Claude a écrit : ↑ven. 27 déc. 2019, 18:37
Les rares textes que j'ai consultés allant au-delà de la sixième strophe reproduisent les mêmes fautes ; je suppose qu'il y a eu du copier/coller.
J'ai cherché une version plus ancienne
ICI mais pas de chance, les textes sont différents.
Le vieux français m'intéresse... quand il reste à ma portée ! Je viens de comparer les deux versions, qui ne sont pas si différentes l'une de l'autre dans leur structure. Elles comportent toutes deux douze couplets et en ont onze en commun. Le huitième
1 du texte le plus récent ne figure pas dans l'ancien et l'onzième
2 de ce dernier est absent de l'autre.
Dans la version la plus récente, on trouve :
• « D'un oiselet après le chant ouïs » (couplet 4), « couché au lit » (5), « L'étoile y vis, qui la nuit éclaircit » (6), « d'où elle avait sorti » (6), « Qui les paroles lentement entendit » (9), « Puis les musa dans un petit livret » (9),
éléments qui correspondent, pour l'autre, à :
• « Après le chant d'un bel ange ouy », « couché au luy », « L'estoile vingt qui le jour esclaircyt », « dont elle estoit party », « Paroles dist lesquelles pas n'ouy », « Il le mussa dedans un drapelet ».
• « Bel ange » aurait sans doute dû devenir « angelet » et non « oiselet ».
• Je n'ai trouvé nulle part trace de « luy » comme ancêtre de « lit » et, si « luy » avait eu ce sens, sa cohabitation avec « lict » (onzième couplet) serait curieuse. « Luy » est d'habitude l'ancienne forme du pronom « lui ». Mais là ?
• Je ne vois pas la raison pour laquelle « L'estoile vingt » (L'étoile vint) devient « L'étoile y vis » (J'y vis l'étoile) ?
• La version la plus récente n'est pas toute récente ! « D'où elle avait sorti » ne gênait peut-être personne mais deviendrait aujourd'hui « D'où elle était sortie ». La subordonnée plus ancienne qui lui correspond, « dont elle estoit party » comporte le participe « party » dont j'ignore si l'absence du e final était la norme.
• « Paroles dist lesquelles pas n'ouy » signifie, je crois, « Il dit des paroles que je n'entendis pas » : le rapport avec « Qui les paroles lentement entendit » m'échappe.
• Dans la version récente, muser (perdre son temps) et musser (cacher) ont manifestement été confondus. Et que dire du « drapelet » transformé en « petit livret » ?!
Quelques autres particularités du texte que j'ai fourni m'ont paru plus acceptables. C'est cette version « modernisée » que vous chantiez, je suppose, Claude ?
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1 Quarante jours la nourrice attendrit, / Entre les bras de Siméon le mit, / Deux tourterelles dedans un panneret.
2 Et l'autre jour je songeais en mon lict / Que je voyais un enfant si petit / Qui s'appeloit Jésus de Nazareth.