Le genre des titres officiels (masculin ? féminin ? ou...)
Le genre des titres officiels (masculin ? féminin ? ou...)
Le problème du genre des titres officiels est gigantesque. Il est aujourd'hui impossible de défendre le masculin sans être taxé de sexisme.
Nous pourrions peut-être inventer un neutre qui n'existe plus dans notre langue, soit en l'inspirant des neutres latins classiques (illud commandantum -> lo commandante ; illae commandanta -> la/lé commandantes [avec un -s pour ne pas perdre le lecteur), soit de neutres latins vulgaires (masculins aux singulier, féminins au pluriel : le commandant, les commandantes).
Ma proposition me semble stupide, mais elle m'amuse.
Nous pourrions peut-être inventer un neutre qui n'existe plus dans notre langue, soit en l'inspirant des neutres latins classiques (illud commandantum -> lo commandante ; illae commandanta -> la/lé commandantes [avec un -s pour ne pas perdre le lecteur), soit de neutres latins vulgaires (masculins aux singulier, féminins au pluriel : le commandant, les commandantes).
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- Perkele
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Il me semble, à je ne sais plus quelle occasion, avoir fait la remarque que lorsque nous avions la chance d'avoir un mot neutre comme "conjoint" ou "auteur" nous voyions rapidement son "féminine" tenter de naître : "une conjointe", "une auteure"...
Ma mère est l'auteure de mes jours... ah ah ah ah ah ah
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Il faut faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux.
- JR
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Je pense que nous gagnerions beaucoup en affirmant l'existence, en français, d'un genre neutre auquel s'appliqueraient systèmatiquement les règles grammaticales du masculin.
Ainsi, une femme auteur ne deviendrait pas une auteure puisque l'ensemble des auteurs comprenant des personnes de sexe masculin et d'autres de sexe féminin, il serait lui-même de genre neutre; ça nous débarrasserait d'initiatives ridicules conduisant à féminiser des mots qui n'ont pas à l'être.
Ainsi, une femme auteur ne deviendrait pas une auteure puisque l'ensemble des auteurs comprenant des personnes de sexe masculin et d'autres de sexe féminin, il serait lui-même de genre neutre; ça nous débarrasserait d'initiatives ridicules conduisant à féminiser des mots qui n'ont pas à l'être.
L’ignorance est mère de tous les maux.
François Rabelais
François Rabelais
- Jacques
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Re: Le genre des titres officiels (masculin ? féminin ? ou..
Votre proposition n'est pas stupide, car l'Académie y fait référence : selon elle, le genre de la fonction est neutre, donc non sexué. Mais comme le neutre n'existe pas en français, du moins dans les noms, alors on lui substitue par défaut le masculin, ou parfois mais plus rarement le féminin. Ainsi, quand vous dites madame le professeur, madame est féminin et professeur théoriquement neutre.Vianney a écrit :Le problème du genre des titres officiels est gigantesque. Il est aujourd'hui impossible de défendre le masculin sans être taxé de sexisme.
Nous pourrions peut-être inventer un neutre qui n'existe plus dans notre langue, soit en l'inspirant des neutres latins classiques (illud commandantum -> lo commandante ; illae commandanta -> la/lé commandantes [avec un -s pour ne pas perdre le lecteur), soit de neutres latins vulgaires (masculins aux singulier, féminins au pluriel : le commandant, les commandantes).
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Dernière modification par Jacques le mer. 07 avr. 2010, 17:59, modifié 1 fois.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Perkele
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Je suppose que vous aviez tous compris que c'est pour illustrer cet argument que j'avais ouvert le fil "substantifs féminins désignant un homme".
Les partisans de la féminisation avancent comme argument qu'une phrase telle que "Le capitaine Dupont est enceinte" est ridicule alors que personne ne s'offusquera de "La victime était père de trois enfants".
