RÉENSAUVAGEMENT
J'ai récemment écouté une conférence de Kris Tompkins, fondatrice de la marque de vêtements de sport Patagonia, qui présentait son action pour rendre à la nature des zones saccagées par l'Homme.
Elle employait le terme REWILDING. J'ai aussitôt cherché ce que ce terme pourrait donner en français avec en arrière plan l'idée que "ensauvagement" portait un connotation négative en rapport avec la grossièreté et la cruauté. J'ai donc pu constater que "réensauvagement" etait employé dans les milieu concernés et que le suffixe suffisait à éliminer la connotation péjorative.
Qu'en pensez-vous ?
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REWILDING
- Hippocampe
- Messages : 3275
- Inscription : dim. 17 avr. 2011, 18:15
Re: REWILDING
Je pense que ce mot est utilisé par très peu de gens et que les gens concernés connaissent bien son sens et n'y voient rien de péjoratif.
Car le feu s'est éteint, les oiseaux se sont tus et Ceinwen est partie.
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4658
- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Re: REWILDING
Oui, les milieux naturalistes et écologistes emploient le terme « réensauvagement ». Effectivement le préfixe « ré » modifie le terme « ensauvagement » dans un sens favorable.
« Ensauvagement » suppose une évolution vers quelque chose de trouble, d'instable et déstabilisateur. Il suffit de rappeler les « sauvageons » de JP Chevènement pour comprendre ce que peut avoir ce terme de négatif.
« Réensauvagement » a été, dès le début de son utilisation, il me semble, associé à un retour vertueux vers une nature d'avant les dégradations causées par l'homme. Un acte représentatif de cette notion est le choix de laisser des espaces forestiers libres de toute intervention humaine, pour observer l'évolution des différentes espèces végétales et animales et leurs interactions.
« Ensauvagement » suppose une évolution vers quelque chose de trouble, d'instable et déstabilisateur. Il suffit de rappeler les « sauvageons » de JP Chevènement pour comprendre ce que peut avoir ce terme de négatif.
« Réensauvagement » a été, dès le début de son utilisation, il me semble, associé à un retour vertueux vers une nature d'avant les dégradations causées par l'homme. Un acte représentatif de cette notion est le choix de laisser des espaces forestiers libres de toute intervention humaine, pour observer l'évolution des différentes espèces végétales et animales et leurs interactions.
Quand bien nous pourrions estre sçavans du sçavoir d'autruy, au moins sages ne pouvons nous estre que de nostre propre sagesse.
(Montaigne - Essais, I, 24)
(Montaigne - Essais, I, 24)