C'est bien là que le bât blesse : on ne supprime que des utiles. Les technocrates sont les piliers de la bêtise. Relisons Courteline et sourions.codrila a écrit :D'une part, vous conviendrez que je réponds avec humour, d'autre part, je tiens à préciser que les fameuses suppressions de poste ne concernent jamais les technocrates, mais bien tous les agents de cette fonction publique
Fin de mots horripilantes
- Jacques
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Si haut qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur son cul (MONTAIGNE).
- Hippocampe
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Je me permets de citer ce que j'ai écrit plus haut:
"Intérieurement, elles ne sont pas nettes avec elles-mêmes concernant les gens différents, les gens ayant une difficulté, les gens connaissant un malheur... Elles augmentent les différences, les difficultés, les malheurs des autres."
Si on disait simplement un noir, un aveugle, un sourd, un nain etc. au lieu d'utiliser des périphrases, les gens concernés pourraient se considérer à juste titre comme ce qu'ils sont, sans en avoir honte.
Si une naine dit qu'elle est de petite taille alors qu'elle sait bien qu'elle est naine et que ça ne veut pas dire la même chose que de petite taille, c'est qu'elle souffre d'abord d'être naine, ce qui n'est pas marrant mais qu'elle souffre en plus à cause de la bêtise des gens qui utilisent des périphrases pour éviter de dire le mot qui la concerne comme on le fait pour un gros mot.
Si, dans une petite classe, un enfant pond une glup dans son pantalon, on évitera d'utiliser le mot glup qui met mal à l'aise. Si on exprime le même malaise au moment de dire naine à une naine, comment le ressentira-t-elle au fond d'elle-même? Elle pensera qu'elle est une chose ou une personne qu'il vaut mieux ne pas considérer comme elle est.
Si elle en vient elle-même à faire des périphrases (quitte même à dire des choses fausses puisqu'un nain n'est pas qu'une personne de petite taille), c'est qu'à force de voir la gêne et l'hypocrisie dans le regard des autres, elle s'est persuadée d'être une...
Ça ne m'est jamais arrivé avec une naine mais ça m'est arrivé avec d'autres personnes ayant une caractéristique ennuyeuse, j'ai utilisé les mots qui voulaient dire la vérité, même quand d'autres les évitaient, y compris la personne concernée, sans me gêner et ça finissait par diminuer la gêne de tout le monde, y compris celle de la personne concernée. J'ai vu des gens se sentir libérés de pouvoir parler d'eux en toute simplicité.
Une naine qui ne se dit pas naine souffre de son nanisme et de la bêtise de son entourage. On ne peut rien changer à son nanisme mais pour le reste...
H
"Intérieurement, elles ne sont pas nettes avec elles-mêmes concernant les gens différents, les gens ayant une difficulté, les gens connaissant un malheur... Elles augmentent les différences, les difficultés, les malheurs des autres."
Si on disait simplement un noir, un aveugle, un sourd, un nain etc. au lieu d'utiliser des périphrases, les gens concernés pourraient se considérer à juste titre comme ce qu'ils sont, sans en avoir honte.
Si une naine dit qu'elle est de petite taille alors qu'elle sait bien qu'elle est naine et que ça ne veut pas dire la même chose que de petite taille, c'est qu'elle souffre d'abord d'être naine, ce qui n'est pas marrant mais qu'elle souffre en plus à cause de la bêtise des gens qui utilisent des périphrases pour éviter de dire le mot qui la concerne comme on le fait pour un gros mot.
Si, dans une petite classe, un enfant pond une glup dans son pantalon, on évitera d'utiliser le mot glup qui met mal à l'aise. Si on exprime le même malaise au moment de dire naine à une naine, comment le ressentira-t-elle au fond d'elle-même? Elle pensera qu'elle est une chose ou une personne qu'il vaut mieux ne pas considérer comme elle est.
