Mais un coup d’œil dans le TLFi m'apprend que cet affreux néologisme n'est pas si nouveau que ça :
et Littré, avant lui :Réfectionner, verbe trans.Faire la réfection, la réparation de quelque chose. On est amené à réfectionner d'urgence un scellement (Ambroise,Monteur mécan., 1949, p. 11). Les matelas et les traversins sont réfectionnés au moins tous les 18 mois (Lubrano-Lavadera,Législ. et admin. milit., 1954, p. 220).
Littré rappelle même le verbe ancien et familier de "réfectionner", dans une autre acception, parente du réfectoire :2. RÉFECTIONNER (ré-fèk-sio-né), vt Donner une réfection, remettre en état. "Pour l'économie réalisée sur les cartouches, les calculs les plus minutieux et les vérifications de la commission lui ont donné la preuve que la cartouche neuve ne doit coûter que 12 centimes, la cartouche réfectionnée, que 5 centimes, et qu'il faut porter à deux tiers au lieu d'un tiers les cartouches réfectionnées employées dans les exercices à feu". Le budget de la guerre, Courrier de l'Ain, 18 août 1877]
Toujours est-il que le correcteur de texte ne connaît pas ce mot ! Mais tout laid qu'il me paraisse, mon tapissier*** peut bien l'employer s'il veut ; c'est une terme technique du métier.Terme du langage familier. Prendre sa réfection, manger.
"La salle à manger où l'on trouvait toujours des gens qui réfectionnaient soit au buffet, soit sur de petites tables…", [Souvenirs de la marquise de Créquy, t. VI, ch. 13]
***Je laisse à dessein cette magnifique anacoluthe qui vire au janotisme.