À l'école primaire, nous recevions chaque jour une liste d'une dizaine de mots à apprendre pour le lendemain.
Maintenant, je remercie les enseignants de l'époque de m'avoir infligé ce que je considérais comme une torture.
Etes-vous certain qu'il s'agisse ici de Voltaire ? Voltaire disait que la lecture agrandissait l'âme, et j'aurais davantage tendance à attribuer la paternité de ces mots à Valery Larbaud (ce que semble corroborer le Monde dans un article).Uranie a écrit : ↑ven. 30 août 2024, 16:38 Je réponds à abgech.
Je me le demande aussi. Pourtant, Voltaire nous dit que c'est un vice impuni...
Il y a un danger à trop lire :
1/ Oublier la vie quotidienne (drogue douce, disons)
2/ Calquer la vie sur nos lectures, surtout quand nous sommes jeunes. Raison pour laquelle la lecture de romans était proscrite chez les jeunes filles.
Ne s'agit-il pas ici d'un pamphlet dans lequel Voltaire se moquerait de ceux qui font de la lecture une activité ésotérique ? Ayant cette année, dans le cadre de mes concours en classe préparatoire, un thème à préparer (dissertation de culture générale): l'image. Je trouvais particulièrement intéressant ce qui vous disiez par rapport à l'interdiction des livres aux jeunes filles. J'y vois ceci d'intéressant que les romans renvoient des images par les histoires, ce qui peut ensuite "dépraver" la jeune fille dans les mains de laquelle se trouve le roman. En ce sens, il semblerait que l'image ait un pouvoir: celui de transformer, exhausser, gâter l'esprit. En vue de ce concours, j'ai commencé à me constituer une petite de références de toutes sortes (L'Oeuvre de Zola, La promesse de l'aube de Romain Gary, Roland Barthes sur la photographie) qui peuvent s'avérer totalement inappropriées et malvenues (je suis faillible, et mes analyses sont celles d'un jeune adulte). Aussi, je me demandais si vous aviez quelques idées, quelles qu'elles soient (oeuvres, films, points de vue, peinture) qui vous semblent rudimentaire pour traiter d'un tel sujet. De coutume, ce sont des "sujets-expressions" qu'il faut problématiser. Récemment, chaque année ayant son thème, l'année dernière la violence dont voici les sujets: Sois sage, Ô ma violence; Y a-t-il une violence rationnelle ?; Nécessité fait loi. Ou encore un autre thème: Aimer (Aimer, est-ce se perdre ?, Pensez-vous, comme l’a écrit La Rochefoucauld, qu’« il y a des gens qui n’auraient jamais été amoureux s’ils n’avaient jamais entendu parler de l’amour » ?).