Si elle en vient elle-même à faire des périphrases (quitte même à dire des choses fausses puisqu'un nain n'est pas qu'une personne de petite taille), c'est qu'à force de voir la gêne et l'hypocrisie dans le regard des autres, elle s'est persuadée d'être une...
Ça ne m'est jamais arrivé avec une naine mais ça m'est arrivé avec d'autres personnes ayant une caractéristique ennuyeuse, j'ai utilisé les mots qui voulaient dire la vérité, même quand d'autres les évitaient, y compris la personne concernée, sans me gêner et ça finissait par diminuer la gêne de tout le monde, y compris celle de la personne concernée. J'ai vu des gens se sentir libérés de pouvoir parler d'eux en toute simplicité.
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H
Car le feu s'est éteint, les oiseaux se sont tus et Ceinwein est partie.
La faim est l'avenir de l'homme, je préférais quand c'était la femme.
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- Hippocampe
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Les mots, qui nous intéressent tous sur ce site, servent à construire et maintenir une civilisation intelligente.
Je parle des mots du langage entre humains.
Ils sont plus subtils que les mots d'un langage informatique.
Il faut bien s'en servir et parfois en choisir un qui fait mal sur le coup mais qui améliore notre monde à la longue. Comme un médecin qui nous fait mal provisoirement avec une seringue.
Voir ce qui se passe dans une psychothérapie (thérapie par la parole).
H
Je parle des mots du langage entre humains.
Ils sont plus subtils que les mots d'un langage informatique.
Il faut bien s'en servir et parfois en choisir un qui fait mal sur le coup mais qui améliore notre monde à la longue. Comme un médecin qui nous fait mal provisoirement avec une seringue.
Voir ce qui se passe dans une psychothérapie (thérapie par la parole).
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Car le feu s'est éteint, les oiseaux se sont tus et Ceinwein est partie.
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- JR
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Courteline a popularisé une image détestable des fonctionnaires, amplifiant démesurément un antagonisme entre salariés du secteur public et salariés du secteur privé qui ne profite qu'aux exploiteurs.Jacques a écrit : Relisons Courteline et sourions.
Je partage cette opinion : en quoi serait-ce gênant si on ne croyait pas qu'être noir est une infériorité, et que le mot "noir" a par conséquent un caractère insultant ? Je modèrerai néanmoins cette opinion en rappelant un phénomène qui se développe depuis quelques décennies, et qui est décrit par le philosophe, romancier et essayiste français Pascal Bruckner dans "Le Sanglot de l’homme blanc".Hippocampe a écrit :Je crois que les gens qui hésitent à dire "noir" sont en fait des racistes mal assumés.
Anecdote pour anecdote, vous me rappelez le jour où ma mère, étant entrée dans une pâtisserie pour acheter des gâteaux, s'est trouvée fort embarrassée pour passer commande d'une tête de nègre, alors que le client suivant était un grand noir.
Les fonctionnaires doivent obéir aux instructions qui leur sont adressées sous diverses formes.Hippocampe a écrit :Vous avez peut-être eu affaire à un fonctionnaire "à capacité de dialogue restreinte". La prochaine fois, parlez au balayeur, il sera peut-être plus à l'aise, sauf si vous le qualifiez de "technicien de surface": il pourrait vous répondre que si vous ne voyez pas qu'il est un homme de ménage, c'est que ce n'est pas votre mobilité qui est réduite !
Concernant les techniciens de surface, il faut savoir qu'il s'agit de gens formés à l'utilisation de matériels et produits parfois complexes, adaptés aux surfaces qu'ils doivent traiter : ils ont donc des compétences particulières, auxquelles correspond une classification professionnelle et une rémunération améliorée.
Cette expression était utilisée par Michel Delebarre, ministre de la ville et maire de Dunkerque; il prononçait "quartcher", à la ch'ti.Hippocampe a écrit : avant on disait "les quartiers pauvres" ou "les quartiers défavorisés" (ou "les quartiers pourris" sauf à la télé !) mais depuis une dizaine d'années on dit "les quartiers". Je crois que c'est Ségolène Royal qui a répandu cette expression.
