C'est amusant, je quitte à l'instant un forum de voisins, où était proposé un texte dans lequel il fallait reconnaître les noms de trente écrivains :Sur un autre fil, Claude a écrit : ↑jeu. 09 avr. 2020, 10:38 Effectivement, j'ai beau voir, je ne l'aperçois plus.
Confiné, il racontait ce qu'il ferait, une fois libre, d'ici un mois, dans ces eaux-là.
Ce moment semble si dur à surmonter… , mais les mots, lierre de la pensée, permettent de s'évader un moment, de laisser fuir ces maux passants.
Près de la fontaine dont les flots bercent l'oreille distraite, des oiseaux volent, terre, herbe et racines semblent endormis (sic). Les oiseaux sont là, souverains, beaux, jeunes encore, une tribu goguenarde qui boit l'eau et la bénédiction du soleil qui couvre leur air novice.
Le rabot de l'air les épuise pas (sic) : ils n'en font cas, mus par la douceur du jour.
Mus, c'est le mot, mais sans mouvement, ils se posent, l'arbre vert ne bouge presque pas.
Du mât naturel, ils regardent au loin, plus ou moins anges, peu ou prou statues.
Braves bêtes, la becquée te les rend grands mais où est le bec aujourd'hui ?
Le héros poursuit son chemin rêvé. Les ronces ardentes frôlent ses pieds.
Il avance doucement, cherchant une aide, blonde ou brune, rousse, au hasard.
Il a beau voir toute cette splendeur, il ne s'y trompe pas.
Il a beau marcher par l'esprit, il ne bouge en réalité pas.
C'est la force des poètes : se promener sans mouvement, sans de grands efforts.
Voir la vie en beau malgré tout, malgré les épreuves.
L'esprit est une gare : y passent mille idées qui s'enfuient et nous entraînent.
Toujours, l'art a gonflé cette voie humaine, cette force : tenir bon jusqu'au prochain voyage.
Ce n'est pas du CHATEAUBRIAND !