de l'importance de liaisons "zappropriées"

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Yeva Agetuya
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Re: de l'importance de liaisons "zappropriées"

Message par Yeva Agetuya »

Leclerc92 a écrit : mar. 02 juil. 2019, 16:19
Je prends soin de ta destinée, Oreste !
Tes remords effacent tes forfaits;
Mycène attend son roi; vas­ y reigner en paix
et rends Iphigénie à la Grèce étonnée.
Au passage, je m'étonne du manque de rime entre le 1er et le 4e vers.
Je prends soin de ta destinée. 8
Oreste, tes remords / effacent tes forfaits; 6 / 6
Mycène attend son roi; / vas­ y reigner en paix 6 / 6
et rends Iphigénie / à la Grèce étonnée.
6 / 6
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Leclerc92
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Re: de l'importance de liaisons "zappropriées"

Message par Leclerc92 »

Oui, bravo pour avoir restitué la coupe originale probable de ces vers.
François Martin
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Re: de l'importance de liaisons "zappropriées"

Message par François Martin »

Je faisais malheureusement aussi certaines erreurs relevées ici. J'ai désormais pris bonne note. C'est intéressant de vous lire.
claude_ferrandeix
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Re: de l'importance de liaisons "zappropriées"

Message par claude_ferrandeix »

Leclerc92 a écrit : lun. 01 juil. 2019, 13:50 d'opprobre et de malheur tous mes jours sont tissus;
et ça tombe bien, car c'est bien ce qu'a écrit le poète. Il était bien question de "tissu", du verbe "tistre" (ancienne forme remplacée par "tisser") et non de "issu", du verbe "issir".
Comme quoi, une heureuse liaison peut nous sauver d'une graphie fautive !
"sont issus" ou "sont tissus". Cela pose indirectement le problème général des confusions sémantiques, dues notamment aux liaisons et élisions, un reproche historique qui a été fait à l'égard de la langue française (voir là-dessus, l'ouvrage de Gilles Philippe: "Le français, dernière des langues". Critique valide particulièrement pour la poésie classique qui évite (en partie) les cacophonies sur voyelle en rendant notamment la prononciation des liaisons obligatoire, alors qu'en prose on a quand même parfois/souvent la possibilité de les éviter sans que cela choque trop (précisément en cas de confusion possible). Dans cette affaire, c'est généralement l'auteur qui a tort (en principe) car c'est à lui d'éviter les possibilités de confusions sémantiques dans son texte, surtout si le texte en question est destinée à la déclamation.
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