L’ignorance est mère de tous les maux.
François Rabelais
François Rabelais
- Hippocampe
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- Inscription : dim. 17 avr. 2011, 18:15
Bonjour JR,
"Anecdote pour anecdote, vous me rappelez le jour où ma mère, étant entrée dans une pâtisserie pour acheter des gâteaux, s'est trouvée fort embarrassée pour passer commande d'une tête de nègre, alors que le client suivant était un grand noir."
Si au moins le noir avait été petit!
Mais peut-être que ce non-blanc était un non-entendant?
Et demander un baba-au-rhum quand le type derrière soi a les cheveux longs, les pieds nus et qu'il sent l'alcool?
Ça me rappelle ce grand noir trempé car il pleut qui entre dans un bistrot et demande un petit blanc sec.
"Anecdote pour anecdote, vous me rappelez le jour où ma mère, étant entrée dans une pâtisserie pour acheter des gâteaux, s'est trouvée fort embarrassée pour passer commande d'une tête de nègre, alors que le client suivant était un grand noir."
Si au moins le noir avait été petit!
Mais peut-être que ce non-blanc était un non-entendant?
Et demander un baba-au-rhum quand le type derrière soi a les cheveux longs, les pieds nus et qu'il sent l'alcool?
Ça me rappelle ce grand noir trempé car il pleut qui entre dans un bistrot et demande un petit blanc sec.
Car le feu s'est éteint, les oiseaux se sont tus et Ceinwein est partie.
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La faim est l'avenir de l'homme, je préférais quand c'était la femme.
J'ai envie de dire que tous les mots ne sont pas à égalité . Noir n'est pas systématiquement depreciatif,aucune raison de ne pas l'employer. L'euphémisme " de couleur" a l'avantage de ne pas faire de différence entre les diverses couleurs de peau, mais c'est oublier que les prétendus blancs ne le sont pas et ont aussi une couleur de peau.
Pour en revenir au terme nain, le problème ,c'est que ce terme ne désigne plus seulement une personne naine il sert aussi d'insulte. Il n'est pas rare d'entendre des jeunes en traiter un autre de nain ,juste pour le rabaisser ( c'est le cas de le dire) et même si la personne concernée n'a pas du tout cet handicap. L'actualité politique nous en donne un autre témoignage ,puisque des opposants politiques se servent de ce terme à l'encontre du Président de la République ,en terme d'injure.
Cela peut suffire à expliquer le souhait des personnes vraiment naines de ne pas être appelées ainsi,pour éviter toute confusion. Idem pour le terme mongolien,remplacé par trisomique .
Pour en revenir au terme nain, le problème ,c'est que ce terme ne désigne plus seulement une personne naine il sert aussi d'insulte. Il n'est pas rare d'entendre des jeunes en traiter un autre de nain ,juste pour le rabaisser ( c'est le cas de le dire) et même si la personne concernée n'a pas du tout cet handicap. L'actualité politique nous en donne un autre témoignage ,puisque des opposants politiques se servent de ce terme à l'encontre du Président de la République ,en terme d'injure.
Cela peut suffire à expliquer le souhait des personnes vraiment naines de ne pas être appelées ainsi,pour éviter toute confusion. Idem pour le terme mongolien,remplacé par trisomique .
