Du laisser-aller chez les traducteurs professionnels
- Perkele
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Du laisser-aller chez les traducteurs professionnels
J'avais remarqué que certains romans d'origine étrangère — scandinaves, notamment — n'étaient pas d'un style attrayant. À se demander comment de telles choses pouvaient être publiées. J'ai fini par rejeter la faute sur les traducteurs, si bien que j'en ai repéré trois (dont je tairai le nom) qui sont pour moi un critère de renonciation à la lecture d'un livre.
En revanche, Jacques Drillon, dans cet article ne se gêne pas pour relever les erreurs semées dans le très célèbre Millénium de Stieg Larsson.
https://bibliobs.nouvelobs.com/romans/2 ... enium.html
En revanche, Jacques Drillon, dans cet article ne se gêne pas pour relever les erreurs semées dans le très célèbre Millénium de Stieg Larsson.
https://bibliobs.nouvelobs.com/romans/2 ... enium.html
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
Re: Du laisser-aller chez les traducteurs professionnels
Ah oui, effectivement, quelle collection. J'y note d'ailleurs le "définitivement" mentionné dans un autre fil.
Une pensée pour Jacques Drillon qui nous a quittés récemment.
Une pensée pour Jacques Drillon qui nous a quittés récemment.
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Re: Du laisser-aller chez les traducteurs professionnels
Mais d'excellents traducteurs au plan littéraire, qui limitent leurs fautes de syntaxe au dédain de l'imparfait du subjonctif, sont consternants dès que le roman se fait technique.
- Perkele
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Re: Du laisser-aller chez les traducteurs professionnels
On ne saurait contenter tout le monde...
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
Re: Du laisser-aller chez les traducteurs professionnels
Perkele a écrit : ↑lun. 07 mars 2022, 11:48 J'avais remarqué que certains romans d'origine étrangère — scandinaves, notamment — n'étaient pas d'un style attrayant. À se demander comment de telles choses pouvaient être publiées. J'ai fini par rejeter la faute sur les traducteurs, si bien que j'en ai repéré trois (dont je tairai le nom) qui sont pour moi un critère de renonciation à la lecture d'un livre.
En revanche, Jacques Drillon, dans cet article ne se gêne pas pour relever les erreurs semées dans le très célèbre Millénium de Stieg Larsson.
https://bibliobs.nouvelobs.com/romans/2 ... enium.html
L'acrimonie mesquine des traducteurs contre leur détracteur est bien de notre époque de petits égos d'enfants gâtés...
- Yeva Agetuya
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Re: Du laisser-aller chez les traducteurs professionnels
Je note le "suédoisisme" alors qu'existe "suécisme".
Re: Du laisser-aller chez les traducteurs professionnels
Alors là, chapeau ! Je ne connaissais pas le "suécisme" et peut-être Drillon non plus. Cependant, ce mot n'est pas vraiment entré dans notre langue et je ne crois pas qu'il soit dans un dictionnaire, quel qu'il soit. Seul un article de Wikipedia semble en donner une définition, attestée nulle part ailleurs, même si l'on trouve en ligne quelques ouvrages qui mentionnent le suicisme, parfois en italique ou avec guillemets, puisque c'est un mot calqué sur "gallicisme" (suécisme est formé sur le latin "Suecia", la Suède, comme gallicisme est formé sur Gallia, la Gaule, la France).
Néanmoins, le mot reste obscur et incompréhensible pour la plupart des lecteurs. Donc, si l'on souhaite s'inspirer des noms d'idiotismes existants (on en trouve une petite liste ici), il vaut mieux prendre un paradigme plus clair de dérivation, celui qui forme le nom de l'idiotisme directement sur le nom de la langue, comme latin a donné latinisme ; dans ce cas, de suédois, on tire suédoisisme, que tout le monde peut comprendre. Il n'est pas plus dans les dictionnaires et n'est donc pas plus légitime, d'autant qu'il entre aussi en concurrence avec suédisme, qui vise cependant plutôt des applications non linguistiques. Je le crois cependant meilleur que suécisme parce qu'il est clair et tout aussi correctement formé, d'une façon moins pédante.
Néanmoins, le mot reste obscur et incompréhensible pour la plupart des lecteurs. Donc, si l'on souhaite s'inspirer des noms d'idiotismes existants (on en trouve une petite liste ici), il vaut mieux prendre un paradigme plus clair de dérivation, celui qui forme le nom de l'idiotisme directement sur le nom de la langue, comme latin a donné latinisme ; dans ce cas, de suédois, on tire suédoisisme, que tout le monde peut comprendre. Il n'est pas plus dans les dictionnaires et n'est donc pas plus légitime, d'autant qu'il entre aussi en concurrence avec suédisme, qui vise cependant plutôt des applications non linguistiques. Je le crois cependant meilleur que suécisme parce qu'il est clair et tout aussi correctement formé, d'une façon moins pédante.
- Yeva Agetuya
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Re: Du laisser-aller chez les traducteurs professionnels
Mais tout le monde comprend le mot gallicisme qui ne sonne nullement comme "France".
De même, si vous parlez d'hispanisme dans une conversation sur l'espagnol, tout le monde comprendra parce qu'hispanique n'a pas le statut d'adjectif savant. Idem pour germanisme et hellénisme.
Et parce nous sommes habitués à ces termes basés sur des racines latines, suédoisisme sonnera comme un bricolage comparable à portugophone.
De même, si vous parlez d'hispanisme dans une conversation sur l'espagnol, tout le monde comprendra parce qu'hispanique n'a pas le statut d'adjectif savant. Idem pour germanisme et hellénisme.
Et parce nous sommes habitués à ces termes basés sur des racines latines, suédoisisme sonnera comme un bricolage comparable à portugophone.
Re: Du laisser-aller chez les traducteurs professionnels
Il est quand même normal que les Français comprennent plus facilement gallicisime, bien connu des dictionnaires français, et éventuellement Gallia, qu'ils ont relativement souvent l'occasion de croiser, plutôt que suécisme et Suecia, l'un et l'autre extrêmement rares chez nous.
Pour la beauté du mot, "suécisme" me va bien. Pour me faire comprendre, je préfère "suédoisisme", tout bricolé qu'il puisse paraître. Cela dit, j'ai pu passer environ 70 ans sans me servir ni de l'un ni de l'autre, et il est vraisemblable qu'il en sera de même pour les 70 prochaines années !
Pour la beauté du mot, "suécisme" me va bien. Pour me faire comprendre, je préfère "suédoisisme", tout bricolé qu'il puisse paraître. Cela dit, j'ai pu passer environ 70 ans sans me servir ni de l'un ni de l'autre, et il est vraisemblable qu'il en sera de même pour les 70 prochaines années !
- Perkele
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Re: Du laisser-aller chez les traducteurs professionnels
Durant les 70 dernières années nous ne rencontrions pas beaucoup de littérature nordique chez les libraires, ce qui est en train de changer.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.