Claude a écrit :- l'une : « Je lui avais pourtant dit et redit de ne pas vous dire que je lui avais dit ce que vous m'aviez dit de ne pas lui dire ».
- l'autre : « Alors ne lui dites pas que je vous ai dit qu'elle me l'a dit ».
Je reviens à ma première idée, que je n'ai pas exprimée, et qui m'orientait vers la battologie. En relisant la définition dans mon dictionnaire de rhétorique, je pense que c'est ce qui conviendrait le mieux. Michel Pougeoise présente la battologie comme une forme du pléonasme.
Pléonasme, redondance, battologie, tautologie sont des figures proches, et il est parfois délicat d'établir à laquelle de ces catégories appartiennent certaines constructions.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
J'ai déjà parlé de la tautologie il y a longtemps, et des formes variées qu'elle peut prendre. Je sais que la compréhension de ces diverses catégories de répétition n'est pas toujours aisée. Je devrai peut-être envisager de mettre quelque chose dans la FAQ, en m'inspirant des articles que j'ai publiés.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Une graduation nouvelle va peut-être s'installer dans la faux-culterie de l'expression "j'allais dire". En effet j'ai entendu, il y a quelques jours, "j'allais presque dire", suivi bien entendu de ce qu'on allait se garder de dire, et sans aucune formule de remplacement. Ce "presque" vaut son pesant de cacahuètes car il exprime que, cette fois-ci, on était vraiment tout près de dire la chose, plus près encore que quand on "allait" seulement la dire, il s'en fallait vraiment de peu pour qu'on la dise. Mais heureusement... Ouf !