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- AliceAlasmartise.
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Ça me rappelle ce savoureux dialogue dans l'un des films de Pagnol, César je crois (le premier de la trilogie en tout cas) :
Raimu - "Pour faire une mauresque il faut un tiers de pastis, un tiers de sirop d'orgeat et 2 tiers d'eau."
Pierre Fresnay - "Ho Papa, ça fait quatre tiers ce n'est pas possible !"
Raimu - "Ne contredis pas ton père !"
Le tout avé l'assen bien sûr.
Raimu - "Pour faire une mauresque il faut un tiers de pastis, un tiers de sirop d'orgeat et 2 tiers d'eau."
Pierre Fresnay - "Ho Papa, ça fait quatre tiers ce n'est pas possible !"
Raimu - "Ne contredis pas ton père !"
Le tout avé l'assen bien sûr.
On a bien notre conseiller fédéral Ueli Maurer qui s'expresse mal en français. ![[rigole] :lol:](./images/smilies/icon_lol.gif)
En Suisse, s'isch MultiKulti !
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Nous sommes libres. Wir sind frei. We are free. Somos libres. Siamo liberi.
- Klausinski
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La page Facebook de Larousse :
Avec un peu de retard mais ça vous servira l'année prochaine ! Il faut écrire "le jour de l'An", "le Nouvel An" avec une majuscule mais "dans l'an mille" et "au gui l'an neuf !" avec une minuscule [sic].
Non seulement la syntaxe est malmenée — on peut penser que la phrase a d'abord été tournée autrement — mais ces prescriptions sont des plus discutables. Toutes les références que j'ai consultées (Girodet, Jouette, l'Académie, le TLFi, le Robert) donnent « nouvel an » sans capitale*. Le site en ligne de Larousse, dans la rubrique expression, à l'entrée « an », donne également « jour de l'an, nouvel an », alors qu'à l'article « nouveau », on trouve la graphie « Nouvel An ». Ce n'est pas la première fois que ce dictionnaire m'étonne sur ce sujet, car j'avais vu que l'édition électronique du dictionnaire proposait « nouvel An », ce qui me paraissait bizarre et peu en accord avec les usages français. Doit-on en déduire que le simple fait de s'appeler Larousse ou d'écrire au nom de ce dictionnaire permet d'établir n'importe quelle règle, et même d'en changer selon les années ?
*Je n'ai pas accès au Robert aujourd'hui, mais hormis cet ouvrage, tous ceux que j'ai cités donnent également : « jour de l'an » sans capitale.
Avec un peu de retard mais ça vous servira l'année prochaine ! Il faut écrire "le jour de l'An", "le Nouvel An" avec une majuscule mais "dans l'an mille" et "au gui l'an neuf !" avec une minuscule [sic].
Non seulement la syntaxe est malmenée — on peut penser que la phrase a d'abord été tournée autrement — mais ces prescriptions sont des plus discutables. Toutes les références que j'ai consultées (Girodet, Jouette, l'Académie, le TLFi, le Robert) donnent « nouvel an » sans capitale*. Le site en ligne de Larousse, dans la rubrique expression, à l'entrée « an », donne également « jour de l'an, nouvel an », alors qu'à l'article « nouveau », on trouve la graphie « Nouvel An ». Ce n'est pas la première fois que ce dictionnaire m'étonne sur ce sujet, car j'avais vu que l'édition électronique du dictionnaire proposait « nouvel An », ce qui me paraissait bizarre et peu en accord avec les usages français. Doit-on en déduire que le simple fait de s'appeler Larousse ou d'écrire au nom de ce dictionnaire permet d'établir n'importe quelle règle, et même d'en changer selon les années ?
*Je n'ai pas accès au Robert aujourd'hui, mais hormis cet ouvrage, tous ceux que j'ai cités donnent également : « jour de l'an » sans capitale.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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- Jacques
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Le Robert, aussi bien à an qu'à nouveau, écrit bien le nouvel an. L'Académie française écrit aussi le nouvel an. ll y a belle lurette que je ne fais plus confiance à Larousse, à cause de sa permissivité envers certaines tournures contestées qu'il entérine sans broncher, à cause du fait qu'il ne met pas en garde contre les emplois douteux, et à cause, enfin, de ses incohérences : dans son Dictionnaire des difficultés et pièges du français il prend certaines positions sur des mots ou des tournures qu'il condamne ou recommande, positions qu'il n'applique pas dans son dictionnaire d'usage où il prend le parti inverse.Klausinski a écrit :Je n'ai pas accès au Robert aujourd'hui, mais hormis cet ouvrage, tous ceux que j'ai cités donnent également : « jour de l'an » sans capitale.
Dans le même genre, cette formule qu'on lit sur toutes les notices et boîtes de médicaments,AliceAlasmartise. a écrit :Il y a aussi, dans le même registre « nous serons deux à trois personnes » qui implique que nous pouvons très bien venir à deux et demi
Posologie : prendre un comprimé deux à trois fois par jour.
Dernière modification par Jacques le dim. 06 janv. 2013, 8:10, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Klausinski
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Chose amusante, nombres d'articles tirés des ouvrages encyclopédiques Larousse optent pour la graphie « nouvel an » (en tout cas dans leur retranscription pour internet).Jacques a écrit :[D]ans son Dictionnaire des difficultés et pièges du français il prend certaines positions sur des mots ou des tournures qu'il condamne ou recommande, positions qu'il n'applique pas dans son dictionnaire d'usage où il prend le parti inverse.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
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- Jacques
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Je viens de consulter son Dictionnaire des difficultés que je cite plus haut. Il y recommande : le jour de l'An, le nouvel An, le premier de l'An.
Ainsi donc, il prescrit selon les ouvrages trois versions différentes, soit nouvel an, nouvel An et Nouvel An. Comment lui faire confiance ?
Bordas donne bien : le nouvel an, le jour de l'an, le premier de l'an.
Ainsi donc, il prescrit selon les ouvrages trois versions différentes, soit nouvel an, nouvel An et Nouvel An. Comment lui faire confiance ?
Bordas donne bien : le nouvel an, le jour de l'an, le premier de l'an.
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- Jacques-André-Albert
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- Jacques
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
On ne sait pas très bien comment juger ces dates qui ont valeur de fêtes sans en être vraiment. Pour celles qui marquent un évènement historique la règle a été posée : majuscule et trait d'union, donc le 14 juillet on célèbre la fête du 14-Juillet, fait historique.
Le nouvel an ne semble pas avoir qualité d'une fête, donc la ou les majuscule(s) sont sans fondement.
Mais alors, faut-il distinguer le premier mai, date du calendrier, et la fête du Premier Mai ou du premier Mai ? C'est la quadrature du cercle.
Le nouvel an ne semble pas avoir qualité d'une fête, donc la ou les majuscule(s) sont sans fondement.
Mais alors, faut-il distinguer le premier mai, date du calendrier, et la fête du Premier Mai ou du premier Mai ? C'est la quadrature du cercle.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Jacques-André-Albert
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- Localisation : Niort
À quoi bon ces distinctions ? Chacun sait ce qu'il se passe le premier mai et le quatorze juillet, et les majuscules ou le trait d'union n'ajoute pas de nuance ni de précision.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)