Jacques a écrit : ↑jeu. 08 juin 2006, 7:59
Le pléonasme est une faute de langage qui juxtapose un mot avec un autre qui le contient déjà ; par exemple prévenir d'avance : le préfixe pré signifie avant
J'entends tous les jours sur Radio Classique une publicité pour Nissan disant : "Chez Nissan, on vous prévient à l'avance".
On peut aussi prévenir au dernier moment, et inversement dans «À l'avance » on peut sous-entendre assez tôt, suffisamment à l'avance.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
INDEPENDANT a écrit : ↑mer. 07 juin 2006, 10:35
Encore une des choses les plus courantes consiste à abuser des pléonasmes comme par exemple :
- monter en haut ou descendre en bas,
-moi, personnellement,
- chanter une chanson etc, etc...
A quoi donc sert l'école alors que nos chères têtes blondes entendent ces malversations de la langue à longueur de journées et que les médias participent largement à ce massacre ?
En lisant tous ces pléonasmes, j’ai eu comme une petite amnesia passagère… je ne savais plus si j’avais déjà entendu "monter en haut" ou "prévoir à l’avance" des centaines ou des milliers de fois ! Blague à part, je trouve que certains abus de langage sont tellement fréquents qu’on ne s’en rend même plus compte. C’est comme si la langue elle-même entrait en mode amnesia, oubliant ses propres règles… Et nous avec ! Peut-être qu’un bon remède serait de relire un peu plus souvent nos classiques.
En tout cas, moi j’en apprends beaucoup de vous ! Merci à tous pour vos échanges
JLuc a écrit : ↑dim. 29 juin 2025, 8:00
J'entends parfois, "17H30 l'après-midi"
C'est effectivement un pléonasme. Quand j'étais jeune, avant la généralisation des heures du type horaire SNCF, on parlait de trois heures de l'après-midi, six heures du soir, mais là, préciser que c'est bien l'après-midi, ça tient de la sottise.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
JeannePierre28 a écrit : ↑dim. 29 juin 2025, 6:39
En tout cas, moi j’en apprends ...
et "Moi je..." est-ce un pléonasme?
Un peu taquin, le Jean-Luc !
C'est peut-être un pléonasme au sens strict, mais tous les pléonasmes ne sont pas à bannir. La langue a souvent besoin de renforcements soit expressifs soit destinés à attirer l'attention.
JLuc a écrit : ↑dim. 29 juin 2025, 8:00
J'entends parfois, "17H30 l'après-midi"
C'est effectivement un pléonasme. Quand j'étais jeune, avant la généralisation des heures du type horaire SNCF, on parlait de trois heures de l'après-midi, six heures du soir, mais là, préciser que c'est bien l'après-midi, ça tient de la sottise.
Quelquefois le contexte peut expliquer un pléonasme.
--Quand l'avez-vous vu pour la dernière fois ? -- Hier après-midi, à 17h30.
--Quand l'avez-vous vu pour la dernière fois ? -- Hier à 17h30 de l'après-midi.
Dans le premier cas, il n'y a pas vraiment pléonasme, mais ajout d'une précision. Dans le second cas, il y a un pléonasme flagrant.
INDEPENDANT a écrit : ↑mer. 07 juin 2006, 10:35
Encore une des choses les plus courantes consiste à abuser des pléonasmes comme par exemple :
- monter en haut ou descendre en bas,
-moi, personnellement,
- chanter une chanson etc, etc...
A quoi donc sert l'école alors que nos chères têtes blondes entendent ces malversations de la langue à longueur de journées et que les médias participent largement à ce massacre ?
En lisant tous ces pléonasmes, j’ai eu comme une petite amnesia passagère… je ne savais plus si j’avais déjà entendu "monter en haut" ou "prévoir à l’avance" des centaines ou des milliers de fois ! Blague à part, je trouve que certains abus de langage sont tellement fréquents qu’on ne s’en rend même plus compte. C’est comme si la langue elle-même entrait en mode amnesia, oubliant ses propres règles… Et nous avec ! Peut-être qu’un bon remède serait de relire un peu plus souvent nos classiques.
En tout cas, moi j’en apprends beaucoup de vous ! Merci à tous pour vos échanges
Quant à moi, je ne peux m'empêcher de voir un barbarisme dans malversation que je comprends comme un détournement de fonds.
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.