Bonjour,
Toute grammaire française un peu détaillée fait mention de la règle selon laquelle dans des phrases négatives l’article indéfini ou partitif de l’objet direct est remplacé par de, comme illustré par les exemples suivants :
▪ Je n’ai pas de voiture.
▪ Il ne mange pas de viande.
Les phrases affirmatives correspondantes seraient : J’ai une voiture. ou J’ai des voitures. Il mange de la viande.
Je suis tombé récemment sur quelques phrases qui semblent élargir cette règle à des phrases dans lesquelles ce n’est pas l’objet qui est nié. Voici quelques exemples :
Il n’est pas de vérité qui ne soit bonne à dire.
Certes, il n'est pas de geôle dont un vigoureux esprit ne s'échappe...
Il n'existe pas de définition universelle du bonheur.
..il ne reste pas de photo d’elle.
Les équivalents affirmatifs de ces phrases seraient :
Il est des vérités qui ne sont pas bonnes à dire.
...il est des geôles dont...
Il existe une définition universelle du bonheur.
..il reste des/une photo(s) d’elle.
Ce semble clair comme le jour : Ces tournures avec un il impersonnel comme sujet et le verbe être ou quelques autres verbes sémantiquement proches à ce dernier se comportent dans les négations de façon analogue à celle qu’on observe dans les phrases où la négation porte sur l’objet direct. Mon seul problème est que je n’ai trouvé cette règle élargie dans aucune grammaire française. Je l’ai déduite moi-même d’exemples pris dans des livres. Même Le Bon Usage n’en fait pas mention. Je voudrais connaître la règle en détail. Les questions suivantes se posent :
▪ Le il impersonnel est-il le seul sujet possible dans des phrases de ce type ?
▪ Quels sont les verbes utilisables dans des phrases de ce type à part ceux (être, exister, rester) que j’ai trouvés?
Il n’est/existe/reste pas de...
Re: Il n’est/existe/reste pas de...
Bonjour Stierlitz,
Bienvenue d'abord et bravo pour votre intéressante communication.
Il me semble que la construction de ces tournures impersonnelles s'apparente beaucoup à des constructions voisines verbe + COD, ce qui entraîne peut-être cette similarité de comportement que vous observez à juste titre. En effet :
Il n’est pas de vérité qui ne soit bonne à dire = il n'y a pas de vérité qui ne soit bonne à dire , je ne connais pas de vérité qui ne soit bonne à dire.
Il ne reste pas de photo d’elle = il n'y a plus de photo(s) d'elle, je n'ai plus de photo(s) d'elle,
Bienvenue d'abord et bravo pour votre intéressante communication.
Il me semble que la construction de ces tournures impersonnelles s'apparente beaucoup à des constructions voisines verbe + COD, ce qui entraîne peut-être cette similarité de comportement que vous observez à juste titre. En effet :
Il n’est pas de vérité qui ne soit bonne à dire = il n'y a pas de vérité qui ne soit bonne à dire , je ne connais pas de vérité qui ne soit bonne à dire.
Il ne reste pas de photo d’elle = il n'y a plus de photo(s) d'elle, je n'ai plus de photo(s) d'elle,
Re: Il n’est/existe/reste pas de...
Merci de votre réponse qui me confirme qu’on a affaire ici avec une anomalie qui a jusqu’ici échappé à l’attention des grammairiens.