Zéro point, évidemment, comme nous en avions débattu dans un autre sujet. :DPerkele a écrit :...à l'époque où une erreur d'accent valait 1/4 de faute et où 5 fautes dans un texte de trois pages valaient zéro.
L'orthographe et Napoléon.
- Jacques
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Re: L'orthographe et Napoléon.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Madame de Sévigné
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Je vous rejoins totalement, manni-gedeon. Et cela me rappelle une mésaventure arrivée en sixième, lors de mon premier cours de Français.tant que je ne l'avais pas vu écrit.
Il fallait prendre des notes; arrive un mot que je ne connais pas. Pas question de s'arrêter en si bon chemin, je l'écris "comme ça se prononce" : étadame.
Je vous laisse imaginer la réaction du professeur, et ma honte !
Seulement voilà, si le professeur avait prononcé correctement, j'aurais écrit "état d'âme", bien sûr ! Seulement, elle n'avait pas accentué le "a".
D'où l'importance d'une bonne prononciation, et pour certains, de voir le mot écrit et le photographier avec les bonnes lettres, et les bons accents.
- Madame de Sévigné
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- Jacques
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Cela me rappelle mes cours de droit. Un camarade de classe avait écrit en titre d'un sujet : Les tas civils.Madame de Sévigné a écrit :Je vous rejoins totalement, manni-gedeon. Et cela me rappelle une mésaventure arrivée en sixième, lors de mon premier cours de Français.tant que je ne l'avais pas vu écrit.
Il fallait prendre des notes; arrive un mot que je ne connais pas. Pas question de s'arrêter en si bon chemin, je l'écris "comme ça se prononce" : étadame.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Claude
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Madame de Sévigné qui n'a pas de complexe à avoir a écrit :En revanche, je n'ai aucune excuse pour connexion...
manni-gedeon, le 16 mai à 2h09 dans un autre sujet, a écrit :Cela me fait penser au mot connexion. Si on voulait être logique, on devrait écrire connexion si on se réfère à des choses connexes et connection si on parle de choses qui se connectent.
J'ai trouvé un site qui en parle : http://www.taxiclic.com/questions/jacinthe ... -7269.html
Je dois avouer que j'ai fait cette faute bien avant de connaître quoi que ce soit à l'informatique et même avant d'apprendre l'anglais. Si on pense à connecter, la faute est logique.
- Jacques-André-Albert
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La transcription est une démarche acquise, elle demande à tout moment la mise en vis à vis de ce que l'on entend et du répertoire écrit que l'on possède.
Pour continuer d'illustrer notre propos, lisez ce passage de Madame Bovary :
Pour continuer d'illustrer notre propos, lisez ce passage de Madame Bovary :
-- Levez-vous, reprit le professeur, et dites-moi votre nom.
Le nouveau articula, d'une voix bredouillante, un nom inintelligible.
-- Répétez !
Le même bredouillement de syllabes se fit entendre, couvert par les huées de la classe.
-- Plus haut ! cria le maître, plus haut !
Le nouveau , prenant alors une résolution extrême, ouvrit une bouche démesurée et lança à pleins poumons, comme pour appeler quelqu'un, ce mot : Charbovari.
Ce fut un vacarme qui s'élança d'un bond, monta en crescendo, avec des éclats de voix aigus ( on hurlait, on aboyait, on trépignait, on répétait : Charbovari ! Charbovari ! ) , puis qui roula en notes isolées, se calmant à grand-peine, et parfois qui reprenait tout à coup sur la ligne d'un banc où saillissait encore çà et là, comme un pétard mal éteint, quelque rire étouffé.
Cependant, sous la pluie des pensums, l'ordre peu à peu se rétablit dans la classe, et le professeur, parvenu à saisir le nom de Charles Bovary, se l'étant fait dicter, épeler et relire, commanda tout de suite au pauvre diable d'aller s'asseoir sur le banc de paresse, au pied de la chaire.
La remarque de mon voisin JAA me remet en mémoire une situation amusante que j'ai connue voilà quelques années et que je n'ai jamais pu oublier depuis.
Nous étions dans les années quatre-vingt. Le service national était encore d'actualité, bien que n'étant déjà plus au goût du jour. Dans le cadre des formalités d'incorporation, une dictée était soumise à la sagacité des nouvelles recrues ; ce qui permettait de détecter les quelques citoyens qui, inévitablement, avaient échappé aux rets de l'école obligatoire.
Il était dit dans le texte dicté "que faire son service militaire, c'était assumer l'acquis du passé".
Eh bien, ce qui devait arriver arriva ! Nous avons eu droit à un splendide "fär son service militäre, c'était assumer la quille du passé ". Les aspirants de service, sursitaires au niveau général supérieur, ont sont resté baba !
Nous étions dans les années quatre-vingt. Le service national était encore d'actualité, bien que n'étant déjà plus au goût du jour. Dans le cadre des formalités d'incorporation, une dictée était soumise à la sagacité des nouvelles recrues ; ce qui permettait de détecter les quelques citoyens qui, inévitablement, avaient échappé aux rets de l'école obligatoire.
Il était dit dans le texte dicté "que faire son service militaire, c'était assumer l'acquis du passé".
Eh bien, ce qui devait arriver arriva ! Nous avons eu droit à un splendide "fär son service militäre, c'était assumer la quille du passé ". Les aspirants de service, sursitaires au niveau général supérieur, ont sont resté baba !
- Manni-Gédéon
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- Inscription : lun. 12 avr. 2010, 14:35
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- Manni-Gédéon
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Je cite une citation, parce que cela me parait du grand art :
Ah, que j'aimerais être capable d'écrire de telle manière. Il est vrai que n'est pas Flaubert qui veut ...
Rien que de lire, je vois la scène, j'entends les rires, j'en ai moi-même les larmes aux yeux de plaisir....
Ce fut un vacarme qui s'élança d'un bond, monta en crescendo, avec des éclats de voix aigus ( on hurlait, on aboyait, on trépignait, on répétait : Charbovari ! Charbovari ! ) , puis qui roula en notes isolées, se calmant à grand-peine, et parfois qui reprenait tout à coup sur la ligne d'un banc où saillissait encore çà et là, comme un pétard mal éteint, quelque rire étouffé.
Ah, que j'aimerais être capable d'écrire de telle manière. Il est vrai que n'est pas Flaubert qui veut ...