Mots et locutions oubliés (2)
de guerre lasse
Bnjour,
ma femme vient de relire le livre de Françoise Sagan et le titre nous pose un problème de grammaire :
Comment analysez-vous l'expression "de guerre lasse" ?
"lasse" est 'il un féminin, suite à un accord avec guerre, par suite d'un figure de style qui ferait s'accorder l'adjectif avec le mot le plus proche de préférence avec le sujet de la phrase qui pourrait ici être aussi bien au masculin qu'au féminin ?
ma femme vient de relire le livre de Françoise Sagan et le titre nous pose un problème de grammaire :
Comment analysez-vous l'expression "de guerre lasse" ?
"lasse" est 'il un féminin, suite à un accord avec guerre, par suite d'un figure de style qui ferait s'accorder l'adjectif avec le mot le plus proche de préférence avec le sujet de la phrase qui pourrait ici être aussi bien au masculin qu'au féminin ?
- Jacques
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- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Il existe à ce sujet une polémique. Pour certains, ce serait une inversion de las de la guerre (fatigué de faire la guerre), de guerre las ayant donné lieu à une erreur d'interprétation à cause de la prononciation de las (lass), qui aurait faussement conduit à un accord sur guerre. Pour d'autres, dont Littré, il y aurait bien lieu de comprendre, comme l'a indiqué Claude, que l'adjectif se rapporte à guerre, avec une figure de style hardie, qui fait reporter la lassitude de la personne à la guerre. Une troisième hypothèse voudrait que ce soit une transposition de « de lasse guerre » où lasse serait substantivé avec le sens de grande fatigue, sens attesté vers le milieu du XIIe s. (équivalent donc de lassitude). Cette argumentation conduit à une comparaison avec une autre expression, à cœur joie, où l'on trouve la même juxtaposition de deux substantifs.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
L''inerme" qui nous est le plus 'proche' est... le ténia, du moins celui qui nous contamine à partir du boeuf. Il a des ventouses, à l'inverse de son cousin Taenia solium (celui du porc). Qu'il soit désarmé ("inarmé") ne console guère son hôte.amourdeliceetorgue a écrit :INERME(i-nèr-m') adj.
1° Terme de botanique. Qui n'a ni aiguillons, ni épines, par opposition à armé. La tige de cette plante est inerme.
2° Terme de zoologie. Qui n'a point de cornes.
ÉTYMOLOGIE
Lat. inermis, sans armes, de in.... 1, et arma, armes.
Mais inerme est largement utilisé en botanique. A quand la rose inerme ?
La botanique, le jardinage, l'agriculture sont des sources inépuisables de mots, d'expressions, de locutions, de proverbes.
Les mots d'ancien Français en -aigne sont souvent devenus -agne : gaigne --> gagne.Perkele a écrit :Je l'ai trouvé en cherchant LONGAIGNE (la) = latrines que je voulais vous proposer comme mot oublié.
Je n'ai pas trouvé de descendance de type "longagne" dans le sens de latrines; le mot longagne existe bien, en marseillais, toulousain ou provençal : quelqu'un de longagne est quelqu'un de nonchalant, d'indolent, et le terme est employé par extension pour "longuet" : "un film un peu longagne".
Pour les latrines, nous avons aussi la feuillée, bien connue des militaires et des scouts, ainsi appelée parce qu'elle était (c'est une tranchée) dissimulée sous des feuillées d'arbres.
J'ignore l'usage chez les scouts, mais chez les militaires ce mot est essentiellement au pluriel les feuillées.On a écrit :[...]JPour les latrines, nous avons aussi la feuillée, bien connue des militaires et des scouts, [...]
Le CNRTL donne des variantes intéressantes de feuillée dont un substantif masculin, feuillé, d'usage rare, qui peut avoir aussi le sens de feuillage.
- Jacques-André-Albert
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- Jacques-André-Albert
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Courtepointe : couverture de lit doublée, remplie de coton ou de duvet et piquée ; couverture d'ornement, synonyme de couvre-lit. (TLFI)
(Encyclopédie de Diderot et d'Alembert)COURTEPOINTE : c est la partie d un lit qui le couvre depuis le chevet jusqu aux pies quand il est fait & qui descend jusques sur les soubassements. Les courtepointes se font des étoffes les plus riches & les plus simples ; il y en a d hyver & d été les unes légères les autres chaudes & souvent piquées.
(Dictionnaire de l'Académie, 9è édition)COURTEPOINTE, n. f.
XII e siècle. De courte pointe, composé de coute, « lit de plume », variante de couette, et du participe passé de poindre, « piquer ». Altéré sous l'influence de l'adjectif courte. Couverture de lit ouatée et piquée.
- Jacques-André-Albert
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Boutis, c'est ancien et marseillais.
- Perkele
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Certes, mais cela ne signifie pas "couverture molletonnée piquée".Jacques-André-Albert a écrit :Boutis, c'est ancien et marseillais.
(et le S se prononce)
Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- Jacques-André-Albert
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- Dame Vérone
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