Cocasse !

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Perkele
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Cocasse !

Message par Perkele »

Je lis sur Le Point sorti hier :
Ce jeudi, l'Île-de-France a adopté un Small Business Act francilien pour favoriser l'accès des TPE-PME à la commande publique, qu'elle a conditionné à une clause dite "Molière" imposant l'usage du français...
N'est-on pas proche de l'oxymore ?
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

Nous sommes habitués à voir des oxymores dans des groupes de deux mots (souvent nom et adjectif), dont l'un exprime à peu près le contraire de l'autre (douce violence). Dans la phrase du journaliste ce sont deux membres plus importants d'une même phrase qui se contredisent, la relation de l'un à l'autre me semble identique à celle de « douce » à « violence », mais je ne sais si un rhétoricien verrait là un véritable oxymore : antithèse ou paradoxe pour le moins.

Il me semble que cette même phrase laisse à désirer sur deux autres points. D'abord, de même que je ne dirais pas « La Bretagne a de jolies villes bretonnes », j'éviterais « l'Île-de-France a adopté un Small Business Act francilien ». Et puis le pronom relatif « qu' » est compris en un premier temps comme remplaçant « la commande publique », alors qu'il renvoie au groupe nominal anglais trop éloigné de lui.

Je me pose aussi la question de savoir si le « Small Business Act » peut être « conditionné » à une clause. Je préfèrerais « assorti d'une clause ».
André (G., R.)
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Message par André (G., R.) »

On parle d'une loi américaine de 1953 (je viens de m'en informer). À la rigueur on peut accepter de lui garder son nom d'origine. Mais alors ne pourrait-on pas tourner différemment ? Par exemple ainsi : Ce jeudi, pour favoriser l'accès des TPE-PME à la commande publique, l'Île-de-France a adopté son propre « Small Business Act », qu'elle a assorti d'une clause dite "Molière" imposant l'usage du français...
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