francité
francité
Bonjour,
Dans la phrase suivante:
Le profond désir de l'auteur s'attachant inlassablement à vouloir embrasser son identité juive à sa francité constitue une véritable épreuve...
l'emploi de "francité", dans le sens d'identité française, est-il valable?
Merci
Dans la phrase suivante:
Le profond désir de l'auteur s'attachant inlassablement à vouloir embrasser son identité juive à sa francité constitue une véritable épreuve...
l'emploi de "francité", dans le sens d'identité française, est-il valable?
Merci
C'est vrai, mais dans un sens qui ne me paraît pas bien convenir : Communauté de culture entre les peuples francophones.Marco a écrit :Vous le trouvez dans le dictionnaire de l’Académie...
Le sens correctement décelé par smadanco est plus proche de la définition que donne le TLFi :
On trouve parfois dans le même sens le néologisme francitude. Mais on ne sait jamais trop s'il est employé à des fins comiques ou pas.Francité, subst. fém., néol. Ensemble de caractères propres au peuple français, à sa culture. Il n'y a pas de contradiction entre la négritude et la francité (Senghor ds M. 21. 12. 66 d'apr. Gilb. 1971).
Dernière modification par embatérienne le mar. 15 févr. 2011, 18:21, modifié 1 fois.
- Manni-Gédéon
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- Localisation : Genève (CH)
Il y a d'ailleurs en Belgique, la Maison de la Francité, qui oeuvre en faveur de notre belle langue.
Je ne dirais pas embrasser ... à, mais embrasser ... et.
Le Larousse donne comme définition de francité : Caractère de ce qui est français. En comparant les définitions des différents dictionnaires, il y a de quoi y perdre son latin.
Et si on rusait en disant : concilier son identité juive et sa culture française ?
Je ne dirais pas embrasser ... à, mais embrasser ... et.
Le Larousse donne comme définition de francité : Caractère de ce qui est français. En comparant les définitions des différents dictionnaires, il y a de quoi y perdre son latin.
Et si on rusait en disant : concilier son identité juive et sa culture française ?
Dernière modification par Manni-Gédéon le mar. 15 févr. 2011, 18:27, modifié 1 fois.
- Jacques-André-Albert
- Messages : 4646
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- Localisation : Niort
Pas plus qu'il n'y en a entre négrité et francitude. Et ce n'est pas de la bravitude de le direembatérienne a écrit :Il n'y a pas de contradiction entre la négritude et la francité (Senghor ds M. 21. 12. 66 d'apr. Gilb. 1971).
![[rigole] :lol:](./images/smilies/icon_lol.gif)
Plaisanterie à part, ce mot francité me paraît mal construit : ne devrait-il pas être dérivé d'un adjectif ?
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
Je ne crois pas que ce soit dans un but de dérision. Vous savez que le président Senghor, grand amoureux et défenseur de notre langue, avait créé le mot négritude : état des personnes de race noire (voir le message de JAA ci-dessus).embatérienne a écrit : On trouve parfois dans le même sens le néologisme francitude. Mais on ne sait jamais trop s'il est employé à des fins comiques ou pas.
J'ai lu ou entendu récemment dire que le mot francitude avait été forgé en se référant à son idée.
Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
Certes, le mot n'a pas été créé "pour rire", effectivement. Il est déjà recensé dans la Banque de mots en 1977, et Google en livre des exemples de 1970. Mais on ne peut pas non plus ignorer que le suffixe "-itude" a subi un emballement médiatique récent et qu'on a créé ou recréé une ... foultitude de mots en -itude à des fins comiques. Si bien que quand le mot est employé aujourd'hui, on ne sait pas nécessairement (si le contexte n'est pas assez clair) s'il y a une intention ironique ou non.
Dernière modification par embatérienne le mer. 16 févr. 2011, 13:36, modifié 1 fois.
- Klausinski
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- Inscription : mar. 12 déc. 2006, 23:54
- Localisation : Aude
Roland Barthes, le fameux sémiologue, collait volontiers le suffixe « ité » à un mot ou à une expression pour désigner l'essence de la chose désignée. Cela pouvait aller du plus sérieux au plus absurde (et bien conscient de cette absurdité, il s'en amusait). Ainsi l'on trouve sous sa plume l'expression bouvard et pécuché ité, en référence au livre de Flaubert.
« J’écris autrement que je ne parle, je parle autrement que je ne pense, je pense autrement que je ne devrais penser, et ainsi jusqu’au plus profond de l’obscurité. »
(Kafka, cité par Mauriac)
(Kafka, cité par Mauriac)