Le pire est que ce sont des féministes qui sont à 'initiative de la féminisation des fonctions des titres et des métiers. Elle ne se rendent pas compte que la situation de la femme serait vraiment égale de celle de l'homme si une phrase telle que "Le capitaine Dupont est enceinte" ou "le Ministre est en train de se remaquiller" ne surprenait personne. Ce qui pourrait venir tout naturellement avec le temps.
Les partisans de la féminisation avancent comme argument qu'une phrase telle que "Le capitaine Dupont est enceinte" est ridicule alors que personne ne s'offusquera de "La victime était père de trois enfants".
Le pire est que ce sont des féministes qui sont à 'initiative de la féminisation des fonctions des titres et des métiers. Elle ne se rendent pas compte que la situation de la femme serait vraiment égale de celle de l'homme si une phrase telle que "Le capitaine Dupont est enceinte" ou "le Ministre est en train de se remaquiller" ne surprenait personne. Ce qui pourrait venir tout naturellement avec le temps.
Dernière modification par Perkele le jeu. 08 avr. 2010, 7:35, modifié 2 fois.
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- Jacques
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Pour ma part j'avais bien compris l'intention. Comme je l'ai déjà dit en d'autres temps et sur un sujet similaire, je n'ai cependant jamais rencontré de femmes qui soient pour cette féminisatinon mal comprise et mal appliquée. Elles doivent donc être très minoritaires. Ce n'est pas avec des niaiseries de ce genre qu'on fait progresser la cause de la femme.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Madame de Sévigné
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- Perkele
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Quand je cherche un avocat ou un médecin, peu m'importe d'arrêter mon choix sur un homme ou une femme.
Mais si je me mets à chercher une avocate ou une médecine (?) doctoresse (?) j'affirmerais ma décision de confier mes soucis à une femme exclusivement.
Notez aussi que le boulanger et la boulangère ne font pas le même métier, mais tiennent deux postes qui se complètent comme le boucher et la bouchère.
La cuisinière ou le cuisinier ne font pas non plus le même métier que le (grand) chef de cuisine - qui peut être une femme - qui invente des plats, cherche de nouveau produits et dirige une armée de marmitons.
Quant aux "grands couturiers", il me semble que Mlle Chanel s'est imposée sans faire cas de l'appellation dont on la qualifierait.
Pour moi, c'est tant qu'on entendra dire : "oh ! le beau tableau ! et c'est une femme qui l'a peint" ou "oh ! le beau roman ! et c'est une femme qui l'a écrit !" ou "T'as vu le pasteur ? C'est une femme !" ; c'est-à-dire tant qu'on s'intéressera au sexe de la personne plutôt qu'à son savoir-faire que l'égalité ne sera pas faite. Et en féminisant les noms de fonction et de métiers qui jusque là n'existaient qu'au masculin (peintresse ? pasteure ?bergère ? marine ? marinière ? médecine ? etc.) et sont difficilement "féminisables", on souligne l'infériorité (supposée) de la femme.
Mais si je me mets à chercher une avocate ou une médecine (?) doctoresse (?) j'affirmerais ma décision de confier mes soucis à une femme exclusivement.
Notez aussi que le boulanger et la boulangère ne font pas le même métier, mais tiennent deux postes qui se complètent comme le boucher et la bouchère.
La cuisinière ou le cuisinier ne font pas non plus le même métier que le (grand) chef de cuisine - qui peut être une femme - qui invente des plats, cherche de nouveau produits et dirige une armée de marmitons.
Quant aux "grands couturiers", il me semble que Mlle Chanel s'est imposée sans faire cas de l'appellation dont on la qualifierait.
