RÉFÉRENDUM du 9 juin 2024

[Perkele]

De nombreux anciens sont décédés

[Leclerc92]

Eh oui et d'autres hélas doivent être trop malades pour pouvoir s'intéresser encore au forum. C'est pourquoi on peut reposer la question de temps à autre.

[Perkele]

C'est surtout Jacques qui tenait à ce que ce forum se démarque par un langage soutenu sur la partie accessible à tous et par le vouvoiement.

Quant à moi j'aimais bien le jeu tacite consistant à placer des imparfaits du subjonctif.

D'ailleurs ne nous tutoyons-nous pas dans les mails et MP, honorable cotélépatoteur achyrien ?

[Leclerc92]

Absolument. J'avoue que cette schizophrénie m'a parfois paru difficile à gérer. Il va de soi que je tutoie aussi en MP tous mes anciens petits camarades du défunt forum Etudes-Littéraires, où le tutoiement était de rigueur. N'est-ce pas, Hippocampe ? Le confirmez-vous ?

[Hippocampe]

Oui, je confirme, je suis tout à fait d'accord avec vous pour le tutoiement. D'ailleurs je tutoie et suis tutoyé.

[Perkele]

Je t'ai déjà tutoyé, vous ?

[Jacques-André-Albert]

Je tutoie facilement dans la vie réelle, mais le vouvoiement ne me gêne pas sur les forums, question d'habitude.

[podemico]

Salut !
Attention céphalées sur 2 km.
Je me demandais si le You anglais était plus proche du Tu ou du Vous français ?
Un Anglais qui emploie You pour parler à une (seule) personne peut-t-il avoir, ou induire chez son interlocuteur, le sentiment d'être plus proche ? ou qu'il est dans le registre familier ?
Comment les Anglais vivent-ils l'absence de la deuxième personne ? (sans tu, te, toi, ton, etc).
Les autres langues souffriraient-elles (à plus ou moins long terme) de la suppression de la deuxième personne ?

[Perkele]

Il a existé un "tu" : thou donc you correspond à vous pluriel et à la forme de politesse envers une seule personne.

[podemico]

Il a existé un "tu" : thou donc you correspond à vous pluriel et à la forme de politesse envers une seule personne.

Merci.

[Portia]

Je tutoie facilement et l'ai déjà fait sur El et sur un autre forum auparavant. Je trouve que c'est plus amical.


Le thou anglais
Dans le Collins
"1. pronoun
Thou is an old-fashioned, poetic, or religious word for 'you' when you are talking to only one person. It is used as the subject of a verb.
2. See also holier-than-thou"

Pour plus de détails :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Thou_(pronom_personnel)

https://books.google.com/ngrams/graph?c ... itive=true

Thou n'implique pas une atmosphère de familiarité et ne s'utilise pas dans la vie courante. You est utilisé dans toutes les situations.

[Hippocampe]

Je tutoie facilement et l'ai déjà fait sur El et sur un autre forum auparavant. Je trouve que c'est plus amical.

Je suis bien d'accord avec toi, Portia...
Mais il y a des gens qui coincent.

[Perkele]

Je tutoie facilement et l'ai déjà fait sur El et sur un autre forum auparavant. Je trouve que c'est plus amical.

Je suis bien d'accord avec toi, Portia...
Mais il y a des gens qui coincent.

Non, mais dis carrément qu'on est coincés, ça réchauffera l'ambiance.

[JLuc]

Non, mais dis carrément qu'on est coincés, ça réchauffera l'ambiance.

Sans ironie je suis d'accord avec vous Perkele.
Sinon Hippo, c'est qui les gens?
"Les gens sont bizarres, parfois."
Oui je n'aime pas ce mot gens, j’en conviens.
Du reste, on m'appelle LUC

Sinon un rappel (pour une fois que je suis actif ) : https://www.achyra.org/francais/viewtop ... 04#p130904

Est-ce que les choses ont changé depuis juin 2024 ? Je ne sais pas.
Exprimez-vous, les nouveaux, les anciens...

Pas de changement sur mes avis précédents, j'ai du mal à vouvoyer mes maîtres et mentors.

[Perkele]

Le tu est souvent employé pour insulter (e.g. entre automobiliste) ou rabaisser (arrestation).

Inversement certains trouvent que le vous est méprisant. Quelqu'un m'a dit un jour, en désignant une tierce personne : "Elle a une tête à vouvoyer sa belle-fille".

Quant à moi je m'adapte, néanmoins le vous permet d'employer de jolis verbes au passé simple et à l'imparfait du subjonctif.

Oui, dès l’instant que je vous vis,
Beauté féroce, vous me plûtes ;
De l’amour qu’en vos yeux je pris,
Sur-le-champ vous vous aperçûtes ;
Mais de quel air froid vous reçûtes
Tous les soins que pour vous je pris !
Combien de soupirs je rendis !
De quelle cruauté vous fûtes !
Et quel profond dédain vous eûtes
Pour les vœux que je vous offris !
En vain je priai, je gémis :
Dans votre dureté vous sûtes
Mépriser tout ce que je fis.
Même un jour je vous écrivis
Un billet tendre que vous lûtes,
Et je ne sais comment vous pûtes
De sang-froid voir ce que j’y mis.
Ah! fallait-il que je vous visse,
Fallait-il que vous me plussiez,
Qu’ingénument je vous le disse,
Qu’avec orgueil vous vous tussiez !
Fallait-il que je vous aimasse,
Que vous me désespérassiez,
Et qu’en vain je m’opiniâtrasse,
Et que je vous idolâtrasse
Pour que vous m’assassinassiez !

Alphonse Allais (1854-1905)