- Jacques-André-Albert
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- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Vous avez très bien compris ce que je voulais dire, Jacques. Loin de moi l'idée de faire la guerre aux fonctionnaires ; mais certaines scènes que j'ai pu observer, en particulier chez des fonctionnaires territoriaux (encore une appellation sortie d'un cerveau fatigué par des heures harassantes derrière un bureau), disons-le tout net : municipaux, vous savez, cette scène de l'ouvrier qui creuse un trou pendant qu'une demi-douzaine de ses collègues le regardent appuyés sur le manche de leur pelle, eh bien, si ! Ça existe, je l'ai vu de mes yeux. Conclusion sans appel : des postes en surplus.Jacques a écrit :Je crois que vous interptétez mal les propos de JAA : il est, selon ce que je pense, pour la suppression des technocrates qui n'ont rien d'autre à faire qu'accoucher de ces formules ineptes. Nul ne prétend que les agents de la fonction publique soient des inutiles, ni qu'il faille tous les supprimer. Ne vous sentez pas personnellement visée pour vous-même et votre famille. Attendons confirmation de mon homonyme.
- Jacques
- Messages : 14475
- Inscription : sam. 11 juin 2005, 8:07
- Localisation : Décédé le 29 mai 2015, il était l'âme du forum
JAA, vous me rappelez ainsi cette petite histoire : Conseil des ministres. Un mistre se penche vers son collègue, chargé des finances :
– combien avez-vous de fonctionnaires qui travaillent sous vos ordres ?
– environ un sur dix.
Cela dit ma mère était fonctionnaire, mon beau-père itou (gendarme), et mon fils de même (policier). Sans compter le reste de la famille...
– combien avez-vous de fonctionnaires qui travaillent sous vos ordres ?
– environ un sur dix.
Cela dit ma mère était fonctionnaire, mon beau-père itou (gendarme), et mon fils de même (policier). Sans compter le reste de la famille...
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- Claude
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- Inscription : sam. 24 sept. 2005, 8:38
- Localisation : Doubs (près de l'abreuvoir)
Une dame âgée regarde depuis sa fenêtre qui donne sur la rue deux employés municipaux. L'un creuse un trou puis l'autre le rebouche, ce qui intrigue la brave dame d'autant plus que l'opération se répète tous les cinq mètres ; elle demande à l'un d'eux :
- Pourquoi creusez-vous un trou si c'est pour le reboucher tout de suite après ?
- Ma p'tite dame, d'habitude nous sommes trois pour accomplir ces travaux mais notre collègue chargé de replanter les arbustes est malade.
- Pourquoi creusez-vous un trou si c'est pour le reboucher tout de suite après ?
- Ma p'tite dame, d'habitude nous sommes trois pour accomplir ces travaux mais notre collègue chargé de replanter les arbustes est malade.
- JR
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- Inscription : mer. 29 nov. 2006, 16:35
- Localisation : Sénart (décédé le 15 mai 2013)
- Contact :
J'irai donc en cassation : j'ai vu pire dans des entreprises privées.Jacques-André-Albert a écrit : certaines scènes que j'ai pu observer, en particulier chez des fonctionnaires territoriaux (encore une appellation sortie d'un cerveau fatigué par des heures harassantes derrière un bureau), disons-le tout net : municipaux, vous savez, cette scène de l'ouvrier qui creuse un trou pendant qu'une demi-douzaine de ses collègues le regardent appuyés sur le manche de leur pelle, eh bien, si ! Ça existe, je l'ai vu de mes yeux. Conclusion sans appel : des postes en surplus.
N.B. : "fonctionnaires territoriaux" désigne certes les agents municipaux, mais aussi départementaux et régionaux, ainsi que ceux de multiples organismes intercommunaux; d'autre part, les gens qu'on voit oeuvrer sous une bannière communale ne sont pas toujours fonctionnaires.
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François Rabelais
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- Jacques-André-Albert
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- Inscription : dim. 01 févr. 2009, 8:57
- Localisation : Niort
Je sais bien, mais cette appellation de territoriaux, qui doit s'opposer à nationaux, laisse entendre que ces « territoires » ne font pas partie de la nation ?JR a écrit :N.B. : "fonctionnaires territoriaux" désigne certes les agents municipaux, mais aussi départementaux et régionaux, ainsi que ceux de multiples organismes intercommunaux
- Hippocampe
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- Inscription : dim. 17 avr. 2011, 18:15
- Hippocampe
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