis au sport ! – j’ai parlé aujourd’hui à mon voisin, qui fréquente le même centre, de mon entraîneuse, avant de me rendre compte qu’elle se trouvait assise à côté de lui. C’est pourtant le féminin donné, toujours par le Journal Officiel, de coach. Rien à faire : « Ah non, tu ne m’appelles pas ton ‘entraîneuse’ » me dit-elle en rigolant. Je comprends bien qu’il y a là la résurgence de l’autre sens, courant, du mot entraîneuse ; mais alors, comment faut-il dire ?

J’aimerais bien avoir vos réactions et suggestions.

[Manni-Gédéon]

Pour le moment, je n'ai pas d'autre suggestion.
Dans le domaine musical, on peut dire répétiteur et répétitrice, mais dans le sport, je ne vois rien d'autre qu'entraîneur et entraîneuse.

Quant au double sens, c'est comme pour la maîtresse ; si un enfant présente une femme en l'appelant sa maîtresse, c'est évident que c'est son institutrice. Si un homme le fait, on comprend autre chose.

[Jacques]

C'est pourtant bien le terme officiel. Le petit Robert donne trois définitions pour entraîneur/entraîneuse, dont « personne qui entraîne des sportifs ». Les deux autres : personne qui entraîne les autres à sa suite ; personne qui entraîne les chevaux.
L'autre définition est donnée à part : Jeune femme employée dans un bar ou un dancing pour encourager les clients à consommer et à danser. La croyance populaire donne à cette acception un tour équivoque en laissant croire à des manœuvres de prostitution qui ne sont pourtant même pas implicites.
La seule voie possible serait d'éclairer cette dame sur le sens officiel du mot donné en premier. Il n'y a pas d'autre terme. Ou alors il faut tricher en la désignant comme « monitrice sportive ». Vous pouvez aussi jouer de l'humour en la qualifiant plaisamment de « tortionnaire ».

[Marco]

Merci, Manni-Gedeon et Jacques. Je vais expliquer à mon entraîneuse que c’est le terme officiel, mais que si cela ne lui plaît pas, je dirai ma tortionnaire (merci, Jacques, de cette suggestion :D).

[Perkele]

Pour le moment, je n'ai pas d'autre suggestion.
Dans le domaine musical, on peut dire répétiteur et répétitrice, mais dans le sport, je ne vois rien d'autre qu'entraîneur et entraîneuse.

Quant au double sens, c'est comme pour la maîtresse ; si un enfant présente une femme en l'appelant sa maîtresse, c'est évident que c'est son institutrice. Si un homme le fait, on comprend autre chose.

Il y a eu cependant des maîtresses bien avant que le mot doux "maîtresse de mon cœur" prenne toute la place (la maîtresse d'un esclave, d'un domestique, d'un atelier de couture ou d'une blanchisserie...).

[Perkele]

Merci, Manni-Gedeon et Jacques. Je vais expliquer à mon entraîneuse que c’est le terme officiel, mais que si cela ne lui plaît pas, je dirai ma tortionnaire (merci, Jacques, de cette suggestion :D).

Votre bourrelle, alors.

[Jacques]

Il y a quelque chose qui me choque : l'Académie française donne entraîneur comme « nom masculin », ce qui veut dire qu'elle ne reconnaît pas l'existence d'un féminin. Pourtant, dans les faits, la fonction est ouverte aux femmes, et entraîneuse est régulièrement formé sans qu'on puisse le contester.
Il y a donc deux hypothèses : ou bien l'assemblée des Quarante est sérieusement en retard sur l'actualité, ou bien... elle est supermacho. Dans un cas comme dans l'autre cela me dérange.

[JR]

Entraineure ?
Cette activité ne faisant pas intervenir le sexe, je ne vois pas de nécessité d'accorder : on devrait reconnaitre un genre neutre.

Il y a donc deux hypothèses : ou bien l'assemblée des Quarante est sérieusement en retard sur l'actualité, ou bien... elle est supermacho. Dans un cas comme dans l'autre cela me dérange.

Une hypothèse n'exclut pas l'autre.