Pour moi, c'est tant qu'on entendra dire : "oh ! le beau tableau ! et c'est une femme qui l'a peint" ou "oh ! le beau roman ! et c'est une femme qui l'a écrit !" ou "T'as vu le pasteur ? C'est une femme !" ; c'est-à-dire tant qu'on s'intéressera au sexe de la personne plutôt qu'à son savoir-faire que l'égalité ne sera pas faite. Et en féminisant les noms de fonction et de métiers qui jusque là n'existaient qu'au masculin (peintresse ? pasteure ?bergère ? marine ? marinière ? médecine ? etc.) et sont difficilement "féminisables", on souligne l'infériorité (supposée) de la femme.
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- Jacques
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Me voici avec une question sur les genres, justement. Ce matin, je discutais avec ma femme, à propos de deux hommes que nous connaissons et que je qualifie de têtes de lard ou parfois de têtes de cochon.
Je dis : « Ce sont deux têtes de lard qui ne font... » Et là je me demande si je dois continuer par « que ce qu'elles veulent » ou « que ce qu'ils veulent ».
Qu'en pensez-vous ?
Je dis : « Ce sont deux têtes de lard qui ne font... » Et là je me demande si je dois continuer par « que ce qu'elles veulent » ou « que ce qu'ils veulent ».
Qu'en pensez-vous ?
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- Perkele
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Je m'en remets à Marco pour dire si c'est toujours exact, mais un de mes professeur d'Italien (au niveau universitaire tout de même) nous avait dit que l'accord pouvait se faire soit au masculin soit au féminin. Cette règle pourrait s'appliquer au français dans ces occasions-là, qu'en pensez-vous ?
Veuillez m'excuser, je n'ai pas précisé que cette situation était fréquente en italien car la forme de politesse est féminine. En français cela donnerait :
"Cher Jacques, j'espère qu'elle est satisfait(e) de mon intervention."
Veuillez m'excuser, je n'ai pas précisé que cette situation était fréquente en italien car la forme de politesse est féminine. En français cela donnerait :
"Cher Jacques, j'espère qu'elle est satisfait(e) de mon intervention."
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- Madame de Sévigné
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- Jacques-André-Albert
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Il serait moins périlleux d'utiliser deux indépendantes :
« Ce sont deux têtes de lard ; ils ne font que ce qu'ils veulent. »
Je pense que c'est le pronom personnel féminin qui est gênant. Un accord de participe passé est évidemment plus acceptable : « La tête de lard s'est mise à travailler » ; mais le ton semble ironique.
« Ce sont deux têtes de lard ; ils ne font que ce qu'ils veulent. »
Je pense que c'est le pronom personnel féminin qui est gênant. Un accord de participe passé est évidemment plus acceptable : « La tête de lard s'est mise à travailler » ; mais le ton semble ironique.
J'ai pensé comme vous. C'est ce qui m'est venu de manière instinctive.Madame de Sévigné a écrit :Sans réfléchir, je mettrais le masculin, parce-que je les visualise également.« que ce qu'elles veulent » ou « que ce qu'ils veulent ».
Et pour vous, qu'est-ce qui vient naturellement ?
Cependant, l'exemple de J2A me laisse une sensation différente. Finalement, je ne suis choqué ni par le masculin, ni par le féminin.
- JR
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Ce sont deux malappris qui ne font que ce qu'ils veulent :Jacques a écrit : Je dis : « Ce sont deux têtes de lard qui ne font... » Et là je me demande si je dois continuer par « que ce qu'elles veulent » ou « que ce qu'ils veulent ».
Qu'en pensez-vous ?
pourquoi le remplacement de "malappris" par "têtes de lard" devrait-il changer le rste de la phrase ?
Substituons :
Ce sont deux auteurs qui n'écrivent que ce qu'elles veulent
Je parle d'Eliette Abécassis et d'Amélie Nothomb : je ne vais pas mettre de "e" à auteur, mais ce sont deux femmes, donc elles.
Pour moi, "têtes de lard" qualifie les deux hommes, même si on l'utilise comme substantif au début : ils sont têtes de lard comme ils pourraient être gros, stupides, mous, etc. . .
L’ignorance est mère de tous les maux.
François Rabelais
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