J'ai été expliquer ma position !

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Invité

J'ai été expliquer ma position !

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Cette assertion a été entendue ce matin même venant d'un élu de la mairie de Neuilly-sur-Seine lors d'un entretien radiophonique sur une chaine périphérique !
Décidemment, l'usage des auxiliaires être et avoir semble tomber en désuétude !
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Jacques
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Message par Jacques »

L'Académie le note sans prendre position :
Être s’emploie parfois dans le sens du verbe aller :
dans l’usage littéraire au passé simple et au subjonctif imparfait ;
dans l’usage familier aux temps composés.
Cet emploi est attesté chez des contemporains tels que F. Mauriac, J. Green, M. Tournier. Il remonte aux origines de la langue ; on le rencontrait déjà en latin. Molière, Bossuet, Montesquieu en offrent des exemples, ainsi que Voltaire, qui pourtant le condamnait chez Corneille.


Il est curieux de constater une absence de prise de position des spécialistes. Robert, dans son Dictionnaire des difficultés, n'y fait même pas allusion.
Seul Bordas écrit : « Cet emploi, fréquent dans la langue parlée, doit être évité dans la langue écrite. »
On m'a pourtant bien enseigné à l'école qu'il fallait faire la différence, et ne pas employer avoir été à la place de être allé.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Invité

Message par Invité »

Jacques a écrit :L'Académie le note sans prendre position :
Être s’emploie parfois dans le sens du verbe aller :
dans l’usage littéraire au passé simple et au subjonctif imparfait ;
dans l’usage familier aux temps composés.
Cet emploi est attesté chez des contemporains tels que F. Mauriac, J. Green, M. Tournier. Il remonte aux origines de la langue ; on le rencontrait déjà en latin. Molière, Bossuet, Montesquieu en offrent des exemples, ainsi que Voltaire, qui pourtant le condamnait chez Corneille.


Il est curieux de constater une absence de prise de position des spécialistes. Robert, dans son Dictionnaire des difficultés, n'y fait même pas allusion.
Seul Bordas écrit : « Cet emploi, fréquent dans la langue parlée, doit être évité dans la langue écrite. »
On m'a pourtant bien enseigné à l'école qu'il fallait faire la différence, et ne pas employer avoir été à la place de être allé.
Je reste perplexe et préfère l'usage du verbe être en la circonstance.
Personne n'est parfait !
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