La syntaxe des questions indirectes

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Leclerc92
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La syntaxe des questions indirectes

Message par Leclerc92 »

la grue a arraché des câbles, il faut donc tout vérifier. Nous ne savons pas quand est-ce que le Très Grand Portique sera à nouveau opérationnel".
Les journalistes se compliquent parfois la vie. Au lieu du lourdingue
Nous ne savons pas quand est-ce que le Très Grand Portique sera à nouveau opérationnel.
Il serait plus simple et plus correct d'écrire :
Nous ne savons pas quand est-ce que le Très Grand Portique sera à nouveau opérationnel.

Comme l'écrit le Robert :
Le tour est-ce que est très familier dans les interrogations indirectes. Il est préférable de l'éviter :
*Je me demande qui est-ce qui l'a prévenu. → Je me demande qui l'a prévenu.
*Il aimerait savoir qu'est-ce que tu veux. → Il aimerait savoir ce que tu veux.
https://dictionnaire.lerobert.com/guide ... -indirecte
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JLuc
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Re: La syntaxe des questions indirectes

Message par JLuc »

On nous apprend clairement qu'en Anglais, les questions se forment ainsi : auxiliaire + sujet + verbe, pas question d'en déroger.
Un "Will you come with me?" devrait se traduire par "Viens-tu avec moi?", alors qu'on entend "Tu viens avec moi? ». Avec un petit "Est-ce que..." devant, ne serait-ce pas mieux.
La plupart du temps, les journalistes font des phrases affirmatives pour poser une question en utilisant en plus, une forme fermée.
"Vous avez-des projets pour l'année à venir?" demandent-ils?
"Quels sont vos projets pour l'année à venir ?" est, me semble-t-il, plus correct.

Je ne suis pas certain d'appliquer tout ça.
“Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m’enrichis.”
Antoine de Saint-Exupéry
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Leclerc92
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Re: La syntaxe des questions indirectes

Message par Leclerc92 »

Oui, en français, les questions directes peuvent se poser de plusieurs manières, mais une tendance actuelle assez forte, à l'oral, est de ne plus faire d'inversion et de s'aider juste de l'intonation, comme vous l'avez remarqué. À l'écrit, on essaie généralement de respecter les formes plus traditionnelles.

Je ne me prononce pas pour l'anglais !
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Leclerc92
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Re: La syntaxe des questions indirectes

Message par Leclerc92 »

Soit cette phrase : « Il reste à savoir combien de médailles l'Algérie a-t-elle perdues en renonçant à la participation. »

Ne serait-elle pas mieux, débarrassée de la reprise du sujet : « Il reste à savoir combien de médailles l'Algérie a perdues en renonçant à la participation. » ? Ou, autre possibilité, « Il reste à savoir combien de médailles a perdues l'Algérie en renonçant à la participation. » ?

La reprise du sujet après inversion, en revanche, est correcte pour l'interrogation directe : « Combien de médailles l'Algérie a-t-elle perdues en renonçant à la participation ? » Mais « Combien de médailles a perdues l'Algérie en renonçant à la participation ? » aurait aussi été possible.
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Jacques-André-Albert
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Re: La syntaxe des questions indirectes

Message par Jacques-André-Albert »

Leclerc92 a écrit : mar. 13 juin 2023, 20:33 Oui, en français, les questions directes peuvent se poser de plusieurs manières, mais une tendance actuelle assez forte, à l'oral, est de ne plus faire d'inversion et de s'aider juste de l'intonation, comme vous l'avez remarqué. À l'écrit, on essaie généralement de respecter les formes plus traditionnelles.

Je ne me prononce pas pour l'anglais !
Quand je suis arrivé en Anjou, il y a... très longtemps, venant de région parisienne, j'ai été surpris de l'usage permanent de l'inversion dans les questions. En région parisienne, c'était relictuel, et surtout chez les personnes âgées dans certaines tournures. On en trouve des traces dans des chansons : la mère Michel et le père l'eusses-tu cru ? ; as-tu vu la casquette du père Bugeaud ? Voulez-vous danser, grand-mère ?
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
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